Depuis 2007, le monde a accumulé approximativement 60
trillions de dollars de dette, et majoritairement de dette souveraine générée
par les dépenses déficitaires en programmes d’aides sociales, conflits
militaires et autres. Sur la même période, le monde a produit environ 30.000
tonnes d’or, ou 950 millions d’onces qui, en septembre 2015, valent un peu
plus d’un trillion de dollars. Il est facile de créer de la dette – les
banques centrales impriment des devises en « empruntant » des
devises à la vie. La dette grimpe, la masse devises en circulation augmente,
et jusqu’à ce que tout s’effondre, la vie est belle pour les élites
politiques et financières. Mais une dette qui croît soixante fois plus
rapidement que l’or indique qu’elle gonfle bien trop vite, et qu’une
réinitialisation est de rigueur.
Quelques points clés
concernant la dette
Les appels de marge
apparaissent lorsque les marchés s’effondrent, comme aujourd’hui.
Après quoi nous
découvrons, comme l’a dit Warren Buffet, qui a « nagé tout nu ». La
chaîne de garantie de prêts par des actifs hypothéqués à maintes et maintes
reprises se brise. Et le risque de contrepartie vient submerger le système
financier.
L’édifice de la
dette est instable et survit uniquement grâce à la confiance. Jusqu’à ce que
la confiance s’effondre, comme elle l’a fait il y a sept ans.
Un effondrement du
niveau de confiance se produit en parallèle à un effondrement des prix des
actions et obligations. Puisque des trillions de dollars d’obligations ont
désormais des rendements proches de zéro voir négatifs, il est possible que
nous traversions bientôt une correction substantielle du marché haussier des
obligations qui dure maintenant depuis trente-cinq ans.
Si des sociétés
émettent des obligations sur un siècle, c’est que la bulle sur les
obligations approche de sa fin inévitable.
Aux Etats-Unis, les
actions ont enregistré une correction en moyenne tous les sept ans. Le
S&P500 a atteint un record historique en mai 2015, sept ans après son
plus récent record, qui avait précédé un effondrement. Un effondrement est à
venir, qui surviendra peut-être lorsque la Fed ravivera ses programmes de QE4
et 5 pour redresser le marché boursier.
Question : si
la Fed est l’acheteur de dernier recours, à qui vend-elle ? Le problème
avec les eaux troubles du monde monétaire dans lesquelles la Fed a entraîné
le monde, c’est que des conséquences inattendues et très peu plaisantes nous
attendent au tournant.
Quelques points clés
concernant l’or
L’or n’a pas de
risque de contrepartie. L’or physique ne nécessite pas l’hypothèque d’actifs.
Si vous possédez de l’or papier, réfléchissez à deux fois au risque de
contrepartie. Si vous pensez posséder de l’or que le gentil banquier de votre
quartier a vendu ou prêté plusieurs fois, vous aurez des problèmes lorsque
vous chercherez à le retirer. Pire encore, votre banquier vous l’a peut-être
volé. Bien entendu, il y a ceux qui font confiance à leur banquier et ne s’en
soucient guère. Malgré les amendes et les affaires judiciaires.
La dernière fois
que l’or de Fort Knox a été compté, il représentait 147 millions d’onces.
C’était il y a plusieurs décennies. Depuis le dernier audit il y a soixante
ans, Fort Knox a très bien pu se débarrasser de son métal. Il semblerait
qu’il ne soit plus nécessaire de vérifier ses coffres. La confiance en le
système monétaire global sera durement secouée le jour où les réserves de
Fort Knox seront rendues publiques et ne correspondront pas aux chiffres
attendues.
L’or physique ne
présente, hors du système financier, aucun des problèmes mentionnés
ci-dessus. La même chose est vraie pour l’argent.
L’or est une bonne
chose, pas la dette souveraine.
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