La police péruvienne a rasé cette semaine des douzaines de
mines clandestines sur la frontière de la réserve naturelle d’Amazonie, dans
un effort de mettre fin à l’expansion des mines sauvages dans la région.
Six autres opérations sont prévues avant la fin de l’année,
qui pourraient mettre fin au rebond de la production d’or péruvienne. Le
Pérou est le cinquième plus gros producteur d’or mondial.
La production minière
clandestine de la région de Madre de DioS représentait environ 10% de la
production nationale avant que le président péruvien, Ollanta Humala, décide
de lancer sa campagne de lutte contre les activités minières clandestines
l’année dernière.
Lors d’une opération qui a
duré deux jours et pris fin mardi, plus de cinquante camps ont été fermés,
six personnes détenues sur des soupçons de trafic d’êtres humains, et des
douzaines de moteurs de dragues hydrauliques détruits.
Une grande partie des
mineurs ont fui avant que n’arrivent les autorités.
Selon les fonctionnaires du gouvernement, les mineurs
clandestins auraient déjà exploité plus de 50.000 hectares de forêt dans la
région de Madre de Dios.
Certains mineurs ont pu
observer la destruction de leurs camps depuis l’orée de la forêt.
« Nous sommes des
êtres humains, pas des animaux », s’est exclamée Carmen, qui portait
dans ses bras un enfant et ses possessions.
Elle a refusé de donner son
nom de famille, et a expliqué qu’elle travaille en tant que cuisinière dans
le camp. « Qu’allons-nous faire maintenant ? »
Les mesures de l’an dernier
ont vu réduite de moitié la production des mines clandestines de Madre de
Dios, qui est passée à huit tonnes. Elle a de nouveau augmenté de 28% au
cours des cinq premiers mois de 2015.
|