Le prix de l’or n’a pas enregistré de bonnes performances
depuis le début de l’année, phénomène qui inquiète aujourd’hui beaucoup
d’investisseurs. De nombreuses questions se posent quant à l’avenir du prix
de l’or.
Ceux qui croient vraiment en l’achat d’investissements
sous-évalués n’ont pas lieu de s’inquiéter. Le métal jaune représente pour
eux une grande opportunité. 2015 a jusqu’à présent été chaotique, mais les
prévisions pour 2016 sont pour certaines assez optimistes.
Ne prêtez pas attention au bruit. Il en met beaucoup en
déroute.
Si vous avez écouté les médias grand public au sujet de
l’avenir du prix de l’or, il se peut que vous soyez déçu. Il y a peu de
temps, Citigroup réduisait par exemple ses prévisions du prix de l’or pour
l’année.
Les grosses banques s’attendent désormais à ce que le prix de
l’or s’affiche à 1.050 dollars à la fin 2016, contre 1.195 auparavant.
Mais concentrons-nous sur les lois fondamentales et les
facteurs techniques du prix de l’or, qui nous indiquent une hausse solide
prévue pour 2016.
Les lois de l’offre et de la demande justifient les prix.
C’est aussi vrai pour l’or. Lorsque la demande grimpe ou stagne et que l’offre
diminue, les prix grimpent.
Et à l’heure actuelle, la demande grimpe et l’offre ralentit.
Et les banques centrales continuent d’acheter.
Les banques centrales ont acheté de l’or au cours de ces
dix-huit derniers trimestres. Elles en ont acheté 137,4 tonnes au deuxième
trimestre de 2015, soit 15% de plus que leur demande moyenne sur cinq ans. Au
premier trimestre, elles en ont acheté 123,6 tonnes.
Le fait que les banques centrales continuent d’acheter et de
refuser de vendre est très important. De longues années durant, elles ont
tourné le dos à l’or.
Mais l’opinion qu’elles s’en font a changé. Et attendez-vous à
ce qu’elles poursuivent leurs achats en 2016. Les économies émergentes
devraient aussi multiplier leurs achats, puisqu’elles n’ont pas assez d’or,
et que son prix ne semble pas les inquiéter tant que ça.
Les banques centrales ne sont pas les seules à acheter de
l’or. La demande des consommateurs est elle-aussi très élevée. C’est tout le
contraire de ce qu’on nous disait en 2013 - que la demande diminuerait très
bientôt en raison de la baisse des prix.
Prenons l’Inde, par exemple, où la demande en or demeure
solide. En août 2015, 4,95 milliards de dollars d’or ont été importés dans le
pays, contre 2,06 milliards de dollars il y a un an. Voilà qui représente une
hausse de 140% sur un an. Ne soyez pas surpris si l’Inde continue d’augmenter
ses importations en 2016.
Et n’oublions pas la Chine, qui au cours du seul deuxième
trimestre de 2015, a consommé 216,5 tonnes de métal jaune.
Il y a aussi autre chose. Il est critique de comprendre qu’il
existe deux prix de l’or. Il y a un prix à terme et un prix physique. Le prix
à terme est celui que vous lisez dans les journaux. Le prix physique, c’est
celui que vous payez lorsque vous achetez du métal physique. Et il fait
l’objet d’un premium.
La valeur de l’or ne peut pas être déterminée de la même
manière que celle des actions et obligations. Le métal jaune ne verse ni
dividende ni intérêt. Sa valeur dépend de l’offre et de la demande sur le
marché, de la masse monétaire, des politiques monétaires et du climat
d’incertitude autour du globe.
Et le climat d’incertitude se renforce chaque jour, ce qui
pourrait bientôt bénéficier à l’or.
L’économie globale est en difficulté. Certains pourraient
croire qu’une croissance de 2% de l’économie américaine est une raison
suffisante de célébrer, mais le reste de l’économie a des problèmes qu’il ne
faudrait pas ignorer. La récession globale commence à ressembler à un scénario
probable. L’économie chinoise devrait faire beaucoup de vague tout au long de
l’année prochaine.
Certaines organisations comme le FMI sont pessimistes quant à
l’avenir de l’économie. Et je suis d’avis que leurs estimations sont encore
trop optimistes.
Aux Etats-Unis, les taux d’intérêt devraient bientôt grimper.
Une majorité des membres du FOMC pensent que les taux des fonds fédéraux
atteindront bientôt 0,875%, contre 0,25% aujourd’hui. C’est une hausse de
250% par rapport au niveau actuel.
Souvenez-vous qu’au cours de ces dernières années, les actions
et les obligations sont devenues dépendantes des faibles taux d’intérêt. Même
si la hausse des taux n’était pas significative, sachez que beaucoup
d’investisseurs en sont terrifiés – notamment sur le marché des obligations,
qui depuis quelques années est devenu surpeuplé.
Si les marchés des actions et obligations faisaient l’objet
d’examens, ne soyez pas surpris de voir affluer les investissements sur le
marché de l’or en 2016.
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