Les politiques étrangères de Trump : une incohérence imprudente ?

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Published : January 26th, 2017
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Category : Today's Editorial

Tout au long de sa campagne présidentielle, les déclarations de Donald Trump en matière de politiques étrangères ont été tout sauf cohérentes. Un jour, nous avons pu entendre que l’OTAN était obsolète et que les Etats-Unis ont besoin d’établir des liens plus solides avec la Russie. Simplement pour qu’il nous annonce quelques jours plus tard que ces sensibles positions ont été abandonnées, ou encore que d’autres ont été adoptées. La rhétorique incohérente de Trump m’a poussé à me demander quel genre de politique il emploierait s’il était élu président.

Son discours d’inauguration n’a aucunement été différent. D’une part, j’ai trouvé encourageant qu’il nous explique que sous son administration, les Etats-Unis chercheraient à « établir des amitiés avec et faire preuve de bonnes volontés envers les nations du monde, » et qu’il comprend lui-même le « droit de tous les pays du monde de placer leurs propres intérêts avant tout ». Mieux encore, il nous a déclaré que sous Trump, les Etats-Unis « ne chercheraient pas à imposer leur mode de vie à quiconque, mais qu’ils le laisseraient briller comme un exemple à suivre ». Voilà qui serait véritablement un premier pas vers la paix et la prospérité.

Et pourtant, dans la phrase d’après, il nous a promis une guerre mondiale non pas contre un autre pays, mais contre une idéologie, en s’engageant à « unir le monde civilisé contre l’islamisme radical, que nous allons complètement éradiquer de la surface de la Terre ». Ce bellicisme contradictoire et dangereux ne fera pas tomber l’islamisme radical, mais ne fera que le propager. Le terrorisme n’est pas un pays, mais une réaction tactique à une invasion et une occupation par des étrangers, comme le professeur Robert Pape nous l’a expliqué dans son livre, Dying to Win.

Les néoconservateurs répètent le mensonge selon lequel ISIS est né parce que les militaires américains se sont retirés d’Irak plutôt que de poursuivre l’occupation du pays. Mais où étaient les combattants d’ISIS avant que les Etats-Unis attaquent l’Irak. Nulle part. ISIS est une réaction à l’invasion et à l’occupation de l’Irak. Le même phénomène s’est répété à chaque fois que les actions interventionnistes des Etats-Unis ont déstabilisé pays et sociétés.

Le terrorisme islamiste radical est majoritairement une réaction à l’interventionnisme étranger. Nous ne pourrons pas l’éradiquer tant que cette simple vérité ne sera pas comprise.

Nous avons aussi pu entendre des rapports rassurants selon lesquels Donald Trump prévoirait de bousculer la communauté des services secrets américains. Avec un budget proche de 100 milliards de dollars, cette communauté est le bras secret de l’empire des Etats-Unis. La CIA et les autres agences américaines sabotent les élections et renversent les présidents élus d’autres nations, alors même que des milliards de dollars sont dépensés pour espionner les citoyens des Etats-Unis. Cette attitude ne nous rend ni plus prospères ni plus en sécurité.

Et les promesses de remue-ménage à la CIA ont été rapidement oubliées quand le président a rendu visite à l’agence après son investiture. A-t-il annoncé aux services de renseignements qu’un nouveau shérif était arrivé et qu’une réforme allait être adoptée ? Non. Il leur a dit qu’il était avec eux « à 1000 pourcent ».

L’une des raisons pour lesquelles Trump semble si incohérent dans ses positions politiques est qu’il ne dispose pas de philosophie de gouvernement. Il n’est pas philosophiquement opposé à un empire américain, c’est pourquoi il se dit parfois en faveur de plus de guerres avant de déclarer s’y opposer. Le président Trump sera-t-il influencé par ceux qu’il a choisis pour le conseiller ? Espérons que non, à en juger par leur bellicisme lors des récentes audiences du Sénat. Trump ne peut pas être simultanément contre et en faveur de la guerre. Espérons qu’il comprenne bientôt que la prospérité qu’il nous promet ne pourra devenir réalité qu’au travers de politiques étrangères pacifiques.

 

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Il y a bien longtemps que Bush aurait dû être traduit devant le tribunal pénal international de La Haye pour son agression envers l'Irak de Saddam Hussein et pour le meurtre de ce dernier.
Ceci dit, en ce qui concerne Trump, PERSONNE ne peut dire qu'il sera plus mauvais qu'un autre à sa place. Il hérite d'une situation très mauvaise et il faut faire confiance à ses opposants frustrés pour lui mettre des bâtons dans les roues
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Ash2o - 1/26/2017 at 10:46 PM GMT
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