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Le grand transfert de richesses à venir

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Published : June 20th, 2017
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Category : Editorials

Je vous ai déjà mis en garde contre le grand transfert de richesses à venir. Mais il nous faut désormais en parler au présent. Parce qu’il a déjà commencé.

Et il ne fera que s’accélérer. Les riches continueront de s’enrichir, aux dépens de tous les autres.

Rien de personnel ici. Ce n’est rien d’autre qu’un aspect de ce qui se passe lorsqu’un système monétaire basé sur la dette est géré par des humains corruptibles.

Bien évidemment, ceux qui sont au pouvoir ne se perçoivent pas eux-mêmes tels des scélérats corrompus. Je suis certain que Greenspan, Bernanke et Yellen se pensent tous être des individus décents capables de faire du « bon travail ». La vérité, c’est qu’ils ont irrévocablement nui à des millions – sinon des milliards – d’innocents.

Eux-mêmes et les autres banquiers centraux du monde sont devenus les garants d’un système qui peut être décrit comme une combine à la Robin des Bois inversée, qui prend aux pauvres pour donner aux riches. Mais dans ce conte particulier, les « pauvres » sont tous ceux qui n’appartiennent pas au clan des 1%.

C’est pourquoi il vous faut comprendre ce processus de transfert de capital – comment il fonctionne, qui en est responsable et quels dangers il présente. Si vous ne le comprenez pas, vous en deviendrez victime. Et vous risquez bientôt de réaliser à quel point simplement « s’en sortir » peut devenir difficile.

Réaliser que vous avez été spécifiquement pris pour cible par un système déterminé à vous séparer de votre capital est une première étape essentielle à l’établissement d’un plan de protection.

Le grand transfert de richesses

Que signifie transfert de richesses ?

C’est bien plus qu’un simple concept académique. Il s’agit d’une stratégie qui a déjà été utilisée à maintes reprises par les gouvernements afin de prendre par la force le capital du public, et de l’utiliser au bénéfice de ceux qui sont au pouvoir.

La première phase de ce transfert de richesses est appelée répression financière. Il s’agit d’une combine d’ingénierie financière très efficace, dont nous avons déjà discuté sur PeakProsperity.com au fil des années – notamment ici, ici, ici et ici.

La répression financière est adoptée lorsque les gouvernements s’accablent d’une dette trop importante (ce qu’ils font très souvent) et se retrouvent avec très peu de moyens d’échapper à la situation. Ils conspirent alors en vue d’utiliser l’épargne du public pour faire sortir le gouvernement de son trou.

Voici comment fonctionne la formule de la répression financière :

  • Etape 1 : Un gouvernement, ou une nation toute entière, s’endette de trop et se retrouve en difficulté.
  • Etape 2 : Plutôt que de rembourser sa dette de manière honnête en réduisant ses dépenses (méthode très impopulaire) ou en faisant défaut (plus impopulaire encore), le gouvernement s’arrange avec sa banque centrale afin de liquider lentement ses réserves d’obligations en imposant des taux d’intérêt réels négatifs – tout le monde se retrouve avec des versements d’intérêts inférieurs à l’inflation. Si votre épargne vous apporte 0%, mais que l’inflation annuelle des biens dont vous avez besoin est de 5%, vous êtes perdant.
  • Etape 3 : Mais il y a un problème. Les taux d’intérêt négatifs ne fonctionnent pas si les gens peuvent échapper à la répression financière en mettant leur argent en sécurité ailleurs. Une barrière doit être montée, qui prend la force de contrôles des capitaux et de plafonnements explicites des taux d’intérêt. Personne ne peut désormais avoir accès à des investissements qui offrent des intérêts positifs. Et pour empêcher les gens de cacher leur capital sous leur matelas, les espèces peuvent être rendues illégales (d’où les récentes allusions à une guerre contre les espèces).
  • Etape 4 : Tous ceux qui disposent d’une épargne voient leur pouvoir d’achat transféré aux débiteurs, qu’il s’agisse d’entités publiques ou privées. Des taux d’intérêt faibles ne signifient pas seulement une réduction des coûts du remboursement de sa dette pour le gouvernement, mais aussi une érosion de la valeur réelle des dettes. Le gouvernement étouffe délibérément la valeur de l’argent que nous travaillons dur pour gagner et épargner, dans le seul but d’échapper aux conséquences de ses emprunts imprudents.

C’est du vol, purement et simplement. Un vol organisé. Qui affecte une majorité des gens, sans leur consentement. Il n’est pas discutable, ou même ouvertement admis. Il est commis délibérément dans le dos du public.

Il est commis très prudemment par Yellen et les voleurs du FOMC. Les retraités qui ne peuvent plus survivre de leur épargne ? Les jeunes qui ne peuvent plus se permettre de s’acheter une maison ? Les banquiers centraux les ignorent, tout comme la misère et la douleur sociale que leurs politiques infligent à des millions de gens.

La réduction de revenus imposée par la répression financière de ces sociopathes a nui aux retraités, aux personnes âgées, aux épargnants et aux jeunes. Elle a généré la plus grosse bulle sur les actifs de l’Histoire, qui fera bientôt passer 2008 pour une sortie pique-nique. Tout ça pour prolonger quelques temps les dépenses hors-de-contrôle du gouvernement, et mettre toujours plus de dollars dans les poches des banques et de l’élite.

La répression financière est la première phase du grand transfert de richesses. Elle a déjà lieu aujourd’hui, et perdurera encore longtemps. Malheureusement, elle se poursuivra tant que les banques, la Fed et les politiciens pourront s’en tirer à bon compte – jusqu’à ce que l’économie s’écroule sous la dette ou que le public appauvri s’arme de torches et de fourches.

La classe moyenne le percevra comme une érosion de sa sécurité financière. C’est une torture au goutte-à-goutte. Chaque année, nos revenus et notre épargne nous permettent d’acheter moins.

Ceux qui ne comprennent pas la répression financière sont certainement encore surpris par l’élection de Trump. Mais si vous comprenez qu’une vaste majorité des gens ont été jetés sous le bus aux Etats-Unis, en Europe et au Japon pour servir les intérêts de l’élite financière, et s’accrochent encore tant bien que mal à leur mode de vie de classe moyenne, l’élection d’un candidat anti-établissement prend soudainement tout son sens. Ce qui se passe aujourd’hui en Europe peut s’expliquer de la même manière.

Tous ceux qui appartiennent aux 95% les moins riches de la société sont économiquement et financièrement sacrifiés pour faire face aux mauvaises décisions des banques centrales et des gouvernements qui leur sont associés. Et c’est terriblement injuste. Du ressentiment en découle, qui laisse finalement place à l’outrage. Et une fois que nous en arrivons là, les relations sont vouées à l’échec. Les gouverneurs et les gouvernés ne s’entendent plus, et la colère finit par atteindre le point d’ébullition.

Mais comme je l’ai dit, la répression financière n’est qu’une première phase. La seconde est bien plus terrible.

La répression financière est une manière de repousser le jour fatidique. Mais il finira par arriver, et s’avèrera plus destructeur encore pour les forces qui auront été refoulées pendant la période de délai.

Au cœur du problème se trouve le fait qu’il y ait aujourd’hui bien trop de dette. Il existe des quantités finies de biens réels dans le monde (sociétés productives, terres agricoles, gisements de minéraux, forêts, infrastructures, chemins de fer etc.). Avec chaque nouvelle émission de dette, les revendications sur chacun de ces biens se trouvent multipliées.

Ce que nous risquons désormais est d’en arriver à un point d’inflexion après lequel le monde réalisera qu’il tient entre ses mains beaucoup de papier, mais très peu de substance. A ce moment-là, la valeur de tous les actifs financiers – actions, obligations, prêts immobiliers, produits dérivés – se trouvera fortement réduite.

Dans Part 2: Winning The Great Wealth Transfer, je reviens sur le processus de réajustement et sur les aspects les plus extrêmes du carnage. Plus important encore, j’y explique que bien que les pertes du papier seront impressionnantes, le nombre de biens réels – usine, terres et marchandises – restera le même. C’est leur propriété qui aura changé. Ce sera cela qui déterminera les gagnants et les perdants.

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Pas de soucis, "on" vient d'élire les mêmes que depuis 40 ans. On juste repeint la façade. Faudra pas pleurer!
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"A ce moment-là, la valeur de tous les actifs financiers – actions, obligations, prêts immobiliers, produits dérivés – se trouvera fortement réduite."
N'importe quoi, la valeur de vos prêts immobiliers fortement diminués ! cela signifie que vos emprunts fonderont !
...ou plutôt qu'une banque ne parvient plus à refourguer à une autre banque le prêt pourri subprime que la valeur de la caution en chute libre ne garantit plus vraiment comme avant.
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Pas de soucis, "on" vient d'élire les mêmes que depuis 40 ans. On juste repeint la façade. Faudra pas pleurer! Read more
merisier - 6/21/2017 at 7:53 PM GMT
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