99,6% de l’or vendu dans le monde… n’est pas de l’or !

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Published : April 11th, 2017
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Category : Today's Editorial

Aujourd’hui, la vente de contrats à terme sur les métaux précieux a pris tellement d’ampleur que l’or papier représente désormais plus de 200 fois la quantité réelle d’or physique échangé !

En 2016, l’or papier (c’est à dire le marché dérivé des titres qui sont censés s’appuyer sur l’or) a battu un nouveau record avec près de 10 000 milliards de dollars échangés, soit l’équivalent de 243 000 tonnes d’or, à des années-lumières donc des véritables quantités de métal produites durant la même période (environ 3200 tonnes).

L’or papier : un marché… de dupes ?

Pour ceux qui l’ignoreraient encore, il existe en effet deux marchés de l’or bien distincts. Le premier, classique, recouvre les transactions réalisées sur le métal physique, l’or pur et dur, le brillant qui alourdit les poches et encombres les coffres des banques centrales. Le second marché, en revanche, est plus complexe. D’abord parce qu’on n’y trouve pas le moindre gramme d’or physique. Ensuite parce que cette dénomination recouvre en réalité une multitude de supports très différents qui sont autant de contrats portant sur des échanges virtuels : contrats futures du Comex, ETF (pour Exchanged Traded Funds, ou encore « trackers »), swaps sur l’or, leasing, contrats forwards, ou encore tous les titres portant sur l’or non-alloué émis par les banques adhérant à la London Bullion Market Association (LBMA).

Tous ces titres sont appelés des produits financiers dérivés, du fait qu’ils dérivent théoriquement de l’or effectivement détenu par les banques. C’est le terme « théoriquement » qui est important ici car, dans les fait, les mêmes quantités d’or peuvent donner lieu à un grand nombre de contrats distincts, si bien que le marché de l’or-papier a très vite excédé celui de l’or physique, et ce dès les premières années de la mise en place des marchés à terme sur l’or, il y a près de 40 ans. Ainsi, on est passé de 84 millions d’onces d’or papier échangés en 1978 (ce qui équivalait plus ou moins à la production annuelle mondiale d’or physique à l’époque) à près de … 8 milliards d’onces en 2016. Sauf que la production, quant à elle, n’a pas progressé aussi rapidement et elle se situe actuellement aux alentours de 103 millions d’onces, soit presque 80 fois moins.

En clair, cela signifie que, dans le meilleur des cas, sur 100 personnes qui pensent détenir de l’or à travers des contrats dérivés, seuls 20 pourront effectivement récupérer du métal précieux en cas de crise. Tous les autres auront acheté du vent.

L’or véritable ne représente plus que 0,4% de ce qu’on achète comme étant de l’or !

Pire encore, tout l’or produit ne se retrouve pas forcément sur les marchés, et, l’an dernier, les échanges d’or physique ont représenté « seulement » 42 milliards de dollars. Un chiffre à mettre en perspective avec les quelque 9 800 milliards de dollars en or-papier ! Ainsi, en 2016, pour chaque once d’or véritable échangé, on a vendu 233 onces d’or imaginaire, invisible, inexistant.

L’ennui, outre le fait que la quasi-totalité des investisseurs en produits dérivés a acheté du vent et risque bien de finir ruiné, c’est que tout ce papier a littéralement noyé l’or physique en diluant de manière incommensurable sa vraie valeur. Pensez simplement que l’or véritable ne représente plus que 0,4% de ce que les gens achètent comme étant de l’or !

Mais ce n’est pas accidentel, c’est un résultat qui était souhaité par la plupart des banques, et certaines comme la Deutsche Bank se sont récemment fait taper sur les doigts à ce sujet… sans que cela change grand chose à cette situation inique. Trop d’importance accordée à l’or aurait pu contrecarrer leurs plans d’imposer leur monnaie-dette comme réservoir de richesse crédible. En dévaluant fortement les métaux précieux, on les faisait tomber au rang de « reliques barbares« , totalement inadaptés au monde moderne et incapable de garantir l’incroyable accroissement de richesses à l’échelle du monde. Ainsi en multipliant artificiellement la quantité d’or réelle par 200, on divisait au moins d’autant la valeur théorique de l’once.

C’est d’ailleurs ce qui fait dire à certains qu’aujourd’hui, sans les ETF et consorts, le cours de l’or ne serait pas à 1 250 USD mais plutôt aux alentours de … 250 000 dollars !

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La roue de la fortune tourne. Ceux qui ont de l'or papier seront ruinés et ceux qui ont qqs pièces seront millionnaires. Les uns comme les autres n'auront rien maîtrisé dans cette histoire. Riche un jour, pauvre demain et réciproquement. C'est le destin!
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"L’or papier : un marché… de dupes ?"

Le jour ou une partie des détenteurs de cet or "papier" voudra de l'or réel, oui à ce moment ce sera un marché de dupes géant!

Les premiers qui se présenteront, probablement des initiés, et qui, on peut l'imaginer, ont des quantités élevées de cet or "papier" seront les premiers servis et probablement les seuls...

Car, les cours de l'or réel grimperont de façon spectaculaire...Les initiés, il y en a aussi parmi ceux qui détiennent de l'or ne "lâcheront" probablement pas grand chose en échange de monnaie de singe...Bien que n'étant pas parmi ceux qui détiennent des quantités conséquentes ( 500 onces d'or et plus) je serai, à ce moment de ceux qui ne braderont pas leurs précieuses pièces...Même pas à 50 000 dollars l'once! Ce qui ferait quand même pour la pièce de 20F or française un prix d'environ 9 300 dollars...

Si la demande d'échange d'or "papier" devient forte et ne trouve pas preneur, les cours peuvent devenir vertigineux! Les cours les plus délirants peuvent surgir et les 250 000 dollars l'once pourraient même être explosé...Au paroxysme de l'hyperinflation de Weimar, l'once d'or avait culminé à...87 milliards de Reichsmark!

Dans un scénario ou de grosses fortunes virtuelles chercheraient à se protéger, avec de l'or réel, aucun niveau de cours ne peut être exclu!

A titre personnel, je n'ai pas l'âme d'un spéculateur, si mes pièces d'or me permettent de sauver les meubles et de ne pas être ruiné, cela suffira à mon bonheur!Et vous?

Bien cordialement.
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Permettez-moi juste de revenir sur une petite erreur.

Si l'or papier représente 80 fois l'or réel, cela ne signifie pas que seul 20 % des détenteurs de papiers peuvent être servis (l'or papier représenterait 5 fois l'or réel dans ce cas) mais bien 0.4%; c'est d'ailleurs presque le titre de l'article.

Il y a une seconde erreur que j'assume dans mon premier commentaire, ce calcul suppose que tous les détenteurs ont la même quantité de papier.

Le 0.4 % ne concerne donc pas le nombre de propriétaire réel mais la quantité de propriété réelle globale.
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Duper le monde avec cette or papier, montre que la démocratie n'existe pas. Un système de vol est légitimé par le pouvoir pour tromper les citoyens.
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La roue de la fortune tourne. Ceux qui ont de l'or papier seront ruinés et ceux qui ont qqs pièces seront millionnaires. Les uns comme les autres n'auront rien maîtrisé dans cette histoire. Riche un jour, pauvre demain et réciproquement. C'est le destin! Read more
merisier - 4/12/2017 at 8:05 PM GMT
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