Mon propos
n’est pas de vous faire peur, mais de vous préparer, car c’est en sachant les
choses qu’on peut mieux les gérer. CE QUE L’ON VOIT Curieuse
voiture que cette Qoros Modèle K-EV, n’est-ce pas ? Ce concept car (en bon
français, une voiture expérimentale), présenté au 17esalon
automobile de Shangaï en avril dernier, est le fruit de la
collaboration entre le constructeur chinois Qoros et le suédois Koenigsegg.
C’est une voiture 100 % électrique, revendiquant une autonomie de 500 km,
elle passe de 0 à 100 Km/h en moins de trois secondes.Quatre ans après sa
première apparition au salon
de Genève en mars 2013, ce constructeur chinois affirme sa volonté d’être
un acteur majeur de l’automobile, non seulement en Chine, mais aussi en
Europe. La Chine est aujourd’hui le premier marché automobile mondial,
avec plus
de 28 millions de voitures vendues en 2016 selon l’Association
chinoise des constructeurs automobiles (CAAM). Toujours selon cette
association, plus d’un million de voitures électriques ont été vendues en
Chine en 2016 et les prévisions sont de produire 2 millions de véhicules
électriques par an. Pour ce qui est de la France, 16 325 voitures immatriculations de véhicules
électriques ont été recensées pour les huit premiers mois de l’année 2017
(1,16 % de tous les véhicules légers). Les
contraintes actuelles de ce type de véhicule sont bien connues… Faible
autonomie, temps de recharge des batteries, ainsi que le poids de celles-ci.
Ces handicaps ne pourraient bien être que très provisoires car si la France
était jusqu’à il y a peu, le « champion du diesel », les mentalités
évoluent et le
plan climat présenté le 6 juillet dernier par notre nouveau ministre
de la Transition écologique et solidaire, Nicolas HULOT,
est très clair sur ce sujet. Pour atteindre l’objectif de la fin de la vente
des voitures à essence et diesel d’ici 2040 dans l’Hexagone, des aides seront
versées à tous les ménages pour le remplacement des véhicules diesel d’avant
1997 ou à essence d’avant 2001 pour l’achat d’un véhicule plus propre neuf ou
d’occasion. La transition des moteurs essence et diesel vers l’électrique est
une tendance de fond avérée. Outre la France, l’Allemagne s’est elle aussi
fixé l’objectif de 2040. La Hollande et l’Inde se sont fixé 2030, la Norvège
2025.Quand le septième pays à s’engager dans cette transition est la Chine…
on change de dimension. En effet, le 11 septembre dernier, pendant que se
tenait le salon
automobile de Frankfort, le vice-ministre de l’Industrie, Xin GUOBIN,
annonce l’interdiction
à venir de la production et de la vente de véhicules essence et
diesel. De fait, la Chine impose au monde la voiture électrique. Il faut
avoir à l’esprit que l’industrie automobile chinoise représente déjà
plus de 50 % de la production mondiale des véhicules électriques.
Elle fournit aussi 70 % de la demande mondiale de batteries. La rivalité
historique entre la Chine et son voisin le Japon s’exerce aussi à
l’occasion de cette transition énergétique. Si la Chine mise sur la
« voiture électrique », le Japon développe une autre voie, celle de
la « voiture à hydrogène ». Explications de ces deux
techniques : je vais ici rester simple et accessible au plus grand
nombre de lecteurs et donc demander pardon par avance aux
« spécialistes ».
Dans une « voiture électrique », les roues sont entraînées par
un ou plusieurs moteurs électriques, eux-mêmes alimentés par une « batterie
électrique ». Une batterie (par exemple celle d’une lampe de poche)
est un boîtier à l’intérieur duquel on met en présence deux substances
chimiques « choisies » (un couple électrochimique) qui sont reliées
à une électrode (la languette qui dépasse du boîtier de la batterie). Quand
on relie ces deux languettes à l’ampoule, se produit alors à l’intérieur de
la batterie, une réaction chimique (oxydoréduction) qui génère le
« courant électrique » qui va « allumer » l’ampoule.
Dans le cas de la « voiture à hydrogène », les roues sont
entraînées par un ou plusieurs moteurs électriques, eux-mêmes alimentés par
une « pile
à combustible à hydrogène ». Cette pile est un boîtier à l’intérieur
duquel on met en présence deux gaz : de l’oxygène (O2),
présent dans l’air, et de l’hydrogène (H2) sous pression (350 à
700 bars). Celui-ci est stocké dans une bombonne embarquée dans le véhicule.
Se produit alors une « combustion électrochimique contrôlée » qui
génère un courant électrique, de la chaleur et… de l’eau. Vous rappelez-vous,
l’école, en classe de chimie ? Hydrogène + oxygène = de l’eau (H2O).
Si la « recharge » d’une batterie électrique s’effectue en la
reliant au réseau électrique (une prise de courant chez soi ou une borne de
recharge publique), la pile à hydrogène se recharge avec de l’hydrogène
sous pression, disponible dans des « stations de recharge »
publiques. Les véhicules à hydrogène actuels ont une autonomie
supérieure aux véhicules électriques.
Laquelle de ces technologies va « l’emporter » ??? Il
serait sage de développer conjointement ces deux voies, ce qui permettrait de
stimuler la concurrence. Ce qui est sûr, c’est qu’en 2024 et plus précisément
à l’occasion des « Jeux olympiques
de Paris », ce sont les voitures à l’hydrogène qui seront sur
la plus haute marche du podium et ce ne seront pas des voitures
françaises !!! Ah bon ? Mais pourquoi ?
Tout simplement parce que, emportés par « le succès » de la
COP21 nous avons voulu miser sur l’excellllence
environnementale en annonçant l’objectif d’une réduction de
l’empreinte carbone, 55 % plus faibles qu’aux Jeux olympiques de Londres et
de Rio !!! Ça « tombe bien », car le comité international
olympique (CIO)
a choisi comme partenaire officiel, en ce qui concerne les véhicules qui
transporteront tous les « offffficiels »… le constructeur
japonais TOYOTA…
pionnier avec HONDA…
de « la voiture à hydrogène ». CQFD.
Actuellement, la mise en place du réseau de recharges d’hydrogène est
beaucoup plus onéreuse que celle du réseau de recharge de batteries
électriques. Oui, mais… une
étude du « laboratoire d’idées public » France Stratégie de décembre
2016, intitulée « Le véhicule propre au secours du climat », relève
« qu’un parc automobile français 100 % électrique consommerait près
de 90 térawattheures (TWh) par an, c’est-à-dire 20 % de plus de la consommation
d’électricité actuelle » ; de plus, « Un parc de 30
millions de véhicules électriques se rechargeant en même temps à 19 heures,
même lentement à 3 kW, nécessiterait une puissance supplémentaire installée
de 90 gigawatts (GW), soit un quasi-doublement de la demande de pointe
actuelle ». À l’heure où l’on parle de fermer des centrales
électriques nucléaires !!!
L’avez-vous remarqué ? Depuis plus de deux ans, 31 taxis
TOYOTA à hydrogène roulent dans Paris. Ce n’est pas tout.
L’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible (AFHYPAC) nous apprend, dans son rapport
de juin 2017, que l’hydrogène est déjà une réalité dans les territoires.
NE SOYEZ PLUS DES PIGEONS, DEVENEZ SEREINS
En quoi tout cela me concerne ? De toute manière, je ne peux rien faire à
mon niveau. Et mes sous dans tout ça ?… Soit le changement que tu
veux voir dans ce monde (GANDHI).
Contrairement à ce que beaucoup (trop) de personnes pensent, la crise
n’est pas derrière nous, bien au contraire. Cela signifie, entre autres
conséquences, qu’il faut intégrer le fait qu’augmenter son patrimoine va
relever de l’impossible. Bien heureux ceux qui le verront seulement un peu
diminuer. Pour beaucoup (les optimistes d’aujourd’hui), cela sera
probablement la ruine.
Dans ce contexte, bien que la voiture ne soit pas un placement (à
l’exception bien entendu les véhicules de collections), il est peut-être judicieux
de « s’équiper » en voiture à hydrogène, plutôt que de voiture
électrique ?? Réfléchissez-y le moment venu.
Pour ceux qui consacrent une « partie raisonnable » de leurs
avoirs en bourse, investir dans des sociétés qui gravitent autour de cette
technologie du futur pourrait bien réserver de « bonnes
surprises ».
Par exemple, la Société Air
Liquide (leader mondial de gaz industriels), titre de « bon
père de famille » de référence, est à mettre, si ce n’est déjà le cas,
dans votre portefeuille.
Quand j’écris « bon père de famille », je ne respecte pas la loi
!! En effet, la loi
n° 2014-873 du 4 août 2014, dite « Loi pour l’égalité réelle
entre les femmes et les hommes » supprime l’usage de cette
expression, jugée trop sexiste….
Alors que le pays s’enfonce dans une faillite qui ruinera une bonne partie
d’entre nous, nos députés et sénateurs « s’amusent » à fabriquer de
tels textes… STOP. Comment peut-on accepter ces absurdités ? Il nous
appartient de « regarder » ce
qu’ils font. Le cas échéant, leur signifier nos reproches et si rien ne change…
ne pas renouveler leur mandat lorsque cette échéance se présente. Raâââler et
« laisser faire » n’améliorera pas notre situation. Nous n’avons
que la démocratie que nous méritons.
Chers lecteurs, prenez bien soin de vous. Je vous aime et vous salue.