Au mois de juin, j’écrivais un article sur la vélocité de la monnaie ici.
Cet article était intitulé « La vitesse de circulation de la monnaie s’effondre aux États-Unis et c’est très grave !! ».
Histoire de rafraîchir la mémoire de toutes et tous après les oublis traditionnels liés aux vacances, voici l’essentiel du « cours de rattrapage » !
En économie, il y a quelques notions à connaître et quelques paramètres à surveiller. Cela peut sembler complexe, parfois même « ésotérique » ou incompréhensible, tant tout cela est caché sous du vocabulaire abscons et pourtant je vous assure, il ne faut pas avoir peur de comprendre ce qu’est la « vélocité de la monnaie ».
Vélocité cela vient de « véloce », la rapidité donc, ou encore la vitesse.
Pour une meilleure compréhension, nous remplacerons donc « vélocité » par « vitesse ».
En quoi donc la vitesse de circulation est importante ?
Simple mes amis.
Pierre, Paul, Jacques et tous les habitants du pays imaginaire que l’on appellera « croissance » détiennent un billet dans la main. Si Pierre achète à Jacques une fois dans l’année, on dira que la vitesse de circulation de la monnaie est faible. Il n’y a eu qu’une seule transaction dans le pays « croissance ».
Si en revanche, Pierre, Paul et Jacques achètent à un qui revend à l’autre qui rachète à l’un puis à l’autre etc., la vitesse d’échange des billets augmente, MAIS il n’y a pas plus de billets. Il n’y en a toujours qu’UN seul !
On ne parle pas ici du nombre ou de la quantité de billets en circulation mais du nombre de fois où chaque billet existant va changer de main.
À chaque changement, il y a une transaction économique. Plus les billets changent vite de main, plus il y a de transactions commerciales, donc plus il y a de croissance… Pourtant, la quantité de monnaie n’a pas varié, c’est juste la vitesse de circulation de la monnaie qui a augmenté.
Vous comprenez donc que pour « générer » de l’inflation, il faut qu’il y ait plus de monnaie, mais aussi que la monnaie circule plus vite.
Pour que le phénomène d’inflation prenne de l’ampleur, il y a bien deux variables qui doivent s’additionner : la vitesse de circulation de chaque billet et le nombre total de billets (c’est une image, nous parlons en réalité de quantité de monnaie car les dollars sont soit « numériques », soit « physiques »).
Si la vitesse de circulation n’augmente pas, c’est que les gens ne dépensent pas plus et qu’il n’y a pas de croissance.
Si la vitesse diminue, alors cela est encore plus grave car c’est évidemment un des symptômes qui doit alerter sur une réalité d’une croissance « négative » comme on dit en « novlangue », c’est-à-dire la déflation en parler vrai !
En juin, ce n’était pas bon.
En août, au dernier pointage, ce n’est pas mieux.
En réalité, la situation s’est encore dégradée, et la vitesse de circulation de la monnaie aux États-Unis continue sa chute et bat, à chaque nouvelle livraison statistique, des records vers… le bas.
Nous avons les chiffres, nous savons ce qu’il se passe !
Nous avons les chiffres, ils ne sont pas « truqués », enfin pas tant que cela en réalité. Le problème c’est qu’ils ne sont jamais diffusés, discutés, analysés ou commentés.
Ils sont là. Ils attendent. Froids. Dans un coin.
Les journalistes stagiaires ne savent même pas où aller chercher les statistiques de la FED qui sont tout de même parfaitement officielles et vont se contenter de faire les copier-coller demandés par leur hiérarchie des dépêches des agences de presse, des dépêches dûment passées par les bureaux de la censure qui ne dit pas son nom mais qui n’en existe pas moins.
Mes amis, vous avez les informations. Vous avez toutes les données à votre disposition. Ne doutez pas.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin