On le voit encore récemment avec l’enquête sur l’attentat de Nice, la sécurité des Français est très loin d’être assurée par l’État qui s’assure pourtant toujours de leur prélever les impôts nécessaires à cette tâche. En pratique, les réponses que cet État apporte sont particulièrement inadéquates : la multiplication des caméras de surveillance, vaguement utiles pour l’analyse a posteriori (on aurait envie d’écrire « post mortem ») coûtent clairement cher en terme de liberté individuelle et n’apportent finalement rien en terme de sécurité. Le déploiement de militaires partout en France n’a fait que stresser les troupes et les budgets sans apporter la preuve de la moindre efficacité…
Écrit il y a quatre ans, le billet reste, malheureusement, totalement d’actualité.
Sale temps pour l’État. Alors que l’une de ses fonctions régaliennes consiste à assurer la sécurité des biens et des personnes, l’actualité récente montre de façon éclatante qu’il n’y arrive pas, et peut être mis en échec pendant plusieurs jours et d’une façon assez piteuse par le moindre quidam.
Et les petits pleurnichements ridicules d’un Demorand tout tourneboulé dans son Libération en faillite n’y changeront rien : la police, la gendarmerie, Manuel Valls et des douzaines de journalistes tout récemment conscientisés au problème d’insécurité ont eu bien des difficultés à retrouver le tireur, plusieurs jours après les faits. Zut et flûte ! Pourtant, avec tous les impôts qu’on paye, ma brave dame, c’est un scandale ! D’autant qu’on sait qui tire les ficelles derrière ces sombres exactions : notre Miss Marple nationale, Cajoline Fourest, a mené l’enquête et l’affaire est entendue : l’extrême-droite est forcément mouillée (en fait, non : désolé Cajoline), au moins en parole si ce n’est par action ou par omission, et l’évidence d’une vendetta contre les journalistes est maintenant impossible à ignorer, raaargh !
Et surtout, qu’on ait arrêté l’abominable journalicide ne change rien au fond du problème : l’État a été impuissant ! Rien n’a été fait préventivement pour interdire une bonne fois pour toutes les extrémistes de gauche, les armes à feu, la folie ou les homme de 35 à 45 ans, de type européen, mesurant entre 1,70 m et 1,80 m. C’est scandaleux. Les caméras de sécurité, si nombreuses, si omniprésentes, n’étaient pas là, ne pointaient pas au bon endroit, n’ont rien enregistré, ou pas ce qu’il fallait, et les quelques photos baveuses et approximatives qui ont servi pour tenter une chasse à l’homme ne montrent qu’une chose : l’échec pathétique de cette sécurité que l’État nous vend si cher pour enrober chacune de ses mesures liberticides en diable.
Comble de l’ironie : l’affaire démontre encore une fois de façon éclatante que l’interdiction stricte du port d’arme n’empêche en rien les fous de tirer, mais interdit à tout honnête homme de défendre des innocents, de répliquer ou de protéger sa propre vie. C’est véritablement un miracle qu’il n’y ait pas eu beaucoup plus de sang versé, puisqu’à l’instar d’un Mérah que personne n’avait vu venir, pas même la DCRI – l’État, encore – dont c’est pourtant le métier, le tireur fou n’a finalement rencontré aucune opposition dans tout son périple.
L’État qui nous protège est vraiment très rassurant, ne trouvez-vous pas ?
Vous me rétorquerez, contrariant, que si cette lamentable affaire démontre des ratages, il semble acquis que le reste du temps, l’État arrive tout de même à protéger nos miches, non ? Tenez, par exemple, les contrôles à l’embarquement dans l’aérien : à l’évidence, aucun avion n’a été détourné pour être flanqué dans une tour depuis le 11 septembre 2001 !
Malheureusement mes petits amis, il faut redescendre sur Terre : ces contrôles, ce sont comme les petits drapeaux anti-girafe. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, il s’agit de drapeaux qui ont été plantés dans toute la région pour éviter que les girafes n’y débarquent en nombre. Et regardez autour de vous : il n’y a aucune girafe. Mission remplie : les drapeaux anti-girafe fonctionnent à 100% ! Tout comme dans les aéroports, les contrôles drastiques à l’embarquement évitent qu’on puisse embarquer une arme dans un avion, pardi.
Sauf qu’en réalité, tout comme les drapeaux qui ne sont qu’un leurre et une confusion entre corrélation et causalité, les contrôles en question n’empêchent rien et ne sont là que pour rassurer, à un coût exorbitant, les passagers peureux et les autorités soucieuses de montrer qu’elles agissent (même si c’est de l’agitation sans effet). C’est tellement vrai qu’un expert en sécurité, Evan Booth, a monté une chaîne Youtube pour démontrer tout ce qu’on peut faire en terme d’arme … en achetant le matériel pour les construire dans les boutiques une fois les contrôles passés. Et lorsqu’on voit ce qu’on peut faire et comment on peut le faire, on comprend que les contrôles ne serviront jamais à rien.
Tenez, dans la vidéo ci-dessous, vous trouverez comment construire un tromblon grossier mais efficace, qui permet de balancer violemment de la mitraille dans une direction choisie à l’avance.
Vous la sentez comment, la coûteuse sécurité des aéroports ? Eh oui, c’est une grosse fumisterie, que vous payez, de votre temps, de votre argent, et qui ne sert à rien.
Et attendez ! Ce n’est rien à côté de ce que l’avenir nous réserve.
Il y a quelques jours, Forbes présentait dans un article passionnant la mise en place d’un site destiné à recueillir des dons anonymes destinés à payer un tueur pour une personnalité choisie.
Ce site (ici, pour les petits curieux) présente plusieurs intérêts : par exemple, pour les gages posés sur les têtes en lice, il les évalue en Bitcoin, dont j’ai déjà parlé à de nombreuses reprises. Ce moyen de paiement assure une relative facilité pour le tueur à se faire payer sans risquer de se faire pincer, d’une part, et d’autre part, permet de garantir tant au payeur qu’au payé que la transaction a bel et bien eu lieu. Le mécanisme cryptographique permet aussi au tueur de déposer sa prédiction sur la date où il commettra son assassinat ainsi que les moyens qu’il emploiera pour ce faire, sans les révéler (principe du hachage). Si l’on ajoute que l’auteur du site a pris les précautions nécessaires pour s’assurer un anonymat solide, on peut admettre que, sur le plan technique, l’ensemble tient la route.
Mais c’est sur le plan philosophique que ce site apporte une pincée de sel qu’il m’est impossible de ne pas évoquer ici en quelques lignes.
En effet, si l’auteur du site a bien conscience de l’aspect immoral d’une telle démarche, il explique cependant avoir choisi de le mettre en place pour contrebalancer le pouvoir dont certains disposent par voie politique ; pour lui, il s’agit d’un système qui permet enfin à des citoyens de diminuer de façon notable et pratique l’espérance de vie d’un politicien qui aurait trop tendance à amoindrir les droits fondamentaux ou la liberté des personnes qui se sont placées sous sa responsabilité. Et force est de reconnaître qu’une telle proposition, aussi iconoclaste soit-elle, mérite un peu plus d’attention qu’un simple haut-le-cœur.
À l’extrême, un tel système, s’il fonctionne et remporte un succès palpable, fera largement réfléchir ceux qui s’engagent en politique dans le but d’y faire carrière pour eux-mêmes plutôt que pour ceux qu’ils sont censés représenter. Du reste, posez-vous la question : tous ces politiciens qui pavanent régulièrement à la télé sont-ils à ce point indispensable ? La Belgique, qui n’a pas eu de gouvernement pendant de longs mois, a récemment prouvé qu’un pays ne s’effondre pas sans ce genre d’individus, au contraire. Et une menace implicite qui planerait sur la tête de tous les dirigeants serait, à n’en pas douter, suffisant pour écarter les fruits les plus véreux du système mafieux qu’est devenu la politique actuellement, ou, au moins, constituerait une excellente motivation pour les faire rechercher, réellement, le bien-être collectif, ou, à tout le moins, s’abstenir de nuire autant que possible. Et comme l’a dit fort justement Jefferson
« Quand les gens ont peur de leur gouvernement, il y a la tyrannie. Quand le gouvernement a peur du peuple, il y a la liberté. »
Mais qu’on cautionne ou non un tel système, ici, peu importe : les technologies actuelles permettent effectivement ce genre de sites. L’État, encore une fois, démontre sa totale impuissance devant cette brusque montée de l’insécurité pour certains de ses thuriféraires les plus engagés (au passage, François Hollande récolte un maigre bitcoin unique ; notez ici que je n’ai aucun avis sur sa présence dans la liste.)
Le philosophe de bistrot dit souvent que sans État, ce serait l’anarchie, ou plus exactement, l’anomie (l’absence de loi), le règne des plus forts, la jungle et tout le tralala (forcément turbolibéral, au passage). Peut-être, mais rien n’est certain dans cette hypothèse. Ce qui l’est, en revanche, est qu’avec l’État, ici et maintenant, on se rapproche tous les jours un peu plus de cette anomie tant redoutée : caméras, contrôles, lois, règles, radars, élus, policiers partout, … mais sécurité nulle part.
La réalité est sans ambiguïté : la sécurité, non, ne peut dépendre de l’État. Elle repose, toujours, en tous lieux, en tous temps, sur les individus, ne peut être assurée que par eux, pour eux. Heureusement, la fiction d’un État qui serait là pour notre bien et nous protéger, ce pipeau marketing vendu par des politiciens psychopathes perd de sa substance tous les jours à mesure que les gens s’informent.
Nous vivons une époque formidable.
J'accepte les Bitcoins !
1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
Vous aussi, aidez à mettre Draghi et Yellen dehors, terrorisez l’État et les banques centrales en utilisant Bitcoin, en le promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !