C’est un article d’Euractiv qui en dit long sur la défiance des autorités
concernant aussi bien le “darknet”, c’est-à-dire le côté obscur d’Internet,
que des cryptomonnaies au sens large.
Je ne vais pas vous parler du Bitcoin aujourd’hui, rassurez-vous, mais
simplement mettre en exergue que le combat entre le bouclier et le glaive est
aussi vieux que le monde.
Économiquement, nos mamamouchis pensent qu’en supprimant les espèces ils
vont réussir à éviter toute fraude fiscale (non-autorisée) ou travail au
noir.
La réalité c’est que si les techniques pour aller sur le darkweb et
l’utilisation des cryptomonnaies sont encore confidentielles et trop
complexes, elles finiront par se démocratiser et dans tout cela finira par
émerger des solutions anti-États et antifiscales et antitout. Comme tout,
elles seront imparfaites et mouvantes, mais cela existera.
Le combat entre le glaive et l’épée est vieux comme le monde, et celui
entre l’antivirus et le virus vieux comme l’informatique.
Ce qui est certain c’est qu’à court terme, les détenteurs de
cryptomonnaies non-autorisées doivent s’inquiéter de toutes ces informations
qui vont dans le sens d’une interdiction prochaine en associant
cryptomonnaies et trafic de drogue, ce qui est totalement injuste dans la
mesure où l’essentiel du trafic de drogue se paie aujourd’hui en… dollars
américains !
“Le démantèlement de plateformes de vente de drogue en ligne l’été dernier
a fait ressortir le rôle primordial des Européens dans l’E-commerce de
substances illégales.
En août 2016, les douanes finlandaises ont démantelé un réseau important
de trafiquants de drogues. Au cours de l’opération, les autorités ont pu
estimer que, depuis 2014, ce réseau avait distribué jusqu’à 40 000 tablettes
d’ecstasy, 30 000 de LSD et près de 40 kg d’autres substances comme de la
cocaïne ou de la MDMA.
Si ces quantités ne sont pas négligeables, c’est surtout le mode
opératoire de ces trafiquants qui interpelle les autorités, tant il brise les
stéréotypes du « dealer » traditionnel : loin des cages d’escaliers, la
rencontre entre le vendeur finnois et sa clientèle se faisait sur Silk Road,
principal marché noir de la drogue sur Internet. Le développement de ces
pratiques mobilise désormais les autorités et les centres de recherche
européens…”