Cet article revient sur les préparatifs militaires chinois pour contrer
les actes éventuellement bellicistes des Américains qui pourraient être
tentés parfois d’appuyer un peu trop vite sur la gâchette.
Si cela est le cas avec les pays militairement inférieurs, et ces presque
deux dernières décennies de guerres américaines l’illustrent parfaitement,
contre les “ennemis” plus costauds, l’Oncle Sam, aussi puissant soit-il, se
trouve assez rapidement à court d’options militaires.
La Chine continuera donc à se doter d’une force militaire de plus en plus
dissuasive d’ailleurs financée en grande partie par les excédents commerciaux
obtenus auprès des… Américains !!
D’un point de vue purement technique, une confrontation hypothétique entre
la Chine et les USA pourrait commencer dès demain : les deux pays disposent
d’un nombre suffisant d’armements et affichent régulièrement leur
détermination et leur capacité à « aller jusqu’au bout ».
Cependant, les conséquences d’un tel conflit armé, même mineur, pourraient
être irréparables, écrit lundi le site de la chaîne Zvezda.
Les experts militaires américains notent régulièrement depuis 2015 que les
relations entre les États-Unis et la Chine ont franchi le « point de
non-retour » et que chaque démarche de l’administration présidentielle
américaine doit être « minutieusement réfléchie ».
Hormis les leviers purement économiques de pression sur la Chine, les USA
ont commencé à afficher leur présence militaire en Asie. Ce qui a provoqué
des contre-mesures : Pékin a nettement renforcé ses propres forces armées et
a commencé à développer des technologies militaires avancées.
En 2017, la crise dans les relations entre ces deux pays s’est traduite
dans les déclarations de leurs représentants officiels. En mai, le porte-parole
du ministère des Affaires étrangères de la Chine Lu Kang a appelé les USA à «
cesser leurs provocations en mer de Chine méridionale » et à « respecter
l’intégrité territoriale de la Chine ». Cette déclaration faisait suite à
l’apparition du destroyer USS Dewey dans la zone de 20 km de la mer de Chine
méridionale située près de l’archipel des Spratleys qui fait l’objet de longs
litiges territoriaux entre différents pays de la région.
La construction active de la flotte chinoise, comprenant non seulement des
navires de différentes classes mais également des sous-marins polyvalents,
n’est qu’une partie du programme militaire national A2/AD visant à «
restreindre et interdire l’accès et les manœuvres » des forces navales et
aériennes étrangères.
Les militaires chinois mettent l’accent sur les actions défensives : en
effet, les compagnies du pays créent, testent et fabriquent des systèmes
dotés essentiellement de missiles de croisière antinavires à grande portée.
Un éventuel conflit local ne se limiterait certainement pas à des actions
purement défensives. Selon les experts, un scénario très négatif est
envisageable, dans lequel la Chine détruirait les bases d’appui et les sites
militaires proches des USA dans la région. Fin octobre, la revue américaine
Defense News a rapporté que pendant les derniers exercices l’aviation
chinoise s’était entraînée à détruire des sites similaires à la base aérienne
des USA sur l’île de Guam.
La probabilité d’un passage du conflit entre Washington et Pékin à une
phase chaude est très improbable, pensent les experts. Si des opérations
militaires étaient lancées, il n’y aurait pas de gagnants : les unités
opérationnelles de la marine et l’aviation des USA, représentant la « pointe
de la lance » seraient détruits, et après l’ordre de riposte les principaux
sites militaires américains dans la région pourraient être rayés de la
surface de la Terre, y compris la base navale de Yokosuka au Japon et la base
aérienne Andersen de Guam.
La préparation impressionnante de la Chine à une éventuelle invasion
garantit pour l’instant le recours aux méthodes diplomatiques pour régler la
plupart des situations conflictuelles en Asie-Pacifique. Mais sa
revendication du statut de principale puissance dans la région ne convient
pas aux États-Unis, habitués à la domination globale dans pratiquement toutes
les régions du monde.
Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la
responsabilité de l’auteur de l’article repris d’un média russe et traduit
dans son intégralité en français.