C’est un article du tabloïd anglais Daily Express qui remet de
l’huile sur le feu et le tapis sur le métier avec cette histoire de l’Italie
qui voudrait sortir de l’euro et qui aurait préparé un plan validé par la BCE,
la Banque centrale européenne.
Vrai ? Faux ? Rumeurs ?
Un peu les trois à vrai dire.
Dans tous les gouvernements de la zone euros, il existe des plans plus ou
moins secrets pour revenir aux monnaies nationales en urgence et si la
situation devait le nécessiter.
En ce qui concerne l’Italie, le sujet est relancé par un homme nommé…
Berlusconi, ancien Premier ministre italien alors que Sarkozy présidait à ce
moment-là aux destinées de la France.
Pendant la crise paroxystique de confiance de la zone euro, l’Europe
allait de sommets en sommets, de crise en crise et, pour la petit histoire,
Sarkozy et Merkel, c’est-à-dire le couple franco-allemand, ont tordu le bras
à Berlusconi et l’ont forcé à démissionner pour pourvoir imposer un nouveau
Premier ministre à l’Italie et quelques réformes qui n’allaient pas dans le
sens de l’intérêt des Italiens.
Autant dire que Berlusconi, lui, n’a pas oublié ce qu’il s’est passé, ni
la responsabilité de l’Europe dans son éviction sous la forme d’un quasi-coup
d’État qui n’a pas dit son nom.
Et que voit-on depuis quelques temps ?
Le retour de Berlusconi, avec une poussée assez importante dans les
sondages. Une poussée qui repose sur sa défiance totalement assumée vis-à-vis
de l’euro et le fait que désormais, il prône la sortie de l’Italie de la zone
euro.
Voilà pour ce qui est vrai.
Son interview dans laquelle il dit qu’il faut revenir à la lire est
également vraie et vous pourrez la voir et l’entendre.
Ce qui est moins sûr pour le moment, c’est que la BCE ait donné son accord
à la mise en place d’une monnaie parallèle, et je ne dispose pas d’un tel
document. Je sais en revanche que ces points ont été de multiples fois
discutés et qu’en cas de fortes tensions, et cela va arriver, il faudra bien
trouver une solution, notamment si comme le propose le ministre allemand des
Affaires étrangères nous voulons faire les États-Unis d’Europe !
Pour que les États-Unis soient viables, encore faudrait-il soit mutualiser
toutes les dettes au niveau d’un nouvel État fédéral, soit les apurer au préalable.
C’est un choix politique avant d’être un choix économique.
Introduction de “Certificats de Crédit Fiscal” comme une alternative à
l’euro.
D’après le Daily Express, « le plan complexe à l’approbation de
la Banque centrale européenne repose sur ces Certificats de Crédit Fiscal,
connus sous le nom de CCF. Ils offrent aux travailleurs et aux entreprises
des avantages fiscaux pour augmenter leur revenu et leur productivité.
Bien que n’ayant pas cours légal, tout le monde peut les utiliser pour
payer des impôts, acheter des services gouvernementaux ou les échanger contre
des biens ou des euros.
Selon un rapport de l’analyste mondial GEFIRA, “il est très probable que
les opérateurs commerciaux, tels que les magasins, accepteront les CCF comme
une alternative à l’euro.
Dans les faits donc, même s’ils n’ont pas cours légal, ils peuvent être
utilisés comme une monnaie parallèle.”
Et enfin, en conclusion, cet article du Daily Express cite l’eurodéputée
indépendante Diane James qui a déclaré : “Si l’Italie réussit à quitter la
monnaie unique, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne quitte
officiellement l’UE et que tout le château de cartes s’écroule.”
Il est vrai, et cela n’est pas une nouveauté, que l’Italie est l’un des
plus gros maillons faibles de l’eurozone avec… la France.
Ces deux pays sont les plus vulnérables aussi bien aux plans d’austérité
qu’à une remontée des taux d’intérêt.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !