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Dépenses sociales : un pognon de dingue

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Published : June 23rd, 2019
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Category : Editorials

Décidément, les chiffres sont têtus. Heureusement, à ces chiffres têtus répondent des politiciens bornés qui, vaille que vaille et surtout, surtout, coûte que coûte, persistent à appliquer les mêmes recettes foireuses aux problèmes qu’ils ont pourtant créé avec acharnement. Et, youpi, grâce à leur entêtement, la France caracole maintenant en tête des pays les plus socialistes d’Europe, distribuant à ses pauvres (pas toujours pauvres) plus de 720 milliards d’euros pris de force à d’autres pauvres (les riches étant partis depuis un bail). On imagine sans mal que les sommes effectivement collectées sont bien supérieures, les administrations s’étant servies au passage pour mener à bien cette grande opération de ventilation d’argent gratuit ponctionné chez les autres.

Il y a un an, je découvrais que Macron évoquait ces sommes affolantes, pardon ce pognon de dingue. Je notais qu’on continuait à appliquer un système qui avait pourtant amplement démontré sa médiocrité, les résultats étant au mieux mauvais, au pire catastrophiques. En un an, rien n’a changé : on continue d’envisager âprement de ne plus rembourser l’homéopathie (mais rien n’est joué, mes petits amis) ; on découvre toujours des scandales alimentaires, les médicaments un peu trop facilement distribués ; le nombre de chômeurs est toujours fort élevé, dans un pays dont la croissance est mollassonne ; la gestion des retraites est toujours aussi finement huilée, les EPHAD fonctionnent toujours aussi bien, comme les urgences hospitalières.

Bref : un an s’est écoulé. Rien, absolument rien n’a changé. 12 mois de perdus. Si c’est ça, la « République En Marche », on redoute le moment où elle va se retrouver à l’arrêt, devant un mur de dettes…

Stupéfaction il y a quelques jours lorsque, frappé par une lucidité toute calculée, Manu Le Président s’est rendu compte que les dépenses sociales du pays étaient particulièrement dodues mais que les résultats, en face, laissaient amplement à désirer : dans une saillie au franc-parler qui a tout tourneboulé les médias, voilà que le locataire élyséen découvre qu’on dépense « un pognon de dingue ».

Bien évidemment, l’idée pour l’équipe de communicants de Macron consiste à essayer d’amener les médias et le pays après eux à prendre à bras le corps la problématique de ces dépenses sociales, alors que la nécessité d’économies commence à se faire sentir (assez vaguement et pas à une vaisselle ou une piscine près, n’exagérons rien), tout en ne proposant très précisément rien qui puisse, d’une façon ou d’une autre, déclencher quelque prise de conscience que ce soit.

Bien évidemment, quand bien même le constat est correct, la fine fleur du journamisme de piposophie comprend la manœuvre, évidemment politique, qui vise d’après elle à surtout faire oublier le problème migratoire. La dette, les résultats merdiques, la pression fiscale, tout ça n’existe pas réellement.

Pourtant, à 33% du PIB du pays et à hauteur de plus de 700 milliards d’euros, la France représente au niveau mondial et à elle seule 10% des dépenses sociales, comme nous l’apprend un Libération frétillant d’aise que ce ne soit pas 15%, oubliant de bien mesurer l’énormité du chiffre.

Du reste, soyons heureux : la protection sociale du chômage, ça marche très bien ! De plus en plus de chômeurs, une précarité qui s’est installée et se répand malgré les excitations et les agitations spasmodiques de tous les gouvernements, et des cotisations afférentes qui ne font qu’augmenter, voilà véritablement une recette qui a fait ses preuves et que les Français semblent approuver.

L’assurance maladie marche si bien qu’on oblige à présent tous les salariés à disposer d’une complémentaire qui, au final, ne parvient toujours pas à rembourser les frais les plus banals (lunettes, dentisterie de base) ; on continue de se tortiller la nouille pour savoir s’il faut ou pas rembourser l’homéopathie alors qu’aucun bénéfice médical n’a jamais réussi a être prouvé, ce qui coûte un pont au cotisant. On continue de rembourser des trouzaines de séjours en cure et autres aménagements de conforts, des trajets en taxi en lieu et place d’ambulances qui pallient les manques et autres absurdités règlementaires. En collectivisant la santé, on a de facto forcé les uns à payer les vices des autres, on a obligé la population à suivre des recommandations médicales de plus en plus douteuses (depuis la pyramide alimentaire jusqu’aux statines en saupoudrant de scandales médicaux que la dilution de responsabilité et le capitalisme de connivence à tous les étages expliquent fort bien).

Franche réussite.

Mais de loin, le pompon reste sans doute tout ce qui concerne la dernière période de notre vie, depuis la retraite jusqu’à l’assistance médicale des personnes âgées dépendantes.

La notion de pension décente est devenue une vaste blague pour une portion croissante de la population : bercée de la douce illusion qu’elle cotisait pour ses vieux jours, la vérité qu’elle ne faisait que payer pour ceux de ses propres anciens a fini par poindre lorsqu’elle a, à son tour, tenté de toucher quelque chose d’un système essentiellement pyramidal dont l’avenir ne dépend que d’une démographie qui n’a plus aucun lien avec la réalité.

Autrement dit : après avoir cotisé toutes ces années, pouf, le réveil est brutal lorsque la pension minuscule (frôlant l’injure) arrive à la fin du premier mois de retraite, lorsque les impôts continuent d’augmenter alors que les pensions baissent, lorsqu’on parle de sucrer les pensions de réversion, lorsqu’on comprend qu’on s’est fait complètement avoir. On n’évoquera pas les pensions grotesques de la plupart des artisans et autres commerçants que leur verse un RSI à la gestion à la fois catastrophique et honteuse.

Bien sûr, le tableau ne serait pas complet si, en parallèle de ces retraites massacrées, on n’y empilait pas d’autres problèmes directement consécutifs de quarante années de gabegie, de laxisme budgétaire, d’impréparation chronique et de désorganisation calculée.

Régulièrement, l’un ou l’autre scandale humain dans un Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) permet de rappeler à tous ce qui nous attend peu ou prou si l’on n’a pas pris de solides dispositions (financières notamment) bien en amont : là encore, le résultat est à la hauteur de tout ce que peuvent produire le capitalisme de connivence, des incitations économiques perverses, l’avalanche de lois, normes et autres règlementations complexes, le collectivisme et la dilution complète des responsabilités dans un tout-à-l’État mortifère.

Il suffit de lire les nombreux témoignages, récurrents, des personnels et des clients de ces établissements pour mesurer l’ampleur du problème. Bien évidemment, lorsqu’il est confronté au problème, le Français moyen (et son gouvernement, tout aussi moyen) s’empresse de réclamer… plus d’État, sans doute parce qu’avec la première place au monde des dépenses sociales, l’État n’en fait pas assez et que tout cet ultraturbolibéralisme, ça commence à bien faire.

parabole de l'aspirine (c) Maître Du Monde

Et heureusement, magie du socialisme oblige, à force de réclamer un accroissement majeur de l’emprise de l’État sur tout le traitement social du début, du milieu et de la fin de vie, le Français l’obtient : alors qu’une journée par an est déjà entièrement consacrée à travailler pour l’État et personne d’autre, on envisage de doubler ce nombre, et ce alors même que les pistes pour faire des économies et tenter de mettre un peu d’ordre dans cette immense foutoir n’ont même pas encore été seulement évoquées.

Le plus beau restant la constatation – effarée – que même avec ce niveau de dépenses sociales complètement affolant et qui, financièrement, ne peut amener le pays qu’à la faillite (Venezuela, nous voilà !), une part importante des Français (autour de 30% !) n’en profite même pas… alors qu’ils pourraient. On imagine sans mal le regain de Bonheur Intérieur Brut si cette nouvelle masse de Français entreprenait subitement les démarches pour bénéficier activement de la manne sociale disponible !

En somme, oui, le pays dépense des montants tous les jours plus élevés pour ses dépenses sociales. Ce faisant, les nécessiteux, loin de s’évaporer, se font tous les jours plus nombreux. Devant la détérioration de la situation et au lieu de prendre du recul et de remettre en cause ce modèle qui ne fonctionne pas, les Français choisissent d’en rajouter.

« Les montants explosent, la pauvreté aussi ? Accélérons le mouvement ! »

Si ça, ce n’est pas dépenser un pognon de dingues, qu’est-ce ?

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Source : h16free.com
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H. Seize rédige sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
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Pas de souci, grâce à Agnès Buzyn (ministre de la santé !) on va avoir la couche supplémentaire avec la prise en charge de la PMA si l'on en croit ses dires. Accès à des traitements de confort, loin donc d'une quelconque maladie (tout comme le remboursement de la circoncision) qu'est sensé couvrir l'assurance du même nom. Comme d'hab', la collectivité raque pour une minorité dont certaine prise en charge n'a rien à voir avec une pathologie. La sécu est depuis longtemps devenue un instrument politique.
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sans doute notre merveilleuse "Sécu" ( qui fut imposée aux Français, sans jamais leur demander leur avis, dans l'immédiate après-guerre ) n'est-elle même et en tout premier lieu, autre chose qu'un instrument politique depuis son origine… en définitive le PCF, n'ayant pu accueillir l'Armée rouge comme il l'aurait rêvé ( armée soviétique étant heureusement stoppée à temps par les anglo-saxons au milieu de l'Europe et au prix de bombardements aériens massifs et meurtriers ) a tout de même réussi à nous imposer ce grand bordel toujours plus ruineux ( et ce, il faut bien le dire, avec la complicité de de Gaulle - ce grand imposteur historique, ayant notamment déserté son poste de commandant d'une unité blindée pour rejoindre très opportunément l'Angleterre en pleine guerre et délivré son fameux appel du 18 juin avant l' armistice ! )… avec son taux de prélèvements obligatoires le plus élevé au monde dont des "charges sociales" délirantes, la France est tout bonnement en train de crever….
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@ gloopy
La sécu qui coule lentement mais sûrement la France, est un schéma de Ponzi de par son mode de fonctionnement, structure financière à ma connaissance totalement interdite. Même la cour des comptes avoue qu'au delà de certaines strates elle ne s'y retrouve plus. Certains disent même qu'elle sert de banque au parti communiste grâce à la gestion paritaire des syndicats. La sécu s'est d'ailleurs construite financièrement en 45 par la confiscation par les communistes de l'épargne des travailleurs indépendants de l'époque.
Faute de n'avoir pas pu être envahie par l'armée rouge, la France s'est faite bouffer de l'intérieur par les cocos et les socialos de l'époque. Nous en subissons les conséquences de plein fouet depuis qqs années déjà. Et ce n'est pas fini. Je le dis et le redis, rien de sérieux ne pourra sortir des urnes dans un pays où la population a été en grande partie lobotomisée par 70 ans de marxisme.
Quant à de Gaule, il n'a pas plaqué le commandement de son 501 ième RC, il a été nommé sous-secrétaire d'état à la défense. Il a suivi le gouvernement à Bordeaux et de là a rejoint Londres.
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A propos de sécu, je trouvais un peu fort de café les honoraires de dispensation en pharmacie pour un service inchangé mais je trouve avec effarement sur une facture imprimée sur le dos d'une banale ordonnance récente avec tous les médocs en rayon.
TP 1x0,51EUR Honoraire de dispensation complexe
ALD 1x0,51EUR Honoraire de dispensation remboursables (sic pour le s)
ALD 1x0,51EUR Honoraire de dispensation lié à l'age
ALD 1x2,04EUR Honoraire de dispensation spécifiques ( resic )

J'ai honte pour mon pauvre pays.

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@LOUIS L.
Si nous avions des gouvernants avec des baloches (des vraies !) et qui voudraient vraiment faire de l'écologie pour le bien public, il faudrait remettre en place le diplôme d'Herboriste, dans un contexte complètement indépendant de l'ordre des pharmaciens. Ce qui n'exclurait pas d'ailleurs que des pharmaciens ou des médecins puissent suivre ce cursus (3 ou 4 ans suivant les formations déjà existantes) pour se spécialiser.

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@LOUIS L. Si nous avions des gouvernants avec des baloches (des vraies !) et qui voudraient vraiment faire de l'écologie pour le bien public, il faudrait remettre en place le diplôme d'Herboriste, dans un contexte complètement indépendant de l'ordre des  Read more
merisier - 6/24/2019 at 6:53 PM GMT
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