Le « Pic de production de l’or » n’a pas la moindre importance

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From the Archives : Originally published March 03rd, 2010
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On dit que le remède contre les prix élevés des biens, ce sont…des prix élevés. Et en voici la raison : des prix élevés encouragent une production plus importante qui, à terme, implique un déclin des prix. Cependant, le marché haussier de l’or (qui dure depuis 10 ans et se poursuit) n’a pas encore déclenché de hausse de la production minière. En fait, la production de l’or nouvellement extrait s’est même amenuisée durant cette dernière décennie, de sorte que certains analystes spécialistes de l’or et des cadres ou dirigeants d’entreprises pensent que l’or atteint son « pic de production », comme cela serait soi-disant le cas pour les nappes de pétrole. Cela présuppose que l’industrie minière est confrontée à des contraintes physiques et géologiques et ne peut pas augmenter la production en dépit de cours en hausse.

 

Nous ne pensons pas que le “pic de production de l’or” soit proche. Il faut une décennie ou davantage à l’industrie minière pour répondre aux changements majeurs de la tendance des cours de l’or et donc, le modeste déclin de la production de ces dernières années est probablement dû à une activité d’exploration réduite dans les années 1990 et au début des années 2000. Cependant, nous ne voulons pas entrer dans le débat qui consiste à savoir si «le pic de production de l’or » est une théorie valide ou non parce que le concept d’un pic de la production d’or n’est pas pertinent. Les raisons en sont détaillées dans notre article de novembre 2009  « Pourquoi les variations de la production d’or n’ont pas d’importance ».

 

Le cœur du sujet est que la plus grande partie de l’or extrait par le passé n’a pas été consommé (consumé, ingéré, utilisé dans un processus industriel ou inclus dans des structures de bâtiments) ; en fait, il demeure actuellement disponible sous une forme revendable. En conséquence, l’offre provenant des mines d’or s’ajoute à la quantité totale d’or disponible au taux d’environ 1,5 pour cent supplémentaires par an et les variations de l’offre des mines ont une influence minime sur l’équation de l’offre et de la demande en or.


Par exemple, si toutes les mines d’or fermaient demain, cela ne ferait pas grande différence en ce qui concerne le cours de l’or dans 5 ans. De telles nouvelles occasionneraient très certainement une réaction réflexe violente mais le cours de l’or se stabiliserait finalement à un niveau qui reflèterait cette perte d’1.5% de la contribution de la production annuelle à la quantité totale.    


Voici une explication supplémentaire : imaginez que l’or soit de la monnaie. Dans ce cas, le taux d’inflation monétaire correspondrait exactement à la contribution (la production extraite annuelle) d’or par l’industrie minière qui s’ajouterait à l’offre globale disponible d’or (la masse monétaire disponible). Si l’inflation était de zéro, c'est-à-dire que si l’industrie minière cessait d’exister, alors le pouvoir d’achat de l’or tendrait à augmenter sur le long terme à un rythme similaire à celui de la croissance de l’économie. Par exemple, si, sur une période de 20 ans, il n’y avait pas de croissance de la monnaie (or) et que le taux de croissance économique moyen était de 3%, alors le pouvoir d’achat de la monnaie, l’or, tendrait à gagner 80% (soit un intérêt composé de 3% sur 20 ans) sur la période. Et à aucun moment, il n’existerait de pénurie de monnaie (or) en supposant que les prix pouvaient s’ajuster librement.

 

Aujourd’hui, l’or n’est pas une monnaie, mais on peut l’analyser comme s’il l’était. En fait, pour tirer des conclusions correctes, il FAUT l’analyser comme si c’était de la monnaie. Cela implique de considérer l’offre provenant des mines comme un ajout minime à l’offre déjà disponible hors-sol.

   


Steve Saville

The Speculative Investor


 

 

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Le soi disant peak oil : "l’or atteint son « pic de production », comme cela serait soi-disant le cas pour les nappes de pétrole"
Il y en a qui encore qui doute du peak oil ! Et ne me sortez pas le pétrole abiotique, tout le monde connaît.
Comme toutes matières sur Terre qui ne peut pas être "produit/créer" rapidement. Il y aura un "pic" de production. Que se soit le pétrole, le gaz ou les métaux il y en a pas à profusion. De plus, on cueille très souvent les "pommes" les plus faciles...
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Si l offre d or devenait inexistante (fin de la production minière) et que les stocks d'or produits dans le passe n ont pas été consomme par l appareil industriel, tout le monde se ruerait dessus quelque soit le prix fixe par le marche (euh non par les acteurs qui manipulent son prix).
Son cours augmenterait en partant du principe que tout détenteur d or raisonne dans le long terme en cherchant à maximiser son investissement et ne voudrait pour rien au monde le remettre sur le marche...
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Le soi disant peak oil : "l’or atteint son « pic de production », comme cela serait soi-disant le cas pour les nappes de pétrole" Il y en a qui encore qui doute du peak oil ! Et ne me sortez pas le pétrole abiotique, tout le monde connaît. Read more
samideano - 3/10/2014 at 7:07 AM GMT
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