La
monnaie… Chérie fut un temps par les rois en banqueroute…
Désormais prêtée à hauteur de 3,5% sur 30
ans…
En 1294, le roi britannique Edouard I fut vaincu par Philippe IV, roi
des Français – à qui il devait loyauté,
puisqu’il portait également le titre de duc d’Aquitaine
– après que des pirates anglais attaquèrent des navires
français et pillèrent le port de La Rochelle.
Bien connu pour son goût pour le combat (Edouard s’est
rebellé contre son père à l’âge de 20 ans,
avant de s’engager dans une croisade puis de s’attaquer au pays
de Galles et de continuer son chemin vers le nord jusqu’à se
voir surnommer ‘marteau des Ecossais’), Edouard s’allia
rapidement aux ennemis principaux du royaume de France et se mit à
collecter des fonds avec pour objectif d’entrer en guerre.
S’est proposée en premier lieu
la famille de banquiers Riccardi, de Toscane
– qui possédait d’importants intérêts en
France. Légitimement ennuyé de voir ces banquiers Italiens
accorder une aide financière à l’un de ses ennemis, le
roi Philippe s’empara de leurs biens sur le territoire Français,
entraînant une fuite des créditeurs de la famille qui bien vite
ne fut plus en mesure de pouvoir prêter quelque argent que ce soit
à Edouard I.
La couronne d’Angleterre se tourna ensuite vers la famille
Frescobaldi, de Florence (expulsée du royaume d’Angleterre en
1311 par le fils d’Edouard I), puis vers les familles Bardi et Peruzzi,
dont le pouvoir financier sur les royautés européennes
était à l’époque incontestable.
Ayant ouvert des officines à Londres, ces familles de banquiers
Florentines connurent deux décennies de prospérité,
recevant de forts intérêts pour les prêts qu’elles
accordaient à la couronne, en plus des profits qu’elles
parvenaient à gagner de leur mainmise sur le marché de la
laine. Il fut dit que leurs conditions de prêts agressives auraient pu
leur permettre de saisir suffisamment de biens couvrir toute la dette de
l’Angleterre, s’élevant à hauteur de 150.000 livres
lorsqu’Edouard fit défaut en 1340 (sa dette
s’élevait à dix fois ses revenus annuels). La famille
Peruzzi fit faillite en 1343, rapidement suivie par les Bardi en 1346. On
assistait alors à la toute première crise internationale de la
dette.
Comme l’écrivait Carlo Cipolla
dans son ouvrage intitulé The Monetary of Fourteenth-Century
Florence, ‘le paradigme consiste en ce qui suit’ :
(Cette expression fut reprise par James McDonald dans son livre A Free Nation in Debt)
‘Les plus importantes compagnies de l’économie
dominante (Florence) opérant à travers l’Angleterre
sous-développée, avaient un intérêt vital à
sécuriser des matières premières telles que la laine. En
toute logique, cela les a amenées à prêter de plus en
plus aux marchands locaux, desquels dépendaient les licences
d’exportation de ces matières premières. Les marchands du
pays sous-développé dilapidaient cependant ce crédit
plutôt que de l’utiliser sagement. C’est cela même
qui les plongea dans la banqueroute’.
Selon l’ouvrage de Cipolla,
écrit il y a de cela une vingtaine d’années, ‘ce
paradigme est également parfaitement applicable aux
phénomènes des années 1970’. La crise des
marchés émergeants de 1982, ainsi qu’une certaine crise
ayant récemment éclaté au sud de l’Europe,
pourraient également correspondre à la description du paradigme
faite par Cipolla.
La grande différence, c’est que les rois
médiévaux avaient une si mauvaise réputation
qu’ils se voyaient bien souvent accorder des prêts à 40%
d’intérêts par an. La Grèce, en revanche – et
bien qu’insolvable et n’ayant plus d’autre
possibilité que de faire défaut – obtient des prêts
à hauteur de 3,5% par an sur 30 ans. Oui, ceux ayant
prêté à la Grèce, et particulièrement les
banquiers privés Grecs et étrangers, se voient offrir 6%, mais
à l’unique condition qu’ils prêtent d’abord un
sixième de leur capital. De leur côté, le Portugal et
l’Irlande se voient prêter des sommes considérables par
des contribuables étrangers à hauteur de 3,5% sur 30 ans.
Au cours de l’histoire, jamais la monnaie n’avait encore
été prêtée à des taux si peu
élevés. Je doute que cela puisse permettre de redorer le blason
de la monnaie fiduciaire.
Adrian
Ash
Head
of Research
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