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Sale temps pour l'industrie américaine des
énergies renouvelables. Tant le secteur de l'éolien que celui
du solaire subit de plein fouet la baisse, voire la fin des subventions
fédérales. Et la nécessité impérieuse de
réduire l'emballement de la dette publique ne va rien arranger.
Eolien US : le vent du boulet
C'est d'abord le Huffington post, organe peu
suspect de sympathies droitières, qui nous apprend que le secteur
éolien US est en grand désarroi. Ce secteur n'a dû sa survie
qu'à 4,9 milliards de dollars de subventions en 2010, subventions
amenées à s'arrêter au plus tard fin 2011. Et, faute
d'avoir atteint un niveau de développement lui permettant de proposer
des produits rentables sans subventions (on en est très loin), les
clients se détournent de ce mode de production
d'électricité capricieux et totalement inefficient. En outre,
il y a plus de 170 associations anti-éoliennes qui se sont
montées aux USA, et qui se montrent très combatives contre tout
nouveau projet d'implantation, ce qui en augmente les risques et les
coûts.
Solaire US : ça chauffe
La presse se fait également l'écho de la mise en faillite de
l'ex entreprise vedette du secteur solaire, Evergreen
Solar (ESLR). ELSR semble espérer qu'un
repreneur chinois se présente, mais dans tous les cas, l'actif est
tellement déprécié que les actionnaires actuels ne
seront même pas dilués, mais simplement "wiped out". D'une façon
général, le lobby du photovoltaïque craint des temps
difficiles pour fin 2011 et 2012...
(Mise à jour, mercredi 17 : Evergreen Solar avait touché $58 millions de subventions de
l'état du Massachussets... Cela n'a pas
suffi - source WSJ)
Et dans le monde...
Pas mieux !
Bon, il n'y a pas qu'aux USA que les renouvelables souffrent. En Australie,
le principal producteur d'énergie "verte" (enfin, verte...
Il faut le dire vite) de Nouvelle Galles du sud, Rewind
Energy, est en redressement, juste après
trois autres firmes dénommées DCM Green, First Growth Funds and Intelligent Solar. Et les observateurs du secteurs
s'attendent à de nouvelles difficultés, d'autant plus que les
projets de Taxe Carbone portés par la première ministre
(socialiste) Julia Gillard sont en train de provoquer
la naissance d'un mouvement de protestation d'une ampleur inconnue jusque là sur l'ile-continent Down Under. Si cette
taxe n'aboutit pas, le secteur sera cliniquement mort.
Même motif, même punition en Espagne, Allemagne, etc...
Pourquoi une telle débâcle ? Parce que nos dirigeants, tout
à leur idée de croire qu'ils savent mieux que nous ce qui est
bon pour nous, ont oublié que les forces qui meuvent l'économie
sont aussi intangibles que les principes de la thermodynamique ou les lois de
la gravité.
Petite leçon de bon sens économique aux cuistres
étatiques qui prétendent nous gouverner
Voilà l'occasion de rappeler à tous ceux qui ne jurent que par
le développement durable, comme si l'humanité les avait
attendus pour se développer durablement, cette leçon de
première page de tout manuel économique de bon sens :
"Il n'y a pas de développement durable sans développement
profitable".
Le profit n'est pas une condition suffisante de la durabilité, mais il
en est une condition absolument nécessaire.
Les subventions à des activités intrinsèquement non
rentables non seulement favorisent les offres les plus médiocres au
détriment des meilleures, mais détournent des montants
importants de capital privé d'investissements autrement plus
prometteurs. Enfin, en cas d'incapacité pour l'état de
maintenir son schéma de soutien aux canards boiteux au frais du
contribuable, des milliers de salariés se retrouvent sur le carreau,
après avoir dépensé un temps considérable
à acquérir un certain nombre de savoirs-faire
dont les débouchés se réduisent comme peau de chagrin.
Superbe résultat !
C'est la faute au réchauffement climatique...
Au nom de la "lutte contre le réchauffement climatique",
menace très hypothétique dont une science totalement pervertie
par la mauvaise politique nous affirme qu'elle pourrait mettre en danger nos
descendants dans 100 à 150 ans - comme si 150 ans de progrès
technologique ne donneront pas à nos petits enfants
les moyens de s'adapter ! - les états, sous la pression de lobbys
financiers aux très gros moyens tels que l'INCR (Investor
Network on Climate Risk),
ont créé les conditions d'un nouveau désastre industriel
et financier qui mettra en danger nos économies, et donc des milliers
de familles durement frappées au portefeuille.
Voici ce que j'écrivais il y a 3 ans, anticipant déjà le
désastre à venir - "Quand la bulle verte
éclatera" :
L'état interventionniste, destructeur net de valeur
En dirigeant des flots importants d'épargne vers des secteurs
structurellement non rentables, et de fait peu incités à le
devenir, l'état favorise la formation de capital dans des secteurs qui
ne le mériteraient pas sans son intervention. L'état
crée l'illusion d'une création de richesse à court
terme, mais favorise en fait une création de "non-valeur", par
l'utilisation de ressources que l'économie réelle,
dirigée par les souhaits individuels de milliers de consommateurs et
d'épargnants, aurait bien mieux allouées. Et il favorise la
formation de bulles d'actifs dont l'éclatement donne toujours lieu
à des phases d'adaptation douloureuses tant pour les
épargnants, que pour les personnes qui ont le malheur de s'être
trouvé employées par la mauvaise entreprise, au mauvais moment.
Les bulles d'actifs finissent toujours par éclater, telle est
l'une des nombreuses bonnes leçons dispensées par les
maîtres de l'économie autrichienne, Mises et Hayek, que la crise
actuelle nous rappelle douloureusement. Lorsque les investisseurs se rendent
compte qu'ils ont mal alloué leurs ressources, vers des secteurs dont
la création de valeur se révèle inférieure aux
attentes, alors ils tendent à sortir en masse des secteurs
considérés. Le marché, même distordu,
contrarié, manipulé, finit toujours par sanctionner les
investissements qui ne créent pas la valeur attendue.
La compétition entre lobbies pour accaparer les largesses des
états est féroce, et les sommes en jeu sont telles que tous les
coups semblent permis à certains, y compris entretenir un... climat de
peur irrationnelle, afin de forcer la main des décideurs. Pour
empêcher ce type de comportement de prédateur, il est urgent que
les états reviennent à des règles beaucoup plus
strictes, constitutionnellement bien protégées, en
matière de dépense publique : toute mesure prenant aux uns
pour arroser d'autres intérêts particuliers devrait être
tout simplement interdite, les dépenses redistributives
devant se borner à des aides d'urgence envers des personnes en
situation difficiles. En tout état de cause, toute aide, toute niche
fiscale, toute subvention, qui vise à modifier les comportements qui
naîtraient de la confrontation des offres et des demandes sur des
marchés libres doit être bannie.
Réchauffement climatique, que de drames économiques et humains
auront été provoqués en ton nom...
Vincent
Bénard
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