Je
me suis récemment trouvé interrogé par quelques
personnes au sujet de l’interdiction par la France de la finalisation
d’achat de métaux précieux par le biais de monnaie
liquide. De plus en plus de sites internet en ayant fait mention ces
dernières semaines, je me suis lancé à la recherche
d’informations complémentaires.
Cette
loi adoptée par la France est entièrement différente de
celle concernant les limitations de ventes d’or et d’argent ayant
été appliquée en Autriche :
‘A
en croire les représentants et responsables avec lesquels nous avons
pu discuter, les banques Autrichiennes ont récemment reçu
l’ordre de restreindre leurs ventes de lingots d’or et d’argent
aux particuliers à hauteur de 15000 euros par transaction, soit 11
onces d’or au prix actuel du marché’.
Voici ici un lien vers la loi
se trouvant à l’origine de cette discussion.
France,
l’étau se resserre : Interdiction d’achat de
métaux précieux en liquide au-delà de 450 euros
Par Marc Slavo
23
septembre 2011
‘…
Il semblerait que la tendance actuelle visant à empêcher de plus
en plus les gens à se fournir en métaux précieux se
propage. Si une étude récemment menée par la France se
trouve être juste ; et du fait même qu’elle ait
été publiée sur un site officiel du gouvernement, il
semblerait qu’elle le soit ; alors depuis le 1 septembre 2011,
tout achat de métaux précieux au-delà de 450 euros se
doit d’être finalisé par carte bancaire…
…
Selon certains rapports publiés sur internet, cette loi aurait
été ratifiée dans le but de contrer la vente de
métaux précieux volés (ce qui n’est pas rare pour
ce qui est du cuivre ou encore de l’acier provenant par exemple des
piliers télécom). Aux Etats-Unis, nous jugeons cette
justification acceptable.
Cependant,
il est impossible d’ignorer le fait que cette loi s’applique
également aux métaux précieux que sont l’or et
l’argent. Il est désormais illégal de se procurer ne
serait-ce qu’une once d’or ou encore 18 onces d’argent par
le biais de monnaie liquide.
J’ai donc interrogé un
passionné français des métaux à ce sujet, et voici
ce qu’il en dit :
‘Ce que signifie cette loi, c’est que toute
transaction métal au détail, DE QUELQUE QUANTITE QUE CE SOIT,
ne pourra bientôt plus être finalisée en liquide. Elle
fixe également une limite quantitative à ces transactions, bien
que cette dernière n’ait pas encore été
divulguée.
Toute transaction au-delà de 450 euros doit
désormais être opérée par carte bancaire. Ceci est
valable pour tout achat de biens et services, et pas uniquement pour ce qui
concerne les métaux précieux.
J’ai récemment téléphoné
à un revendeur Parisien que je connais bien.
Il m’a annoncé que son conseiller juridique
s’attendait cette semaine à recevoir de plus amples
détails quant à cette loi.
En attendant, il continue de vendre de l’or à
ses clients en autorisant des transactions en liquide jusqu’à
3000 euros, ce sans leur demander de présenter quelque pièce
d’identité.
Cette situation pourrait cependant se voir changer
à tout moment’.
Voici
donc où nous en sommes à ce jour. Si vous avez
l’intention de vous procurer de l’or ou de l’argent en
France, il serait en votre avantage d’y procéder dès
aujourd’hui. Vous risqueriez bientôt d’avoir à
utiliser votre carte bancaire pour toute transaction que ce soit, y compris
pour l’achat de métal précieux.
Il
est difficile de juger les motivations officielles quant à ce type de
réforme. Il se pourrait en effet qu’elle ait été
prise en vue de restreindre la vente de métaux précieux
volés….
Il
se pourrait également qu’elle ait été mise en
place avec pour seul objectif d’éviter une ruée bancaire
en rendant la monnaie liquide de moins en moins utile. Elle permet aussi de
canaliser plus de transactions vers les banques, dont les frais
représentent une taxe sur l’économie réelle.
Elle
pourrait très certainement avoir été ratifiée
dans l’objectif d’amoindrir une ruée vers les
métaux précieux dans le cas où les devises occidentales
venaient à s’effondrer. J’ai déjà entendu
quelque part que cette ratification serait liée à la
réévaluation éventuelle de l’or par rapport aux devises
officielles dans l’objectif de réformer les droits de tirage
spéciaux. J’ai également entendu dire qu’un ou deux
pays seraient sur le point de lier leurs réserves de devises officielles
à l’or à un taux quelque peu supérieur au prix
marché. Si cela avait à être mis en œuvre, alors
nous assisterions à un changement pour le moins intéressant de
la structure du marché.
En
d’autres termes, cette loi permet un contrôle des devises en
prévenant une ruée bancaire dans le même temps
qu’une dévaluation de devise se fait sentir. A en juger par
l’état actuel de leur déficit commercial, il est peu
probable que les Etats-Unis se tiennent encore longtemps à
l‘écart de cette dévaluation. Même le pilier
économique qu’est la Suisse a récemment eu à
dévaluer sa devise afin de promouvoir ses exportations.
Restreindre
et manipuler les prix à court terme n’est plus suffisant. Il
semble désormais nécessaire de restreindre l’accès
de particuliers au marché des métaux précieux. Je
m’attends à ce que toute opération de change se voit
prochainement fixée à un taux officiel. Il est fort probable
que les réserves de lingots se voient bientôt balayées
des étagères des boutiques de revendeurs si tant est que ces
lingots ne soient pas affichées à des prix trop outrageux.
Avec
l’Asie encourageant de plus en plus largement l’acquisition de
métaux précieux par ses citoyens, les dynamiques
internationales pourraient devenir de plus en plus intéressantes.
Cela
me rappelle les lois restrictives concernant les devises
étrangères ayant été appliquées à
Moscou et dans d’autres pays est-Européens dans les
années 1990. Elles imposaient un taux de change fixé par l’Etat,
et toute opération de change avait à être
opérée dans un bureau de change officiel.
Cette loi avait été ratifiée dans la mesure où,
le rouble étant devenu impopulaire, les gens cherchaient à
s’en débarrasser à des taux non-officiels contre des
monnaies fortes telles que le franc Suisse, le dollar US ou le Mark Allemand.
Les
temps changent, mais personne ne semble jamais à même de tirer
quelque leçon du passé.
|