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Pourquoi les Politiques sont-ils « absents de la gestion de la crise » ?

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Published : October 18th, 2011
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Category : Editorials

 

 

 

 

La nouvelle rengaine des analystes politiques et économiques consiste à déplorer « l’absence des politiques » dans la gestion de la crise, appelant au retour du volontarisme, censé remettre les marchés au service de l’économie, au lieu de subir la dictature des spéculateurs.


Quelle est donc exactement la marge de manœuvre de dirigeants politiques, dont le seul instrument depuis trente-cinq ans est l’augmentation de la dépense publique (financée alternativement par l’impôt ou par l’emprunt) ?


Céline écrivait avec bon sens qu’« on ne meurt pas de ses dettes mais de ne plus pouvoir en faire ». C’est exactement ce qu’il est en train d’arriver aux dirigeants européens, qui ont compris qu’à chaque annonce « volontariste », de régulation des marchés ou d’augmentation de l’impôt, le couperet leur appuierait un peu plus fort sur la nuque.


Que veut d’ailleurs dire « volontarisme » quand après avoir fait les gros yeux aux marchés le matin, on va y tendre la main l’après midi ?


Les États-Unis nous offrent un exemple assez limpide de cette impuissance désespérée :

Multiplication des programmes de Quantitative Easing (monétisation de la dette), nouveaux plans de relance gigantesques (450 milliards de dollars pour le dernier), et tout récemment le twist qui n’aura fait danser personne (il s’agit pour la Fed de transférer les liquidités d’un poste sur l’autre, en espérant que la baisse des taux d’intérêts à long terme stimule la demande).


Les marchés ne sont pas dupes. Tous les « outils économiques » se résument au mieux à des vases communicants, et au pire à de la création monétaire. Et quand les outils ne marchent plus, on attend dans un coin, sans savoir s’il faut laisser déferler la vague ou changer radicalement d’outil, corseter la démocratie, et une fois encore installer le politique dans la toute puissance qui ne lui a jusqu’alors jamais réussi.


Ce scénario a été malheureusement très précisément décrit par Friedrich Hayek dans La Route de la servitude, dès 1944. (Un résumé animé est disponible ici.)


La seule solution, au risque de se répéter, est une diminution drastique de la dépense publique et donc, mécaniquement et inexorablement, de la taille de l’État.


En attendant, devant l’enlisement de la crise, ce sont aujourd’hui les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui se réunissent pour essayer de sauver les pays européens de l’impéritie de leurs dirigeants. Il est particulièrement embarrassant, pour qui a passé une demi-heure à Calcutta, de se dire que l’Inde va peut-être aller au secours de la France.


On apprend enfin qu’Angela Merkel aurait dit au pape lors de sa récente visite en Allemagne que « la politique devait avoir la force d’agir plutôt que de subir ».


Peut-être le souverain pontife dira-t-il un chapelet pour le retour de la croissance, mais on peut raisonnablement penser que le salut de la zone euro demandera un petit peu plus de sacrifices.

 

 

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Des gens pensent encore que nos dirigeants travaillent dans le but de sortir de la crise...
Le monde est pathétique et aveugle.

L'Europe contrôle les pays d'Europe, et le parlement Européen tient ses ordres des banques, qui elles n'ont qu'un but, créer une nouvelle crise de 29, c'est tout de même pas compliquer à voir et à comprend ça ?

Au diable les conspirationnistes, il n'y a que des faits, les guerres et les crises sont les buts premier des banques privées, donc tout est clair, à moins que ces mêmes écervelés qui pondent ce genre d'articles, s'informent comme les peuples, c'est à dire via la télévision, et dans ce cas là, tout s'explique...
Je crois qu'en attaquant les banques, les marchés financiers et les agences de notation on cherche seulement à casser le thermomètre. Peut-être faudrait-il jeter un oeil sur les multinationales qui veulent à tout prix la mondialisation afin de se développer convenablement en augmentant la taille du fromage. Mais aussi, plus en profondeur, voir si l'intérêt supérieur de l'humanité n'est pas l'harmonisation mondiale des niveaux de vie en tenant compte des ressources de la planète. C'est ce que nous pouvons observer dans les différents mouvements de société qui s'agitent encore dans le désordre en attente d'une réorganisation inéluctable. Alors chacun pourra trouver sa place. La mue se fait dans la douleur !
Ah moi ce que je vois, c'est que les plus riches s'approprient tout ce qui pourrait faire de l'argent à l'avenir, quitte à renverser des gouvernements autrefois amis mais qui ont essayé de s'émanciper (oh malheureux ta place n'est pas ici, reste à ta place ou meurt), ou en endetter d'autres pour mieux leur racheter leurs ressources ou en contrôler le prix de vente.

J'appelle pas ça vouloir harmoniser le niveau de vie mondial, mais juste un appauvrissement de la majorité pour en faire profiter une extrême minorité, toujours la même d'ailleurs.

Je ne donne pas d'exemples, je pense être assez explicite, c'est d'actualité.
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snow78 - 10/21/2011 at 5:34 PM GMT
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