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Breaking Bad : la série TV à ne pas manquer

IMG Auteur
 
Published : December 08th, 2011
1005 words - Reading time : 2 - 4 minutes
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Category : Editorials

 

 

 

 

Les séries TV américaines constituent un véritable phénomène de société. Rares sont ceux qui ne sont pas accros à l’une d’entre elles : NCIS, Dr House, Mentalist, Les Experts, Esprits Criminels, Dexter, Desperate Housewives etc… . Il y a en réalité une telle profusion qu’il est parfois difficile de s’y retrouver surtout quand elles ne sont pas diffusées en France ou ne passent pas sur les trois grandes chaînes nationales TF1, M6 ou Canal+.


Je souhaite attirer l’attention sur l’une d’entre elles qui a su trouver son public Outre-Atlantique et qui - une fois n’est pas coutume - fait l’unanimité de la critique : Breaking Bad.


La série n’est pas nouvelle puisque la saison 4 s’est achevée récemment aux États-Unis. Elle est diffusée en France sur Arte et Orange cinéma séries.  La saison 4 commencera à partir du 29 novembre. Elle reste malgré tout encore trop confidentielle en France.

Je profite donc de la sortie en DVD du coffret de la saison 3, le 7 décembre prochain, pour prêcher la bonne parole et la recommander vivement à ceux qui ne la connaîtraient pas encore.


Le pitch n’est à priori pas du tout vendeur. Il faudra donc me faire confiance :

Walter White (Bryan Cranston), professeur de chimie vivant au Nouveau-Mexique avec sa femme Skyler (Anna Gunn) et son fils Junior (RJ Mitte), découvre qu'il est atteint d'un cancer de niveau 3 et qu'ilne  lui reste que deux ans à vivre au maximum. N'ayant plus peur de rien et souhaitant assurer la sécurité financière de sa famille avant de mourir, White a cette idée folle de mettre à profit ses talents de chimiste et de « cuisiner » de la métamphétamine.


L’intérêt de Breaking Bad ne réside pas tant dans l’idée initiale que dans le développement de l’intrigue et l’inventivité de la mise en scène.


Pourquoi en effet s’intéresser à un type comme Walter White qui au départ a tout d’un antihéros ? Promis à une carrière de brillant chimiste, il a raté nombre d’opportunités  et se retrouve professeur dans un lycée où il barbe ses étudiants. Pour joindre les deux bouts, il doit se transformer en laveur de voitures après les cours…Bref, sa vie n’a rien de très exaltant et il se laisse piétiner sans vergogne. L’annonce de son diagnostic va le réveiller et c’est là que commence vraiment tout l’intérêt de l’histoire.


Conscient qu’il va laisser derrière lui sa femme enceinte et son fils handicapé, il se creuse la tête pour savoir comment les mettre à l’abri du besoin. C’est son beau-frère, Hank Schrader, agent à la DEA (Drug Enforcement Administration) qui,sans le vouloir, lui donne  l’idée de fabriquer de la drogue. Petit génie de e la chimie, il est capable de fabriquer la métamphétamine  - réputée être la drogue du « pauvre »  - la plus pure qui soit. Néophyte dans le deal de drogue, il va s’associer à l’un de ses anciens étudiants, Jesse Pinkman, gentil loser junkie,  chargé d’écouler la marchandise.


Breaking Bad est une expression du sud des États-Unis qui signifie à peu de choses près « partir en vrille ». Nous allons ainsi assister au cours de la série à la métamorphose progressive et schizophrénique d’un homme qui commence une double vie : celle du bon père de famille, d’un côté, et celle d’un trafiquant de drogue, de l’autre. Cette dichotomie à la Dr Jekyll et Mr Hyde, qui devient ici Dr Heisenberg et Mr White, aura des conséquences sur les deux facettes du personnage.


Walter White démarre sa nouvelle activité pétri de bons principes : il fait ça pour sa famille. Rapidement, il va pourtant devoir se salir les mains pour se frayer une place dans le monde de la drogue et y survivre. S’affranchissant des normes sociales de la légalité et de la morale, il va y trouver un nouveau sentiment de puissance. Par delà le bien et le mal, Breaking Bad nous plonge dans des thèmes très nietzschéens qui renvoient à des interrogations intemporelles et en même temps très actuelles : jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour atteindre nos objectifs ?


Breaking Bad est avant tout une série extrêmement bien construite. Rien dans le scénario n’est gratuit ou superflu. Tout s’enchaîne et prend sens au fur et à mesure. Logique implacable doublée d’une mise en scène digne des meilleurs réalisateurs de cinéma. Vince Gilligan, le « showrunner » de la série, a fait ses classes sur X-Files et a bien compris comment intriguer le spectateur pour l’emmener là où il veut. On ne s’ennuie jamais même si Breaking Bad s’autorise le luxe à une époque où le rythme se doit d’être frénétique, de prendre son temps. En outre il est important de signaler que le scénario n’est jamais prévisible et l’on apprécie de ne pas avoir ce sentiment de « déjà vu ».


La série a déjà remporté six Emmy Awards dont deux pour l’époustouflant Bryan Cranston,  jusqu’ici connu pour son rôle de gentil père de famille farfelu dans Malcolm. Il réussit une performance remarquable qui n’est pas sans rappeler parfois celle de Robert de Niro. Il n’y a aucune erreur de casting. Chaque acteur donne corps à son personnage. Que ce soit Hank, l’agent de la DEA, gouailleur et bon-vivant qui va gravement pâtir des activités de son beau-frère et perdre progressivement sa bonne humeur ou Saul Goodman caricature hilarante de l’avocat véreux, en passant par Jesse Pinkman au look de rappeur dont les phrases sont quasi systématiquement composées d’un « yo » et d’un « bitch ».


En réalité, je n’ai qu’une chose à dire : regardez la première séquence de la saison 1. Vous aurez certainement envie de voir la suite et de comprendre le pourquoi du comment de cette scène épique, drôle, loufoque et tragique. Vous serez ensuite happé et vous dévorerez la suite ! Pour moi, il s’agit sans conteste de la meilleure série de ces dernières années.


Il va sans dire que cette série est réservée à un public adulte et comprend de nombreuses scènes choquantes, âmes trop sensibles s’abstenir.


 

 

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Charlotte Philippe, adepte de nouvelles technologies, de cinéma et de séries, après un parcours de chef d'entreprise e-commerce et une formation de communication Web est rédactrice Web et Community Manager. Son blog personnel : http://charlottephilippe.com
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Je ne sais pas vraiment si cet article a sa place ici, mais il est vrai que cette série est certainement l'une des meilleurs de ces dernières années.

Si la saison 1 est déjà de très bonne qualité, l'intrigue et les jeux d'acteurs ne tarissent pas au cours des 3 saisons qui suivent, et la fin de la saison 4 est tout simplement un chef-d’œuvre !
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Bitch !! xD

C'est en effet une excellente série, le jeu des acteurs est sans faille et puis ça change de toutes les séries qui se clonent entre elles...
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Je ne sais pas vraiment si cet article a sa place ici, mais il est vrai que cette série est certainement l'une des meilleurs de ces dernières années. Si la saison 1 est déjà de très bonne qualité, l'intrigue et les jeux d'acteurs ne tarissent pas au cou  Read more
DCH - 12/14/2011 at 10:05 AM GMT
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