Les hommes politiques et économistes
Européens ont tous de faux airs de spécialistes de
l’aérospatiale avec leur charme et leur beau-parler. Mais ils
doivent en réalité être bien bêtes pour avoir réussi
à obtenir un tel merdier de leur système financier. Vous ne
croyez pas?
Si je comprends bien, plus personne n’a de sous et
tout le monde tourbillonne dans une danse folle autour de
l’anéantissement de la belle Europe, de ses jolies villes et de
sa nourriture exquise. Je suis désolé de dire cela, mais je ne
vois aucune solution qui puisse aujourd’hui permettre
d’arrêter l’hémorragie à
l’arrivée des fêtes enchanteresses de Noël.
Toutes les banques se débarrassent de leurs
obligations comme si elles venaient de découvrir qu’il
s’agissait de croissants importés d’une colonie de
lépreux. Les peuples de toutes les rayures et de tous les accents
cherchent désespérément à protéger leur
pécule – mais où se situe ce havre financier ?
Peut-être aux Etats-Unis, mais que se passera-t-il le lundi matin quand
les marchés découvriront que le
‘Super-Comité’ de sénateurs Américains
n’a trouvé aucune solution quant à la réduction de
la dette de la secte apocalyptique rouge-blanc et bleue… Aïe aïe aïe !
Mettons juste les choses à plat une seconde :
RIEN de marche ! Le système global de contrôle de la fraude
financière s’effiloche de toutes parts. Personne ne prête
plus de monnaie, puisque personne ne fait plus confiance à qui que ce
soit concernant sa capacité réelle à rembourser ses
obligations. Le monde entier est devenu le terrain d’action de
profiteurs et de menteurs. Ces centaines de trillions de dollars de swaps de
défaut de crédit ne sont plus qu’inutiles et sans aucune
valeur maintenant que la Grèce a annoncé qu’elle ferait
défaut d’au moins 50% de sa dette. Les défauts de
remboursement ne feront bientôt que survenir en cascade. Tous les
avocats du monde pourraient travailler sur ce cas et ne parviendraient
toujours pas à le résoudre avant que le Soleil ne se meure et
que la monnaie soit depuis si longtemps disparue que l’on ne puisse en
retrouver trace dans quelque univers parallèle que ce soit.
Tout ça à cause de l’industrie des Hedge Funds.
J’espère que ceux qui dirigent cette industrie et ses jolies
opérations ont bien su profiter de leurs années tranquilles
à Fairfield County, Connecticut, et Saddle River, New jersey, puisqu’ils risqueraient
bientôt de devoir se déguiser en manifestants d’Occupy Wall Street et de faire la queue à la
boulangerie pour acheter des bagels périmés d’il y a
trois jours. Personnellement, il me tarde de voir arriver sur le
marché leurs Lamborghini Sesto Elementos pour un prix dérisoire de 5000 dollars,
bien que je ne sois certainement pas intéressé d’en
être l’acheteur. Il serait également possible de voir des
villas de bord de mer arriver sur le marché de l’immobilier
à des prix défiant toute concurrence.
Cela fait maintenant deux semaines que John Corinze, de chez MF Global Fund,
s’évaporait avec 800 millions de dollars (2 milliards de dollars
selon les chiffres non-officiels) pillés depuis les portefeuilles de
ses clients – bien que des rumeurs laissent entendre que ces millions
constitueraient un collatéral qui ait été liquidé
une micro-seconde après son arrivée
à JP Morgan, qui avait prêté assez de monnaie à la
compagnie de Corinze pour qu’elle puisse
s’acheter la corde avec laquelle elle s’est pendue. Cette
histoire a, contrairement à la vie des Kardashians,
été entièrement tue des médias.
Même le pauvre Gerard Celente, directeur du groupe Trends Journal, se trouvait
démuni lorsque ses ETF GLD se retrouvaient comme par magie sous la
tutelle de MF Global avant de disparaître complètement ! Je
l’ai récemment entendu fulminer lors d’une émission
de radio, et je vous assure qu’il n’est pas une personne avec
laquelle j’aimerai me trouver en mésentente.
Jusqu’à présent, Celente
commentait uniquement sur les éventuelles révolutions de rue
aux Etats-Unis. Aujourd’hui, si je peux me permettre de le dire, il
semblerait qu’il soit prêt à en prendre les rennes et
à démolir Jamie Dimon et ses projets
en moins de deux.
Le cas de MF Global n’a fait qu’empirer
l’évaporation de la confiance qui demeurait sur les
marchés sur lesquels les Américains qui font partie du fameux 1%
placent leurs richesses. Les ordres de rédemptions doivent
actuellement voler dans les airs tels des ondes radioactives. D’ici
demain midi, cette fuite pourrait toucher toutes les banques ‘too big to fail’.
C’est ce que signifie le mot ‘contagion’. Où toute
cette monnaie pourra-t-elle bien aller ?
Je ne vois qu’une réponse à
cela : les métaux précieux, voire peut-être le
marché pétrolier. Mais les mécanismes
d’échange des métaux précieux ont également
été endommagés, et il est nécessaire
d’être prudent et de placer correctement son ordre pour ne pas
risquer de faire face à une catastrophe. Mais revenons à nos
moutons : le système global de la dette dépend de
transferts monétaires colossaux opérés sur le court
terme. Si ces emprunts sur le court terme ne sont plus disponibles, alors il
ne se passera pas bien longtemps avant que la situation devienne
insurmontable et que les livraisons de nourritures n’arrivent plus
à destination… Dans la mesure où les supermarchés
ne possèdent en réserve que des provisions suffisantes pour
trois jours, je me demande comment se passeront les fêtes de
Thanksgiving et de Noël…
C’est là un scénario des plus
catastrophiques, mais nous venons d’entrer dans la série
d’évènements la plus extrême depuis septembre
2008… Nous devons nous préparer au pire.
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