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Report des nouveaux résultats de résistance bancaire l’EBA accuse plusieurs coups de retard

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Published : December 14th, 2011
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Category : Editorials

 

 

 

 

Vous rappelez-vous des « tests » de résistance bancaire réalisées au cours de l’été dernier ? Ils s’étaient  avérés être un simple « coup d’épée » dans l’eau. En laissant de côté l’éventualité de la faillite d’un État, comme nous le soulignions à l’époque, ils n’ont bien sûr rassuré personne. L’Autorité bancaire européenne (European Banking Authority ou EBA) a voulu en remettre une couche en évaluant notamment cette fois l’impact de l’exposition des banques européennes aux dettes souveraines. Cette nouvelle tentative de rassurer les investisseurs risque cependant d’échouer une nouvelle fois dans la mesure où elle est toujours « à côte de la plaque » pour évaluer la (non)solidité du système bancaire.


Soulignons tout d’abord que l’EBA a publié une première estimation de cette exposition des banques, le 26 octobre dernier. Or, cette estimation était basées sur les données des bilans des banques communiquées au mois de juin 2011. Elle faisait alors apparaître un besoin de refinancement pour l’ensemble des banques de plus de 106 milliards d’euros pour faire face à la crise de la dette souveraine.


De nouveaux résultats –avec des données plus récentes datant de fin septembre – devaient être publiés courant novembre. Or, la publication de ces résultats a été reportée, ce qui n’est évidemment pas de nature à inspirer confiance aux investisseurs, alors que tel était pourtant l’objectif ultime visé par toute cette opération.


Ce n’est pas tout. Si le travail de l’EBA a finalement été publié le 8 décembre dernier, montrant des besoins de refinancement à 114,7 milliards d’euros, soit à la hausse de plus de 7,7%, ces résultats manquent toujours la cible, notamment pour deux raisons majeures.


D’une part, la situation depuis fin septembre a considérablement évolué, avec la forte remontée des taux d’intérêt sur la dette souveraine. Rappelons que toute remontée des taux correspond à une baisse du prix des obligations qui se trouvent dans les actifs des bilans bancaires. Or, s’il fallait un « buffer » en capitaux propres de plus de 106 milliards d’euros pour faire face à la baisse de leurs prix fin septembre, on peut imaginer la décote qu’il faudra appliquer aux actifs des banques fin novembre, quand les taux se trouvent à des niveaux largement plus élevés (voir tableau ci-dessous).





Augmentation des taux d’intérêt sur les obligations à 10 ans de certains États de la zone euro

Pays

Taux au 30 septembre 2011

Taux au 30 novembre 2011*

Augmentation

Allemagne

1.89%

2.32%

+22.9%

Autriche

2.68%

3.61%

+34.7%

Belgique

3.65%

5.29%

+44.9%

Espagne

5.14%

6.43%

+25.1%

Finlande

2.34%

2.90%

+23.8%

France

2.60%

3.49%

+34.2%

Irlande

7.64%

7.74%

+1.3%

Italie

5.54%

7.35%

+32.7%

Pays-Bas

2.29%

2.67%

+16.6%

Portugal

10.93%

13.63%

+24.7%

Grèce

22.69%

31.53%

+39.0%


Source : Bloomberg ; calculs de l’auteur.


*Il s’agit du taux en ouverture de séance.


D’autre part, si la défaillance d’État n’a pas été testée l’été dernier lors des « tests de résistance », elle ne l’a toujours pas été dans le cadre de la nouvelle évaluation (en ce sens, celle-ci ne correspond pas à proprement parler à de nouveaux « tests »). Or, cet élément est au cœur des préoccupations des investisseurs qui craignent que plusieurs États membres ne fassent défaut.


Moddy’s a d’ailleurs rappelé que « la probabilité de défaillances multiples d'États de la zone euro n’est plus négligeable » et que plusieurs membres pourraient donc quitter la monnaie unique. De même, des analystes de Crédit Suisse estiment – dans une étude intitulée  The Last Days of the Euro  (« Les derniers jours de l’euro ») – que d’ici mi-janvier des décisions politiques exceptionnelles– à l’image du dernier accord de Bruxelles sur le sauvetage de l’euro et le projet de révision des traités – devaient être prises pour « éviter la fermeture progressive du marché de la dette souveraine en zone euro, accompagnée potentiellement de paniques bancaires, y compris à l’égard  des banques les plus solides ».


Même quand la situation semble aussi critique, l’EBA continue donc à « faire l’autruche » avec des « scénarii » macroéconomiques et des données déconnectés de la réalité. Cela ne risque pas de tromper les investisseurs et n’est certainement pas la meilleure façon de restaurer leur confiance.


 

 

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Valentin Petkantchin détient un doctorat ès sciences économiques et est diplômé du Magistère média et formation économique de l’Université d’Aix-Marseille III. Il a été chercheur au Centre d’analyse économique et enseignant d’économie au sein de cette même université. Entre 2004 et 2006, il a été le directeur de la recherche de l’Institut économique de Montréal. Il est l’auteur d’un livre sur l’histoire de la pensée économique et l’œuvre d’Adam Smith, intitulé Les sentiments moraux font la richesse des nations. Il est actuellement chercheur à l’Institut économique Molinari et analyste à la société de gestion Overlord France Finance.
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On aura beau découper le problème en rondelles, il n'en restera pas moins que tout se tient. Depuis les analyses de crises, les dictas politiques et les obligations des banques à trouver les aliments pour ses missions, jusqu'au dernier des consommateurs, l'assisté, le plus petit des éléments sociaux. Nous avons vécu dans la ligne du "toujours plus" et arrivons maintenant à l'addition !
Qui va la payer ? Soit le partage sera régulier et donc réparti selon la consommation de chacun, soit il sera inégal et pourra conduire aux pires excès de toutes sortes ; on le voit en Grèce, mais ce n'est qu'un début.
En période de disette celui qui est élu pour faire le partage a la tache la plus ingrate et exposée de tous. Alors, pour sa survie, il se doit de trouver des coupables un peu partout : d'abord les banquiers, les agence de notation, les marchés... Alors qu'en réalité c'est le peuple qui, globalement, a le plus profité ! Donc tous à nos clefs pour serrer les boulons.
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La triste réalité est que rien ni personne, que ce soit les politiciens, les responsables de la règlementation et de l'encadrement bancaire, les économistes dûment patentés par les deux précédents, les journalistes financiers ni même le top management des banques n'a plus la moindre idée du volume ou des engagements pris, ni de la mesure des risques pris par ces établissements.

Bale I, Bale II et Bale III, les agences de rating tout comme les normes comptables américaines appliquées aux banques apparaissent pour ce qu’elles sont, des tentatives de tordre la réalité pour la faire apparaitre de manière présentable, ainsi que des contraintes règlementaires obligeant les banques à financer les Etats en achetant leur dette parce qu'elle est réputée sans risque.

La problématique est que, dans un métier où la bonne tenue des comptes et la mesure des risques sont les deux clefs du succès, une situation ou les chiffres sont masqués et où les outils réglementaires de mesure des risques génèrent une profondent distorsion de la réalité, c’est toute une profession qui court à la catastrophe.

Rappelez vous Dexia, qui a obtenu les meilleurs ratings aux stress tests en Aout, qui est tombée en faillite trois mois plus tard.

Tout ceci serait risible et ne mériterait qu’un immense éclat de rire et le plus profond dédain pour une profession qui a perdu toute crédibilité et toute source potentielle d’estime, si ladite profession n’avait pas acheté dans un pacte faustien le corps politique, qui a décidé qu’elle était TBTF, too big to fail.

Et ledit corps politique, dans son intégralité, est en train d’accrocher définitivement les populations européennes et américaines à ce gigantesque navire en train de sombrer qu’est devenu la finance moderne, dans ce qui n’est qu’un quitte ou double monstrueux.

Qui est perdu d’avance.
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La triste réalité est que rien ni personne, que ce soit les politiciens, les responsables de la règlementation et de l'encadrement bancaire, les économistes dûment patentés par les deux précédents, les journalistes financiers ni même le top management de  Read more
Josey Wales - 12/14/2011 at 8:58 AM GMT
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