Avant
la crise économique de 2008, très peu de gens s’imaginaient
que le monde tel que nous ne connaissions alors puisse toucher à sa
fin. Nous étions conscients des menaces présentées par
les désastres naturels – les tsunamis en Asie, les tremblements
de terre en Amérique et les ouragans du Golfe. Mais la notion que le
système dans lequel nous vivons soit susceptible d’un choc
provoqué par l’Homme si puissant que l’infrastructure qui
nous maintien en vie puisse se trouver désintégrée
était si éloignée de notre réalité
qu’elle était réservée aux films d’Hollywood
et à des sites obscurs de théories de la conspiration.
Mais
la probabilité d’un effondrement du système est si grande
aujourd’hui qu’elle pourrait réduire à néant
nos systèmes monétaires, nos réseaux de distribution de
nourriture et nos services d’urgence. Partout, les gens commencent
à s’inquiéter.
Les
économistes disent maintenant que la Grande-Bretagne n’est
qu’à deux pas de l’anarchie. Contrairement à
l’été dernier, les émeutiers ne sont plus à
la recherche de télévisions écran plat et de nouvelles
baskets – juste de quoi manger.
Une
absurde fantaisie ? Peut-être, mais dans notre monde incertain, un
tel scénario ne peut plus être ignoré. Aussi
étrange que cela puisse paraître, il fait partie de ceux pour
lesquels beaucoup pensent qu’il nous faut maintenant nous
préparer.
Dans
tout le pays, des mesures sont prises pour surmonter une telle
éventualité. Mais pas par le gouvernement central ou local, qui
ne se prépare qu’à protéger les membres les plus
importants et les plus vulnérables de la société.
Ce
sont les gens ordinaires qui prennent des mesures préparatoires :
ils remplissent leurs placards de nourriture non-périssable, achètent
des pompes de purification d’eau et des réchauds de camping.
Si
il y a cinq ans, un tel comportement aurait pu être
réservé aux excentriques, il s’étend
aujourd’hui à tous les échelons de la
société.
Source:
Daily Mail
Dans
de nombreux cas, ce sont ceux qui travaillent directement avec les institutions
financières et gouvernementales qui sont le plus au courant de ce
qu’il se passe aujourd’hui – et de ce qu’il pourrait
se produire dans un futur proche – et ils ne laissent rien au
hasard :
‘Ce
ne sont pas que les fous qui achètent’, explique Jamie Blake,
dont la société Emergency Food Storage est
spécialisée dans la nourriture lyophilisée.
‘Beaucoup de nos clients sont de puissants hommes d’affaires. Beaucoup
paient une assurance pour leur santé, leur maison ou leur vie –
celle que nous offrons est pour la nourriture’.
‘Nous
espérons bien entendu que le pire ne se produise jamais, mais si une
catastrophe venait à se présenter, l’argent ne vaudrait
vite plus rien. La nourriture sera ce dont quoi tout le monde aura
besoin’.
La
société B-Prep, fondée par
Dave Hannah, vend des produits similaires. Il dit aussi qu’un certain
nombre de ses clients sont des banquiers. Leurs dépenses moyennes
s’élèvent à 3000 dollars.
‘Cela
vous pousse à vous demander ce qu’ils savent’, explique
Hannah. ‘Quand je parle avec eux au téléphone, ils me
disent ‘tout va bientôt s’écrouler’’.
Alors
que le monde s’enfonçait dans la crise et que plus
d’information a commencé à nous parvenir des
médias alternatifs au sujet de la fragilité de notre paradigme social, financier,
économique et monétaire, de plus en plus
d’Américains et de citoyens d’autres nations ont
commencé à réaliser que les choses
n’étaient pas sous contrôle comme ils le pensaient
jusqu’alors. Lorsque le système financier s’est
effondré à la fin de l’année 2008, il a
emporté avec lui des trillions de dollars et a transformé des
membres de la classe moyenne en receveurs d'aides sociales. Les gouvernements du
monde, dirigés par les politiques monétaires des Etats-Unis,
répondent en tentant d’infuser des trillions de dollars de
dette dans un système
déjà noyé sous la dette, et des membres de
Congrès sont menacés de la possibilité d'une loi
martiale dans les rues des Etats-Unis s’ils restent sans rien
faire.
L’intervention
du gouvernement à l’échelle globale n’a pas
été suffisante. A l’heure actuelle, les banques
Européennes menacent de s’effondrer, comme elles l’ont fait
dans les années 1930. Les Etats-Unis, bien loin du statut de
créditeurs qu’ils avaient encore durant la Grande
Dépression, sont les plus gros débiteurs de l’Histoire.
Son créditeur, la Chine, est un géant économique qui a
fait savoir à de nombreuses reprises qu’elle ne désire
rien de plus que de mettre fin à la dominance du dollar en tant que
devise de référence internationale et la puissance militaire et
économique des Etats-Unis affaiblie. Les tensions entre les puissances
nucléaires du Proche-Orient se multiplient avec l’Iran, alors
que les nations les plus influentes de la région, telles que
l’Egypte et la Syrie, se retrouvent progressivement
déstabilisées de jour en jour.
Le
monde, pour ceux qui prêtent attention à ce qu’il se
passe, est à l’aube d’un retournement majeur de paradigme. Nombreux sont ceux qui
en sont arrivés à la conclusion que le gouvernement n’a
en réalité aucun moyen de mitiger les problèmes
fondamentaux auquel il fait face. Nombreux sont ceux qui pensent que les
problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui sont bien plus
graves que ceux que nous avons surmontés en 2008. S’il
était alors possible que des chars prennent les rues d’assaut,
ou en sommes-nous aujourd’hui ? Notre gouvernement pourrait-il
faire face à des émeutes dans les grandes villes, à un effondrement hyperinflationniste du
dollar, à une coupure générale de courant due
à une attaque menée par des pirates informatiques ou
à une arme à impulsion électromagnétique?
Si
l’ouragan Katrina peut nous indiquer quelque chose, c’est que la
réponse est non. Katrina a laissé des dizaines de milliers de
gens sans nourriture, sans eau potable, sans aide médicale et sans
service d’application de la loi pendant plus d’une semaine
– et le désastre ne s’est limité qu’à
une zone métropolitaine. Il s’agissait d’une catastrophe
locale, comme je l’expliquais en 2009 dans The Rise of the Preppers. Le
gouvernement et les services d’urgence ne sauraient plus où
donner de la tête si une situation d’urgence se
développait à l’échelle nationale.
Comprenez-moi
bien, les services d’urgence tels que la police, les pompiers et les
équipes médicales feront de leur mieux pour venir en aide
à la population, mais lorsque vous tentez de subvenir aux besoins de
gens dont le seul souci est de survivre et de s’en sortir, la situation
peut bien vite dégénérer. Ceux qui se préparent
le comprennent bien, et ils ne font pas qu’accumuler de la nourriture,
mais aussi de l’eau et de l’essence. Ils ont prévu des
routes d’évacuation, des listes de destinations où se
rendre si les choses tournaient mal, et sont mentalement, psychologiquement
et physiquement préparés à gérer le stress
à venir.
Ce
n’est, comme mentionné plus haut, qu’une manière
d’assurer sa survie que d’accumuler de la nourriture, de
l’eau, des ustensiles de cuisine, des lampes torche et de quoi se
défendre si l’ordre social venait à s’effondrer.
‘Nous ne savons pas ce que le futur nous
réserve. Je ne suis pas complètement pessimiste et j’ai
foi en le gouvernement, mais j’ai plus confiance en ce que contient mon
placard. Je sais que je suis paré si le pire venait à
arriver’.
Une
sage précaution ou une réaction excessive ? Dans tous les
cas, ces dernières années, une série
d’évènements ont mis en relief la fragilité de
l’infrastructure des pays développés du XXIe
siècle.
Source:
Daily Mail
Fou
ou non, il est clair que le phénomène de préparation ne se
limite pas aux coins les plus sombres de l’internet et aux
survivalistes. Des gens de tous les bords accumulent de la nourriture et des biens qu'ils pourront utiliser comme monnaie, et apprennent des savoir-faire qui leur seront utiles
après l'effondrement.
La
question à se poser est la suivante : êtes-vous prêt
à mettre votre vie et celles de vos proches entre les mains de
fonctionnaires du gouvernement qui devront se soucier d’abord de leurs
propres familles ?
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