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La croissance, grande absente des débats

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Published : January 03rd, 2012
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Pour agitée qu’elle ait été, l’année 2011 aura au moins eu un mérite. Elle aura mis fin à ce qui semblait faire office de paradigme budgétaire depuis 40 ans : désormais, les États ne sont plus à l’abri de la faillite, tout comme les entreprises ou les particuliers. Et de Paris à Berlin, en passant par Athènes, Rome ou Madrid, l’heure n’est plus aux promesses électorales inconséquentes, mais à la réduction de déficits pour rassurer les prêteurs sur les marchés. Crise oblige.


Sommet après sommet, les décideurs européens ne lésinent pas sur les propositions : convergence fiscale, réforme des traités, augmentation des taxes, sanctions automatiques en cas de non respect de normes budgétaires ou encore approbation des budgets nationaux par le Parlement européen. Mais une question est pour l’instant relativement absente des débats, en tout cas en France : comment faire renaître la croissance ?


Et il serait vain d’espérer colmater le panier percé des vieux États providence sans se confronter à cette question. Qui dit croissance, dit création de richesses, et donc recettes fiscales supplémentaires pour l’État.


Or, pour cela, l’économie requiert autant de liberté économique que possible : liberté d’entreprendre et liberté de circulation des biens et des personnes. En la matière hélas, la méthode Coué n’est pas d’une grande aide. La création de richesse ne se décrète pas et les estimations — plus qu’optimistes — du gouvernement à 1% de croissance pour l’année 2012 n’y changeront rien. Selon l’OCDE, la croissance ne dépassera pas les 0,3% l’année prochaine. Autant dire que les objectifs de réduction de déficit prévu par les responsables politiques français ont toutes les chances d’échouer.


Ils ont d’autant plus de chances d’échouer que les freins à la croissance sont nombreux en France. Limitation du temps de travail, contraintes administratives, empilement successif de lois, incessantes évolution règlementaire, taxation trop forte, les exemples ne manquent pas et le Code du travail français se révèle d’une incroyable complexité. Autant de lourdeurs et d’obligations, censées protégé les salariés français, qui les ont en réalité largement desservies en bloquant les capacités d’embauche des entreprises, et donc de développement.


Mais surtout, la création d’entreprise est encore trop découragée en France. Bien sûr, le poids des démarches administratives, du coût personnel et des risques encourus en cas de faillites jouent pour beaucoup. Mais dès la lecture les livres scolaires, la création d’entreprise y est déjà faite en termes négatifs. Difficile de susciter les vocations parmi ceux qui pourraient devenir de futurs Steve Jobs ou Larry Page français.


Or, force est de constater qu’en dépit de quelques réformes marginales, le chantier pour rénover la croissance française reste largement inoccupé. Les 35h sont toujours en vigueur malgré des assouplissements, le Code du travail français reste toujours aussi complexe et abscons, le coût du travail reste encore très élevé, et les relations en entreprises restent dominées par le réglementaire au détriment du contractuel. L’on s’étonne donc que ce sujet ne fasse pas l’objet de plus de discussions parmi les responsables politiques français. Car sans croissance, la France n’a aucune chance de sortir de la crise.

 

 

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Journaliste en formation au Centre de formation des journalistes (CFJ, promotion 2012). Diplômé d’une Grande Ecole en commerce international, Benoît Toussaint est bloggeur et auteur pour de nombreux sites et webzines sur la toile.
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Cet article part du postulat que l'état a besoin de création de richesses et donc de croissance pour se financer ("Qui dit croissance, dit création de richesses, et donc recettes fiscales supplémentaires pour l’État").

Rien n'est moins exact. L'augmentation des dépenses de l'Etat se fait désormais grace à la planche à billets (pardon, la planche à crédits), dont il tire aujourd'hui plus de 25% de ses recettes (45% aux USA, 53% au Japon !).

1% de croissance de recettes fiscales ne couvriraient pas même une semaine du déficit. La croissance de l'économie et la création de richesses n'a donc pas le moindre intéret vu de l'Etat, qui n'a donc désormais d'yeux que pour ses bailleurs de fonds, qui seuls lui importent.

Regardez donc ce qui se passe dans la réalité !
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Cher Mr JACK.A.
Je n'ai aucunement dit que la croissance est néfaste mais que l'acharnement à vouloir une croissance non naturelle est mortifère.
j'ai cité deux exemples clairs pour illustrer l'indiscutable fait que toute croissance a une fin naturelle qu'aucune prétention humaine ne saurait contrarier. (Je n'ai pas dit "retarder")
Sur mon élan, je répondrai à Mr LIBERTADOR, que je n'ai donc rien contre la croissance naturelle pour,
"...sortir des milliards de gens de la pauvreté et de la misère.." , bien au contraire, mais contre l'acharnement artificiel des décadents inconscients.
Ses deux premiers paragraphes vantent un processus qualitatif naturel; je les approuve totalement bien que hors sujet car je ne m'en suis pris qu'à un processus quantitatif artificiel (relancer la croissance, tu parles! ) qui ne concerne que nos vieux pays gavés de biens matériels.
Pour le reste, si je l'ai bien compris: vive la croissance des arsenaux atomiques.
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Bonjour, et merci de votre réponse.

Dans ce cadre je partage absolument votre avis, et ce d'autant plus que les outils pour mesurer ladite "croissance" sont inadaptés et destructeurs, puisqu'ils mesurent essentiellement la consommation.

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Consommation financée à crédit par le possesseur de la planche à billets, soit dit en passant
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Cher Monsieur, vous êtes journaliste en formation, pour moi, en déformation tant votre formatage m'apparaît évident.
Croissance, croissance, croissance, tel est votre credo comme celui de la multitude qui a si bien assimilé le prêt à penser dans lequel nous pataugeons.
Croyez-vous que les arbres montent jusqu'au Ciel ?
Gaverez-vous vos enfants majeurs d'hormones de croissance?
Notre économie basée sur un principe de croissance perpétuelle va s'écrouler avec vos belles certitudes.

Nous restent deux positions:
1) S'acharner dans l'impasse actuelle, ce que font les intelligents de Panurge, bouquet final garanti.
2) Commencer à explorer les voies d'une mutation un peu moins brutale et douloureuse, ce qu'aimeraient bien faire les plus sages, ceux qui n'ont pas droit au chapitre.

" C'est lorsque je suis de l'avis du plus grand nombre que je commence à me demander si je ne suis pas dans l'erreur. " ALAIN.

Bien à vous en espérant que vous saurez trouver votre propre voie, plus rude et originale.
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Je me permets de m'inscrire en faux devant ce raisonnement. La particularité de l'être humain est d'être capable de comprendre son environnement et de le modifier, de manière à améliorer sa condition.

L'action humaine n'est que ce processus, passer d'un état inférieur à un état supérieur. C'est ce qui a permis de sortir des milliards de gens de la pauvreté et de la misère, et il ne me semble pas concevable que cela ne soit pas envisagé comme une bonne chose.

La croissance économique est la mesure du travail de l'homme pour se sortir de sa misérable condition d'être à qui la nature n'a donné qu'un cerveau pour survivre. Elle n'a potentiellement pas de limites.

Jusqu'à la fin du XIX° siècle et l'apparition de ladite croissance, l'idée était répandue qu'il y avait trop d'hommes sur terre, et pas assez de travail et de ressources pour tout le monde. Voyez ce que la croissance de l'économie à fait pour le monde, et soyez reconnaissants
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D'accord avec vous. Le problème des écologistes et autres malthusiens est qu'ils n'aiment pas l'espèce humaine.

Et dès qu'arrive un début de crise ces prophètes de malheur nous ressassent les questions de surpopulation, de limites des ressources, etc, il n'y a qu'à se rappeler le Club de Rome et Giscard à la fin des années 70.

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Vous vous rappellerez un jour du syndrome de l'Ile de Pâques , mais il sera trop tard !
Rien ne pousse sur une terre stérile.
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N'est ce pas le propre de l'homme que de rendre fertiles les terres arides ?
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Oui c'est vrai. Nous en voyons le résultat en Chine!
Auriez vous l'obligeance d'expliquer en quoi la croissance est néfaste ?
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Il y a pas mal de temps que les dirigeants ont compris que la stagnation est beaucoup plus facile à gérer que la croissance : on tiens bien plus facilement la populace dans la pauvreté que dans l'aisance et l'instruction. Mai 68 reste un souvenir cuisant ! Une vaste administration omniprésente reste le rêve de tous chefs. Le fait d'en changer par élections ou autre, est un leurre pour occuper le bon peuple et le bien tenir en laisse. Observez un pays "bien géré" : l'URSS stalinienne ou encore la France dont les occupants ont de libre à peu de chose près seulement le droit de respirer. Le peuple français a été appauvri par l'état d'une façon tout-à-fait remarquable et la richesse lui restant (en général son logement) sont factices : vendre pour vivre dans la rue ? Les jeunes sont partis pour être définitivement pauvres !
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La devise française comprend ce mot terrible, l'égalité.

Tant que ce mot ne sera pas abrogé de nos esprits et de nos lois, le pays continuera à aller droit vers son déclin, et ladite administration n'aura pour autre but que de la réaliser, c'est à dire précisément de couper toute les têtes qui dépassent du (triste) lot.
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Red Pill - 1/3/2012 at 8:41 PM GMT
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