Article
tiré de The Jewish
World Review (numéro
du 24 mars 2000), également disponible sur Newsmax.com
La question du mariage des
homosexuels est l'un des nombreux signes de l'affaiblissement de la
pensée de notre époque. Des siècles de lois, de
politiques et de traditions se sont développés autour du
mariage considéré en tant qu'union entre un homme et d'une
femme. Désormais, on demande simplement que toutes ces lois,
politiques et traditions soient appliquées automatiquement et en
masse [en français dans le texte, NdT]
à l'occasion d'une union totalement différente mais qui a
choisi d'utiliser le même mot.
Les homosexuels
étaient sur un terrain solide lorsqu'ils affirmaient que ce qui se
passe entre des adultes consentants ne fait pas partie des affaires des
autres. Mais maintenant ils veulent que ce soit l'affaire de tout le monde en
réclamant aux autres de consentir à leurs unions et de les
traiter comme on le ferait pour d'autres unions, tant dans la loi que dans la
pratique sociale [ce qui passe en France par la "lutte contre
l'homophobie", en passe de devenir, à l'instar du préservatif,
laïque et obligatoire (cf. les projets abracadabrantesques de
l'Education nationale). NdT].
Au fait, pourquoi le
mariage est-il l'affaire du gouvernement ?
Il y a au moins trois
raisons. Premièrement, le mariage entre un homme et une femme peut
potentiellement créer des personnes additionnelles, qui ne sont ni
consentantes ni adultes. Le bien-être de ces enfants est important
à la fois pour eux-mêmes et pour la société dans
son ensemble, dont ils représentent l'avenir. À
l'évidence cette considération ne s'applique pas aux unions
homosexuelles.
Deuxièmement, au
sein du mariage, les hommes et les femmes sont fondamentalement dans des
situations très différentes. Le fait indéniable que
seules les femmes peuvent être enceintes signifie que les situations masculines
et féminines ne se seront jamais identiques, quel que soit le langage
"sexuellement neutre" que nous utilisons et malgré tous les
discours à la mode disant que "nous" allons avoir un
bébé. Les lois doivent rendre mari et femme conjointement responsables
du bébé qu'elle seule aura. Cette considération ne
s'applique pas non plus aux unions homosexuelles.
Troisièmement, le
temps a des effets très différents sur les hommes et sur les
femmes. Au fur et à mesure que passent les années, les femmes
perdent leur attrait physique alors que les hommes augmentent habituellement
leur revenu et leur statut professionnel. Il est généralement
plus facile pour un homme d'un certain âge d'abandonner son
épouse et de faire un second mariage avec une femme plus jeune, que
pour une femme de se remarier aussi avantageusement. Comme une femme a
souvent investi des années de sa vie pour créer un foyer et une
famille, le contrat de mariage est une façon de lui assurer que cet
investissement n'aura pas été fait en vain.
Ceci et les autres
différences entre les sexes ne s'appliquent tout simplement pas quand
les personnes d'une union privée sont du même sexe. Tant qu'il
s'agit d'"adultes consentants", ils peuvent consentir à tous
les termes qu'ils se sont choisis. Ce n'est l'affaire de personne et ne
devrait pas être celle de la loi.
S'ils choisissent de se
considérer comme mariés, c'est toute autre chose de dire qu'un
ensemble complexe de lois, de politiques et de traditions - qui ont
évolué sur la base des expériences d'innombrables
générations d'unions entre hommes et femmes - devrait
s'appliquer automatiquement à leurs circonstances bien
différentes. Vous pouvez vous prétendre ce que vous voulez, y
compris la reine de Saba, mais cela ne vous donne pas le droit de forcer les
autres gens à vous appeler la reine de Saba.
Après des
années d'une éducation imbécile, il est peut-être
inévitable que nous ayons aujourd'hui une grande partie de la
population qui ne peut pas voir au-delà des mots les
réalités que ces mots sont supposés faire comprendre. Il
est difficile d'imaginer une seule génération
précédente d'Américains qui aurait pris au
sérieux l'idée d'appliquer les lois du mariage aux unions
privées qui n'ont pas les caractéristiques mêmes qui sont
à l'origine des lois du mariage.
La question du mariage des
homosexuels n'est qu'un des nombreux exemples du stratagème de la
victime qui dit "Je suis une victime. Donc, si vous n'accédez pas
à mes demandes, et si vous ne me laissez pas marcher sur vous comme sur
un paillasson, c'est une preuve que vous êtes une personne
méchante, remplie de haine." Quelles que soient ses faiblesses
logiques, cette tactique a connu un grand succès en politique.
Les seules
récompenses que l'on récolte, en répondant aux demandes
irresponsables, sont encore plus de demandes irresponsables. Après
avoir obtenu que l'on dépense bien plus d'argent pour le SIDA que pour
d'autres maladies qui touchent bien plus de monde, les activistes
pédérastes réclament désormais des recherches
fédérales sur les types de drogues que les homosexuels prennent
dans les boîtes de nuit, afin de les rendre plus sûres. Imaginons
que les alcooliques réclament que l'on dépense l'argent des
impôts pour rendre l'alcoolisme plus sûr !
Les homosexuels ne sont pas
le seul groupe à avoir joué ce jeu - et à avoir
gagné. Notre vulnérabilité envers de telles
méthodes est bien plus dangereuse que toute autre sujet particulier ou
tout groupe spécifique, parce qu'elle veut dire que nous sommes des
cibles faciles pour tous les démagogues politiques rusés qui se
présentent et qui choisissent de nous retirer tout ce que nous avons,
y compris notre liberté et toutes les autres choses qui ont fait
l'Amérique.
Traduction :
Hervé de Quengo
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