Après les
Pays Bas, la Suisse et l’Allemagne, il se pourrait que des doutes
concernant l’or de la France commencent à apparaître en France
et que la Banque de France se sente dans l’obligation de
prévenir toute interrogation sur ses réserves réelles d’or.
De manière
tout à fait exceptionnelle, la Banque de France a permis à une
journaliste du Figaro, Katia Clarens, de visiter son énorme salle des
coffres située sous les rues de Paris où se trouve de
nombreuses barres d’un beau métal jaune brillant dont une partie
provient probablement des coffres de la Réserve Fédérale
de New York, rapatriées par le Général de Gaulle il y a
plus de 50 ans.
Cela dit,
l’article est passionnant, et la description de la salle des coffres
tout à fait étonnante.
Vous pourrez trouver
les réserves en or de la France en cliquant ici.
* * *
A la Banque de
France, 100 milliards d’euros en sous sol
Katia Clarens
Le Figaro, Paris
Samedi 10 Mars 2012
·
On l'appelle
«la Souterraine». C'est dans ce lieu ultrasecret - un hectare
sous terre au cœur de Paris - que se trouve notre trésor
national. En voici des photos, jamais vues auparavant.
C'est l'un des endroits les plus
sécurisés de la République. Sise au huitième
sous-sol de la Banque de
France, dans le Ier arrondissement de Paris, «la
Souterraine», une spectaculaire salle-bunker de 11.000 mètres
carrés, abrite entre ses 658 colonnes les réserves en or de la France:
2435 tonnes de métal précieux, en pièces et lingots. Au
cours actuel de l'or, le magot national s'élève à plus
de 110 milliards d'euros. Après les Etats-Unis et l'Allemagne, la
France est, au coude à coude avec l'Italie, le troisième
détenteur d'or au monde. Mais que les braqueurs se ravisent, le temple
de Saturne est inviolable.
L'entrée se fait au
20 rue du Colonel-Driant. La porte blindée pèse 7 tonnes
et ouvre sur des rails.
La décision de construire une
nouvelle salle forte est prise vers 1920. Elle suit les bombardements de
Paris en 1870, puis ceux de la Première Guerre mondiale. S'ajoute la
crainte d'une occupation ennemie ou d'une insurrection populaire. La casemate
doit être imprenable. Les travaux démarrent en 1924. De mai 1924
à novembre 1927, 1200 ouvriers se relaient jour et nuit sur le
chantier. Par 20 mètres de profondeur, ils retireront 150.000
mètres cubes de remblais et utiliseront 10.000 tonnes d'acier, 20.000
tonnes de ciment et 50.000 tonnes de sable - cette construction sera
primée, dix ans plus tard, à l'Exposition internationale de
Paris.
Outre les serres à or, les coffres et
les chambres fortes, une partie de la Souterraine
est équipée de cuisines, de lavabos et de frigorifiques. En cas
de conflit, 3000 personnes peuvent s'y réfugier. Un lieu
spectaculaire. Autorisé à le visiter, Stefan Zweig écrit en 1932:
«Le paradis et l'enfer de Dante possédaient sept cercles ; les caves
de la Banque de France, elles, en ont peut-être davantage
encore», parlant aussi «d'un trésor que ni César ou
Crassus, ni Cortés ou Napoléon, ni tous les empereurs et les
grandes familles de cette planète, ni aucun mortel depuis le
commencement des temps n'ont jamais vu réuni.»
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