Cela fait maintenant plusieurs décennies
qu’Harvey Organ étudie le
marché des métaux précieux. La qualité et la
précision de son travail lui ont permis en 2010 de témoigner
devant la CFTC au sujet des limitations de positions.
Harvey ne mâche pas ses mots : les
prix de l’or et de l’argent font l’objet de suppression, et
les dommages que cause cette suppression sont considérables.
Au cours d’un récent entretien,
Harvey présentait à Chris Martenson
la manière dont il pense que sont menées ces manipulations,
pourquoi il pense que ces manipulations frauduleuses ne pourront perdurer, et
pourquoi il sera nécessaire de posséder du métal
physique plutôt que de l’or ou de l’argent papier lorsque
ce schéma s’effondrera.
Vous trouverez ci-dessous un extrait d’un
récent entretien avec lui.
La suppression du prix des métaux
précieux a commencé en 1988, alors que le crédit-bail
était inventé par JP Morgan.
JP Morgan se rendait auprès de
sociétés minières et leur disait, ‘Ecoutez, je
vais vous payer à l’avance pour l’or que vous
possédez sous le sol, et le vendre. Vous me rembourserez lorsque vous
l’aurez extrait’. Cela représentait pour les
sociétés minières un moyen très peu
onéreux d’obtenir des financements. Barrick,
plus importante société minière de toutes, a
financé ainsi une grande partie de ses projets dans le Nevada.
Lorsque ces opérations de
crédit-bail commencèrent à être
développées, les ventes réelles supprimèrent le
prix de l’or. Au cours des cinq premières années, ces
crédits-bails représentaient 300 à 400 tonnes
d’or. La situation n’a commencé à s’aggraver
qu’après 1997-1998, avec l’affaire des Capitaux de
Long-Terme. Les crédits-bails représentaient alors plus de 1000
tonnes d’or, et la situation n’était pas prête de
s’arrêter là.
Il en allait de même pour l’argent.
C’est pourquoi nous pouvons dire que la
suppression des prix de l’or et de l’argent remonte à plus
de 20 ans. Aujourd’hui, le principal problème est qu’il
n’existe plus de réserves de métaux physiques. Où
ce métal peut-il bien se cacher ?... il a été
importé par l’Asie.
Beaucoup de personnes ne savent pas que la Chine
raffinait autrefois près de 80% des réserves mondiales
d’argent, pour la simple raison que cette activité est
extrêmement toxique. Jusqu’en 1985, la Chine raffinait 80% des
réserves d’argent de la planète. Aujourd’hui, bien
qu’elle n’en raffine plus que 40%, cette activité représente
toujours une majeure partie de son industrie. La Chine conserve chaque once
d’argent et d’or qu’elle raffine. Elle les garde pour
elle-même, et ses réserves ne cessent d’augmenter (bien
qu’elle tente le plus possible de le cacher). Il y a deux ans, ses
réserves d’or s’élevaient à 1054 tonnes, et
je suis certain qu’elles sont au moins trois fois plus importantes
aujourd’hui. La Chine ne connaît pas le repos. Elle connaît
les règles du jeu, et se débarrasse peu à peu de tous
les dollars dont elle dispose en les transformant en or, en pétrole et
en cuivre.
Le jeu prendra fin lorsque la dernière
once d’or aura quitté Londres – et pas le COMEX.
Le plus gros problème, c’est
qu’à Londres, les produits dérivés sur l’or
sont de 50 à 100 pour 1. Si je retire une once du marché de
Londres, alors tout ce qui y est lié – les produits
dérivés – prend une proportion plus importante, et ce
jusqu’à ce que le marché finisse par imploser.
C’est ce qu’il se passe
aujourd’hui. Les gens finiront bientôt par se poser la question
de savoir jusqu’où la situation pourra aller. Je vais vous le
dire : un jeudi soir, vous
irez vous coucher, et le prix de l’or sera de 1670 dollars. Le
lendemain matin, lorsque vous vous réveillerez, le prix de l’or
sera passé à 3000 dollars. Ce jour-là sera
férié pour les marchés, parce que l’offre y sera
inexistante.
Il est nécessaire que vous
possédiez des barres ou des pièces d’or. Si tout ce dont
vous disposez est un morceau de papier, alors vous pourrez être
sûr qu’il ne fera rien d’autre que partir en fumée.
Achetez de l’or physique, et estimez-vous
heureux de pouvoir vous en procurer pour un prix si peu élevé.
Cliquez sur le lien suivant pour écouter
la première partie de l’entretien de Chris Martenson
et d’Harvey Organ (32’36).
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