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Ce
mois d’avril, j’ai eu l’honneur d’être
invité à Colorado Springs, au grand rassemblement conjoint d’Atlas Foundation
For Economic Research
et d’Heritage Foundation,
deux think-tanks américains qui
travaillent au développement de la liberté économique.
Mark Stevens a été invité à témoigner lors
du déjeuner de clôture le 28 avril 2012. Publicitaire de son
métier, il fut comme d’autres boycotté au sein de cette
profession pour ses participations aux émissions du
célèbre animateur de radio américain Rush Limbaugh.
Dans
les années 90, ce dernier lance le Rush
Limbaugh Show qui connaît un
succès fulgurant. C’est encore aujourd’hui le
« talk-show » le plus écouté avec 20
millions d’auditeurs hebdomadaires. Mais Rush ne fait pas dans la
dentelle. Il a un style très conservateur, à la fois
musclé et gouailleur, se livrant parfois à des attaques
verbales très dures à l’encontre de ses adversaires
démocrates, en particulier Obama. Mais que l’on aime ou pas, la
liberté d’expression est sacrée.
De
son côté, Stevens dirige MSCO,
une entreprise de marketing qu’il a fondée il y a plus de dix
ans. C’est un cabinet de conseil orienté métier, esprit
d'entreprise et commerce. Il crée des sites web, fait de la
communication et des relations publiques. L'entreprise, située
à New York, compte 40 employés et Stevens paie pour leur
assurance maladie. Et comme toute entreprise de marketing, MSCO fait aussi de
la publicité, en particulier pour les médias de New York. Les
annonces de MSCO ont fait leur apparition sur les chaînes CBS,
Bloomberg, ou ABC. Rush Limbaugh est l’un de
ses clients.
Mark
Stevens est un honnête entrepreneur et un businessman heureux. Mais un
jour, il arrive au travail et apprend qu’il fait l’objet
d’une attaque par email en bonne et due forme. Étonné au premier abord, il
comprend alors qu’il ne s’agit pas de consommateurs en
colère. Il s’agit d’un boycott de son entreprise,
décidé par des associations d’activistes pro-Obama. Mais
ce n’est pas tout. Il nous raconte comment lui et
ses employés sont devenus depuis des mois la cible de
harcèlement constant, d'attaques verbales par téléphone
et écrites par e-mail. Il explique comment des gens appellent au
téléphone pour traiter son assistante de direction de « salope »
et d’autres termes haineux envers les femmes. Mark a reçu des
emails de gens se prétendant de « la police de l'Internet
» et ajoutant qu’ « ils savaient où il habitait
» et qu’il pouvait « dire au revoir » à
sa famille.
Après un moment de panique, Mark s’est
convaincu qu’il fallait réagir. Heureusement, il a eu la chance
de décrocher un passage sur une chaîne de
télévision en prime time pour témoigner. Stevens a alors laissé
éclater sa colère en direct et a dénoncé sans
faiblir, malgré la pression, le comportement méprisable de ces activistes
de gauche qui n’hésitent pas à commettre des actes de
« terrorisme sur le sol américain » contre ses
employés et son entreprise.
Selon
Mark Stevens, « boycott est un terme poli pour une activité
terroriste organisée qui vise les personnes et les entreprises qui
font de la publicité pour Rush. Plus encore, il affirme que cette
activité fait partie
« d’une guerre plus large menée contre les
entreprises privées dans l'Amérique d'aujourd'hui. »
Il parle « d'une action organisée par les gauchises pour
terroriser les personnes qui possèdent des entreprises et qui
exploitent des stations de radio privées. »
Stevens
force l’admiration par sa combattivité. Il n’est pas
question pour lui de se laisser intimider par ses ennemis.
« Nous devons cesser de débattre avec les gens qui
veulent imposer leur volonté aux autres. » Stevens a
affirmé qu'il prévoyait de faire encore plus de publicité
pour Limbaugh et qu’il ne ferait aucune
concession à ses adversaires. Il a pris la décision consciente
que son pays était plus important que son entreprise et que si son
entreprise s'effondrait sous la pression, il en construirait une autre. Dans
les mois qui viennent, il faut s’attendre à une campagne
présidentielle américaine rude et âpre.
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