Article de Benoît Jacquemart
publié le mercredi 6 juin 2012 dans Sudpresse.
Belges,
réjouissez-vous : à partir du 15 juin, vous gagnerez enfin
votre vie pour vous-mêmes et non plus pour l’État.
À moins que vos rentrées ne soient constituées que de
revenus du travail. Si c’est le cas, vous devrez encore attendre le 5
août.
Le « Tax freedom day
», c’est ce jour symbolique où les contribuables ont fini
de payer tous les impôts dus sur une année. C’est comme si
tout ce que l’on avait gagné depuis le début de
l’année finissait à l’État, dans les
Régions, provinces et communes. […]
La Belgique,
championne d’Europe
En 2011, le « Tax freedom day
» pour ceux qui ont pour seules ressources les revenus de leur travail
tombait en Belgique le 29 juillet. Cette année, ce sera le 5
août, comme le révèle l’étude
réalisée par l’Institut économique Molinari, d’où est extrait le tableau
ci-contre.
Ainsi qu’on
peut le voir, les travailleurs maltais sont les premiers parmi les 27 de
l’Union européenne à travailler pour eux-mêmes et
ce, dès le 11 avril. Parmi les autres heureux travailleurs plus vite
libérés des prélèvements des pouvoirs publics,
les Chypriotes, Irlandais et Britanniques.
Quant à nous,
nous sommes les derniers de la classe européenne, là où
on aurait pensé trouver des pays scandinaves comme la Suède ou
le Danemark, pays où la couverture sociale est encore plus
élevée qu’ici. Et juste avant nous, on trouve la France.
Comme le souligne Cécile Philippe, directrice de l’Institut Molinari, « pour qu’un travailleur belge
reçoive 1 euro en poche, l’employeur doit débourser 2,45
euros. C’est effrayant, chez vous », commente cette
Française. Une question de choix de société, aussi.
Voir le
tableau, lire l’article au complet…
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