Alors
que les systèmes économiques et financiers du monde
s’approchent de l’effondrement, des exemples de ce dont nous
pourrions bientôt faire l’expérience à grande
échelle commencent à apparaître de part et d’autre
de l’Europe.
En
Espagne, pays qui il y a seulement quelques années était
cité comme l’un des meilleurs exemples d’entreprenariat
immobilier, de tourisme international, et d’élargissement de la
classe moyenne, la situation est aujourd’hui si catastrophique que
beaucoup n’ont plus les moyens de subvenir à leurs besoins les
plus élémentaires.
Les
filets de protection sociale commencent à lâcher de toutes
parts, à tel point que les chômeurs Espagnols ont
commencé à piller les supermarchés pour avoir de quoi
manger. Pas plus tard que le mois dernier, les habitants de Séville et
de Cadiz, souffrant d’un taux de chômage de 32%, se sont
réunis pour piller les supermarchés locaux de plus de trois
tonnes de nourriture – dont une partie a ensuite été
distribuée à des banques alimentaires locales.
Vidéo en Espagnol avec
sous-titres Anglais :
Fernando
Ferfal Aguirre, auteur de Surviving the Economic
Collapse, se trouvait en Argentine au début des années 2000
lorsque le pays subissait l’effondrement de sa devise. Selon lui, les
actes désespérés des Espagnols sont identiques à
ce dont il a pu être témoin dans son propre pays, et devraient
se produire de plus en plus à mesure que la crise accélère.
Bien que les pilleurs ne pillent ni alcool ni
télévisions écran plat, il n’en est pas moins
qu’ils s’approprient quelque chose qui ne leur appartient pas. En
feriez-vous différemment si vous ne pouviez plus mettre de nourriture
dans votre assiette après de longs mois de chômage ?
…
Il
y a seulement quelques années, les Espagnols riaient encore du fait
que, grâce aux vagues d’immigration, ils pouvaient se permettre
d’employer une Sudaca comme domestique. Sudaca est un terme péjoratif communément
utilisé en Espagne pour décrire les Sud-Américains.
C’est assez triste, dans la mesure où ces Sudacas
sont les enfants et petits-enfants des Espagnols ayant quitté leur
pays pour l’Amérique du Sud lors de la Guerre Civile.
Aujourd’hui, il est évident que les Espagnols traversent des
misères similaires à celles dont ont souffert leurs
frères Sudacas par le passé.
En
Espagne ainsi que dans d’autres pays d’Europe vers lesquels ils
ont émigré, il n’est plus rare de voir des citoyens
Espagnols, même les plus âgés, faire les poubelles pour
trouver de quoi manger.
La
vidéo suivante, disponible sur les sites internet The Modern Survivalist et Prepper
Website, présente clairement ce
qu’il advient des sociétés civilisées lorsque les
étalages de leurs supermarchés ne contiennent plus de
nourriture, ou que la nourriture disponible devient trop chère
pour une majorité de la population :
Vidéo disponible en
Espagnol uniquement :
Ce
matin, nous avons pu entendre que 46,7 millions d’Américains
– un nouveau record – bénéficient aujourd’hui
de l’assistance alimentaire du gouvernement. Les problèmes
auxquels font face l’Espagne, la Grèce et d’autres pays
Européens ne se limitent donc pas à leur côté de
l’océan. Les mêmes choses se produisent ici, aux
Etats-Unis.
La
seule raison pour laquelle les supermarchés des Etats-Unis n’ont
pas encore été pillés de la même manière
qu’en Espagne est que nos filets de protection sociale sont encore
capables de supporter les besoins d’une grande partie de la population.
Mais, alors que les prix continuent de grimper, le taux de chômage
augmente, et de plus en plus de gens rejoignent les rangs des 100 millions de personnes recevant une forme ou une autre
d'aide gouvernementale. Nous ne sommes pas loin du point de rupture.
En
Espagne, il y a seulement quelques années, les gens vivaient la
belle vie. Grandes villas, voitures de luxe, vacances au soleil et sorties au
restaurant, limites de crédit en constante hausse, et rien de quoi se
soucier. Cela vous-paraît-il familier ?
Les
personnes qui vous auraient ri au nez il y a quelques années si vous
leurs aviez annoncé l’arrivée d’un effondrement
économique et d’un défaut de dette tel qu’il laisserait
une majorité de la population de leur pays dans la plus profonde
pauvreté font aujourd’hui les poubelles dans l’espoir de
trouver un restant de pain, de riz et de légumes à mettre sur
le table pour le repas du soir.
C’est
la réalité.
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