Entretien exclusif avec James
Gillespie, porte parole du Parti Républicain
en France
Entretien réalisé par
Renaud Dozoul
Comment peut-on résumer le bilan
économique de Barack Obama ?
Ce n’est
plus une opinion, c’est simplement un constat : le bilan des quatre ans
du mandat d’Obama s’avère simplement lamentable. Rappelons
que 23 millions de personnes ne trouvent pas de travail ou se sont
retirés de la population active. Quarante trois
mois consécutifs de chômage supérieur à 8%.
Imaginez : il y moins d’Américains employés
aujourd’hui qu’à la fin officielle de la récession
!
Il faut
souligner que sous cette administration, en moins de quatre ans, la dette
nationale a augmenté plus rapidement que depuis la naissance de notre
république. En 2008, Obama promettait de réduire le
déficit de moitié. La réalité : un déficit
qui a doublé en 2009 puis une augmentation de plus d’un milliard
de dollars par an pendant trois ans.
Ce bilan
n’est pas acceptable, et cela ne peut plus continuer. Tout simplement,
sous Obama les États-Unis foncent droit dans le mur.
L'orientation que souhaite prendre Mitt Romney semble reposer sur une diminution de la
dépense publique, et une réforme de la fiscalité.
Quelles sont ses propositions en matière de dépense publique ?
Depuis les
années 1950, les dépenses fédérales en
pourcentage du PIB ont oscillé autour de 20%. Lorsque le
président Obama a pris ses fonctions, elles ont grimpé à
25%, un niveau jamais atteint depuis la Seconde guerre mondiale.
Romney propose
de ramener ces dépenses à 20%, un projet qui implique plusieurs
changements importants :
-
Une
réduction de 5% des dépenses générales,
-
Un
budget sérieux et réfléchi, qui renverse les
augmentations catastrophique instaurées sous Obama,
-
Une
détermination à laisser aux États la flexibilité
d’innover, d’améliorer les services et de réduire
les frais, au lieu de leur imposer sans arrêt des « solutions
» de Washington,
-
Une
rationalisation des services d’État : le gouvernement a bien sa
place pour aider ceux qui en ont besoin et assister au développement
économique, mais il faut arrêter de parier avec l’argent
des contribuables et il faut toujours se souvenir que l’argent public
est, finalement, tiré des poches de la classe moyenne. Le gaspillage
est impardonnable.
En gros, les
dépenses doivent être réduites d’une manière
générale, et mieux ciblées pour favoriser la croissance,
pas la dépendance.
Mais il faut
se méfier des légendes qui circulent sur le programme
présidentiel de Mitt Romney : il n’a
évidemment pas l’intention d’affaiblir les aides
apportées aux retraités, aux plus pauvres, aux anciens
militaires, ou aux enfants. Par ailleurs, les réductions du budget
défense proposées par Obama, (que même son propre
Ministre de Défense a condamné), seront supprimées afin
d’assurer notre sécurité.
Quelle direction souhaite prendre Mitt Romney en matière fiscale ?
Actuellement,
le Code fiscal américain applique des taux relativement
élevés sur une assiette assez étroite. Le projet de
Romney est de renverser ce système qui écrase la croissance et
privilégie les manipulations et les trous fiscaux.
-
Réduction
des impôts, pour toutes les tranches d’imposition, de 20 %,
-
Suppression
des niches fiscales au profit d’un système plus net, plus
transparent et plus juste,
-
Eliminer
les impôts sur les plus-values, les dividendes et les
intérêts pour les moins riches, afin de faciliter les
investissements privés pour la classe moyenne,
-
Réductions
des impôts sur les sociétés, actuellement parmi les plus
élevés du monde, pour encourager le développement des
entreprises et la création d’emploi,
En gros,
c’est un programme de croissance, et en particulier un programme de
croissance fondé sur le génie naturel du secteur privé
américain, non pas sur le rêve d’un gouvernement omniprésent
et étouffant. C’est un programme qui veut remettre les
Américains au travail et les laisser profiter des fruits de leurs
propres efforts.
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