La gestion des ressources naturelles : l’exemple des ressources halieutiques

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Published : November 14th, 2012
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Category : Fundamental

 

 

 

 

Des billets précédents ont déjà fourni des illustrations claires de la tragédie des biens communs des biens environnementaux : la diminution des espèces sauvages et la dégradation de la qualité de l’air. Ce billet étudiera les ressources halieutiques.


Comme dans beaucoup de domaines, la situation actuelle de ces ressources est malheureusement le résultat de décisions politiques contradictoires consistant à distribuer des privilèges à différents groupes d’intérêts. Par exemple, la Commission de l’Union européenne (UE) s’attache (sous la pression croissante des ONG environnementalistes) à limiter la pêche dans le cadre de la Politique commune de la pêche (PCP). En même temps, le Fond européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) contribue à stimuler l’industrie européenne de la pêche à travers des subventions pour la modernisation des navires ; les dernières négociations en date entre les ministres européens de la pêche parlent d’une enveloppe de 6,5 milliards d’euros à cet effet.


La conséquence directe de ces politiques est la raréfaction exponentielle des ressources halieutiques, un fait souvent souligné dans des articles scientifiques ou encore des études menées par des ONG environnementalistes comme Greenpeace et Pew Environment. Des phrases-choc sont régulièrement répétées pour attirer l’attention sur ce sujet: « il y a plus de thon rouge dans les congélateurs des japonais que dans les zones de pêche de l’UE » ou encore « à ce rythme de pêche, en 2048 il n’y aura plus de poisson dans nos océans ».


Ainsi, la tragédie des biens communs trouve des applications dans l’exploitation des ressources aquatiques. L’absence de responsabilité individuelle dans la gestion des ressources communes conduit inévitablement à leur raréfaction. Quant aux solutions envisagées, la prochaine Politique commune de pêche (2014-2020) semble prête à reconduire dans les grandes lignes l’agencement institutionnel actuel qui a justement provoqué cette raréfaction, en apportant seulement quelques amendements aux quotas et aux montants des subventions.


Il devrait pourtant être clair que la démarche visant à conserver ces ressources par des limitations légales n’est pas une solution durable car la pêche illégale aura toujours une longueur d’avance, voir tableau ci-dessous concernant la pêche au thon dans l’Atlantique. Aussi exigeantes fussent-elles, ces limitations sont rendues obsolètes par la pêche illégale.






Cicat (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique)


Source : Pew Environment Group, 2011.




Comme dans le cas des éléphants ou de la pollution aérienne, la privatisation des ressources halieutiques n’est pas non plus une panacée. Toutefois, l’institution de prix de marché fournira à tous les consommateurs (et non pas seulement à ceux qui s’intéressent au sujet) une image beaucoup plus exacte de la raréfaction de ces ressources naturelles. Ainsi,  des prix élevés rationnaliseraient d’une manière plus efficace et juste les produits devenus rares et limiteraient implicitement leur consommation.


En outre, les propriétaires de ces ressources seraient ainsi incités à investir davantage dans leur renouvellement. Les fermes de poissons prouvent qu’elles sont une alternative viable pour répondre à  la demande croissante des produits de la mer. En effet, comme le tableau ci-dessous l’indique, la diminution des ressources halieutiques à l’état sauvage a été progressivement substituée depuis les années 70 par une croissance exponentielle de l’aquaculture.


La précision avec laquelle on parvient à délimiter aujourd’hui les zones de pêche et les eaux territoriales nous montre qu’il ne devrait pas y avoir d’obstacles techniques à la privatisation des mers. Les seuls véritables obstacles sont aujourd’hui politiques et idéologiques.









Source : FAO FishStat Data Base, 2011


 

 



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Marian Eabrasu est professeur d’économie et d’éthique à l’ESC-Troyes. Il a été chercheur à l’International Centre for Economic Research (Turin, Italie) et à l’institut Ludwig von Mises (Auburn, Etats Unis). Il est l'auteur de nombreux articles publiés dans des revues à comité de lecture comme La Revue Française de Science Politique, Quarterly Journal of Austrian Economics, Business and Society, etc. Son dernier article publié en 2012 dans Raisons Politiques s'intitule "Les états de la définition wébérienne de l'Etat"
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Si les transports étaient plus chers, on ne pêcherait au moteur que dans les eaux territoriales (la haute mer à la voile reste "limitée" !) et on ne dégusterait poisson et crustacés qu'à proximité des côtes.

Disposer à tout instant d'huîtres ultra-fraîches à 1000Km de la mer a quelque chose de "XXè S." qui n'a rien de durable ni de soutenable.
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Cet article va dans le bon sens : supprimer toutes les subventions, abolir les quotas, laisser le marché déterminer les prix et donc la consommation, compter sur l'intelligence des professionnels pour réguler la pêche, privatisation des mers. Mais sur le dernier point l'auteur confond propriété et souveraineté. Cela ne sert à rien d'être propriétaire d'un domaine maritime s'il reste sous la souveraineté d'un état, il y aura toujours un petit fonctionnaire pour venir vous em...der.
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Le végétarisme améliorera beaucoup de chose, il faut réfléchir, choisir et agir en conséquence. Mon choix est tout fait.........
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Se sera inévitable, en tous cas nous les hommes on n'est pas des carnivores, regardé notre nos dentitions pour ce convaincre, quand l'être humain sera arrivé a ce stade, non déplaise aux carnivore actifs, on aura rejoins une plus haute civilisations humaine en enlevant la souffrance de la tuerie dans les abattoirs, spécialement halal (hors de nos regards) des animaux, idem pour les poissons, c'est pas parce que ils ne cries pas avant de mourir qu’ils sont insensibles à la douleurs. Il faut bien rappeler que nos descendants sont bien les poissons, bien avant qu’on soit sortir de la mer.
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C'est le végétarisme qui va s'imposer par nécessité, dans les temps qui viennent.
Jusqu'en 1970, le poisson sauvage était la norme, depuis c'est le poisson nourri aux croquettes qui devient majoritaire. Levy Strauss disait que l'humanité allait finir comme les vers de farine, lorsqu'ils ont mangé toute la farine du sac, c'est l'hécatombe.
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Si les transports étaient plus chers, on ne pêcherait au moteur que dans les eaux territoriales (la haute mer à la voile reste "limitée" !) et on ne dégusterait poisson et crustacés qu'à proximité des côtes. Disposer à tout instant d'huîtres ultra-fraîc  Read more
Rüss65 - 11/15/2012 at 12:00 PM GMT
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