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La grande orgie de taxes continue : après la taxe soda, la taxe Nutella

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Published : November 15th, 2012
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Le Sénat français vient de proposer une petite sœur à la taxe soda : bienvenue à la taxe Nutella. Cette nouvelle venue tombe à point, au milieu du débat sur la compétitivité des entreprises françaises.  Les pouvoirs publics ne sont pas à une contradiction près quand il s’agit de régler les problèmes de santé et de combler des déficits qui pourraient bien se creuser encore davantage.

Car le gouvernement actuel a bien décidé d’atteindre son objectif de retour du déficit à 3% du PIB (critère de Maastricht oblige) en recourant à des augmentations d’impôts à hauteur des 2/3 des efforts à consentir. Comme les prévisions de rentrées fiscales et de dépenses reposent sur un taux de croissance, considéré aujourd’hui par la Commission européenne, comme peu réaliste, il est fort à parier que l’objectif ne sera pas tenu.

Sauf à augmenter encore quelques taxes… C’est ce que vient de faire la commission des Affaires sociales du Sénat. Le mercredi 7 novembre, elle a adopté un « amendement Nutella » au projet de loi de financement de la sécurité sociale visant à augmenter de 300% la taxe sur l'huile de palme qui entre notamment dans la composition de ce produit, d’où son nom.. Le projet sera examiné le 12 novembre prochain au Sénat.

Comme il était à craindre, l’introduction en France d’une taxe nutritionnelle a créé un dangereux précédent. Cette nouvelle taxe, comme celle sur les sodas qui l’a précédée, il y a un an, aurait pour objectif d’améliorer la santé des français tout en réduisant les déficits. Dans un cas comme dans l’autre, on sera pourtant loin du compte.

Certes, une taxe nutritionnelle surtout si elle est placée à un niveau très élevé est susceptible de faire baisser la consommation des aliments taxés. Mais en réaction, les consommateurs vont leur substituer d'autres aliments qui présentent eux aussi leurs avantages et leurs inconvénients. Comme le soulignait un rapport conjoint de l'Inspection générale des Finances et de  l'Inspection générale des Affaires sociales, « les effets de substitution entre produits alimentaires sont complexes et difficiles à  apprécier ».

Par exemple, même si la consommation de sodas peut  éventuellement diminuer à la marge du fait de la taxe, cette diminution risque d'être remplacée par la consommation d'autres boissons ou d'autres produits alimentaires qui peuvent s'avérer plus caloriques. En effet, un verre de jus de pomme ou de lait est à cet égard plus calorique qu'un verre de cola.

Dans le cas de l’huile de palme, il est vrai qu’elle contient des acides gras saturés (tout comme les fromages qui pourraient être les prochains sur la liste), mais elle a aussi l’avantage de ne pas contenir d’acides gras trans, associés à des risques sanitaires encore plus élevés (maladies cardiaques, hausse du taux de mauvais cholestérol et baisse du taux de bon cholestérol). En pratique, cela signifie qu'il faut soupeser les avantages et les inconvénients des diverses huiles, car la pauvreté en graisses saturées entraîne une perte de maniabilité, de saveur, de texture, de stabilité, ainsi qu'une  augmentation du coût.

Qu’en est-il de la diminution des déficits ? Les taxes sodas et nutella n’ont pas la prétention de régler le problème du dérapage des comptes publics. Par contre, la première puis la seconde indiquent clairement que l’idée d’une taxation nutritionnelle fait son chemin et continuera d’être étendue à d’autres familles d’aliments.

Ces taxes rapporteront indiscutablement du moins dans l'immédiat davantage de recettes à l'État. Mais la présence d'une fiscalité nutritionnelle lourde et   étendue à d'autres produits alimentaires apportera son propre lot d'effets pervers.

D'une part, elle pèsera de plus en plus lourd sur le pouvoir d'achat des ménages notamment les plus modestes. D'autre part, la taxation nutritionnelle ne manquera pas de pénaliser les capacités productives d'une filière agroalimentaire qui, selon l'INSEE, constitue l'un « des secteurs les plus importants de l'industrie » en France.

Accabler cette industrie d'une nouvelle couche de taxes risque non seulement de limiter les recettes de la fiscalité nutritionnelle à plus long terme mais aussi de ralentir davantage encore le retour de la croissance en France où le fardeau fiscal est déjà parmi les plus élevés dans l'Union européenne.

Plutôt que de multiplier les  taxes, il serait plus judicieux de considérer la baisse des dépenses publiques comme prioritaire, d’autant plus que comme l’expliquent deux chercheurs de Harvard, c’est là le meilleur moyen de réduire le ratio d’endettement.

On finit par se demander si les pouvoirs publics font semblant de s’intéresser à la compétitivité des entreprises et s’ils ont l’intention de s’attaquer sérieusement aux problèmes qui bloquent la croissance en France.

 

 



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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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Mais de quoi se plaignent nos chers libéraux de la mondialisation heureuse , du fric intelligemment gagné sur les dos des esclaves exotiques , de l'arnaque des réserves fractionnaires bancaires ?

Il faut bien faire preuve d'imagination pour augmenter les taxes et autres impôts pour rembourser les dettes nationales odieuses , renflouer les banques qui ont inventé l'argent pour le prêter à la Grèce que celle-ci ne peut rembourser , renflouer DEXIA et les autres danseuses ,renflouer les banques et les bonus des dirigeants .
Toute remarque est déplacée.

Un jour , les crétins de la classe moyenne supérieure qui pensent naïvement appartenir à l' "élite " comprendront qu'ils sont taxés comme les autres car simples larbins inutiles à la véritable élite... et le seront encore plus quand tous les productifs seront exsangues.

Un jour , ils comprendront qu'en plus d'être idiots , ils sont cocus.
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Quel que soit le verbiage utilisé pour masquer la réalité et de ne pas avoir à appeler un chat un chat,le pouvoir est désépérément à la recherche de fric.
La situation est plus grave que ce qu'ils nous ont dit et ont commencé à sussurer.

Je suis prêt à leur faire une offre de service.J'ai un certain nombre d'idées pour créer de nouvelles taxes.Chers bloggeurs,je les soumet à votre appéciation et vous invite à apporter votre contribution.

Pourquoi ne pas taxer les boutons des chemises,pourquoi ne pas instaurer une longueur de cheveux comprises entre 2 valeurs!Il n'y a pas de raison que les cheveux dépassent une certaine longueur car,ça empêche les coiffeurs de développer le chiffre d'affaire.Ceux qui rasent leur crâne plombent impunément le chriffre d'affaire de ces coiffeurs.Pourquoi ne pas taxer celà.

Pourquoi ne pas instaurer une taxe sur les barbes et ceux qui ne se rasent qu'occasionnellement.Ce qui se rasent paient bien la TVA sur la mousse à raser,sur l'après rasage et les rasoirs ou alors sur le courant électrique.

J'ai d'autres idées que je me garde de soumettre car je risque d'exciter les enragé(es) du politiquement correct,de donner des arguments aux fous furieux de l'égaltarisme.

Pardonnez-moi d'être courageux et pas téméraire.

Malgré tout,salutations cordiales à tous.
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Vous êtes perdant d'avance, les Belges vous battent à plate couture, jugez seulement ces propositions étudiées par le gouvernement belge actuellement :
- Hausse de la TVA à 22%
- Dégressivité des allocations de chômage (déjà en application)
- Impôts sur les allocations de chômage
- Taxe sur les affiliations syndicales
- Hausse du précompte mobilier à 25% (tant qu'on ne touche pas au seuil d'imposition (1800 euros d'intérêts par an sur les carnets d'épargne), c'est bête vu que les banques ont baissé leurs taux d'intérêts à 0,6% (+ 0.3 % de prime de fidélité)).

Par contre on perd son slip devant les compagnies aériennes qui refusent la taxe carbone...
(sans parler des entreprises à la Apple ou Google qui pratiquent l'évasion fiscale sans aucune honte)
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Nous sommes en phase de repli et d'appauvrissement.
On tranche dans le superflu, l'indispensable et la première nécessité gagnent proportionellement du terrain.

Taxer les billets d'avion, c'est con-con quand on ne voyage plus.

On peut s'attendre à l'avenir à plus de pression fiscale sur ce dont nous ne nous séparerons qu'en dernier lieu.

Alimentation et eau... Soins médicaux d'urgence... domicile principal...

car l'assiette fiscale du reste aura déjà disparu.


Les agriculteurs ont déjà la TVA sur l'auto-consommation, que diriez-vous de l'étendre aux jardins ouvriers ?

Non, décidément, tout va très bien, Madame la marquise.
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Ne vous trompez pas de cible. Il ne s’agit pas d’une Nième taxe ridicule, mais d’une volontée délibérée d’attaquer une population aujourd’hui non taxée et qui ne peut pas se défendre, à savoir les enfants.

Après le coca, le nutella, bientôt les carambars et les roudoudous.
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Les enfants sont autant taxés que les autres:

le taux de tva des chaussures ne dépend pas de la pointure.
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Mais de quoi se plaignent nos chers libéraux de la mondialisation heureuse , du fric intelligemment gagné sur les dos des esclaves exotiques , de l'arnaque des réserves fractionnaires bancaires ? Il faut bien faire preuve d'imagination pour augmenter l  Read more
D. - 11/15/2012 at 7:36 PM GMT
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