Au fil des ans, je n’ai jamais cessé
de me demander pourquoi les gourous de l’argent ne sourcent
pas leurs informations auprès des raffineries d’argent.
Au fil des expériences, j’ai pu
apprendre que lorsque les inventaires des raffineries explosent, le prix
papier de l’argent chute. Puisque les manipulations du COMEX
entraînent une fixation du prix de l’argent impropre à la
réalité, pourquoi ne nous intéressons-nous pas à
l’offre réelle ? Quel meilleur moyen pour cela que de
contrôler les inventaires des raffineries.
Un autre point important sur lequel ne se penchent
jamais les rapports sur l’argent est la capacité
d’inventaire et de raffinage des plus gros raffineurs. Certains
d’entre vous se souviendront peut-être qu’il y a quelques
années, en 1998 si je me souviens bien, les raffineurs avaient des
stocks d’argent si importants qu’ils ne pouvaient plus en ajouter
sur leurs étagères. Si nous avions prêté attention
à cela, nous aurions su que le prix de l’argent était sur
le point de chuter. Je savais que son prix dégringolerait avant
même que la baisse soit amorcée, parce qu’un revendeur de
pièce m’a parlé de ses sources. Les barres de cent onces
étaient même vendues en-dessous du prix comptant ! Je ne
suis pas assez payé pour assembler toutes les informations relatives
à cet évènement, mais ceux qui le veulent peuvent
commencer par aller regarder sur le site de cette
raffinerie. Dans quelle position se trouvent aujourd’hui les raffineurs
d’argent ? Quels sont leurs inventaires ? Leur
capacité de raffinage d’argent a-t-elle augmenté ?
Combien de temps doivent-elles compter entre la réception et la
livraison ?
Un revendeur d’argent vend 715 onces pour
9220 dollars, ce qui représente environ 12,90 dollars par once, alors
que vendredi dernier, son prix était de 13,16 dollars à la
fermeture des marchés. Cela correspond à une prime très
respectable de… -1,98% ! Les dollars d’argent ont
été vendus, et les quarters seront
les prochains. S’il est une leçon à tirer du passé
en termes d’indication de disponibilité d’argent,
c’est que son prix est assez élevé aujourd’hui pour
attirer des pièces vers les raffineries. Souvenez-vous qu’en
février/mars 1980 (lors de son record de prix historique), la prime sur
l’argent a chuté jusqu’à -14 voire -18%. Rien ne
nous assure que nous puissions un jour obtenir les mêmes rabais que
ceux que nous avons pu voir en 1980.
J’ai dédié deux pages de mon
site web à cette période frénétique : Coin World Article on
the Big Silver Rush of
1980 , Page 2.
Si le deuxième lien est trop flou, en voici
une version plus claire :
Les revendeurs de pièces et les enchères
eBay ne sont pas toujours des indicateurs efficaces de rareté. En
revanche, les inventaires des raffineries indiquent quelles quantités
de métal sont sur le point d’être raffinées. Notons
également que quelques recherches suffiraient à prouver
à quel point les sociétés minières ont
réduit leurs activités. Le LBMA
a publié une longue liste de ces sociétés. Cette liste de 120 raffineurs, en majorité
Américains, devrait nous offrir un aperçu de la demande
physique réelle. Que 70% de l’argent disponible soit un
sous-produit de l’extraction de cuivre pourrait expliquer les fluctuations
de l’offre. Peut-être la comparaison entre le prix d’achat
payé par un raffineur et le prix de l’argent papier sur le COMEX
peut-il nous indiquer plus que nécessaire…
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