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Pourquoi Marc Faber garde une photo de Ben Bernanke dans ses toilettes ?

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Published : November 28th, 2012
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Category : Gold and Silver

 

 

 

 

Marc Faber, mécontent de la politique économique américaine, confirme sa confiance envers l’or lors de la conférence des professionnels du marché des métaux précieux.


L’événement le plus important pour les professionnels de l’industrie des métaux précieux s’est tenu à Hong Kong, Ex colonie Britannique, les 12 et 13 Novembre dernier.  Cet evenement a permis d’offrir des informations authentiques et précises pour la compréhension du marché asiatique grâce aux représentants de sociétés telles que la Kotak Mahindra en Inde ou les banques chinoises telles que la ICBC ou même la Banque populaire de Chine.


« Quand la Banque populaire [de Chine] parle, cela vaut le coup de l’écouter. Surtout quand elle parle d’or », commentait Tom Kendall du Credit Suisse dans son résumé de la conférence.


Mais la vedette de la journée, du moins le conférencier le plus populaire à la fin de ce rassemblement de plus de 700 délégués le 13 novembre, et celui qui valait également le coup d’être entendu, était l’expatrié suisse et résident de longue date en Asie, Marc Faber.


Marc Faber, bien connu dans le monde de la finance est un investisseur suisse, éditeur de la newsletter Gloom Boom & Doom Report mais aussi un conseiller en investissement et un gestionnaire de fonds. « Doctor Doom », comme certains le surnomment, est un investisseur dit contrarien, qui réside actuellement en Thaïlande.


Si vous connaissez ses travaux, vous pouvez deviner le thème de sa présentation : ce que la ruine et la sinistrose (doom and gloom) veulent dire pour le boom de l’or. En commençant bien sûr avec des conséquences fortuites d’une intervention constante du gouvernement.


« Les interventions continuent par les gouvernements avec des mesures fiscales et monétaires, au lieu de lisser le cycle économique, ont en fait conduit à une plus grande instabilité. Les solutions de court-terme des nouveaux keynésiens ont eu un impact très négatif, surtout aux Etats-Unis. »


Faber a clairement une dent contre le président actuel de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke. Mais « beaucoup de membres de la Fed ont donné à M. Bernanke des airs de faucon [hawk, terme américain qui emprunte aux caractéristique de l’animal, plus agressif. Quand l’inflation menace, la Fed pourrait proposer l’augmentation les taux d’intérêt] », affirmait Faber. Cela n’a pas d’importance qui a les clefs de la Maison Blanche. Car grâce aux budgets pour l’aide sociale et pour l’armement, « les dépenses sont incontrôlables, les impôts sont bas, et la plupart des dépenses sont obligatoires ».


La politique de la Fed est inévitable, continuait l’investisseur suisse, et tandis que nous n’avons pas encore le taux d’intérêt négatifs demandés par le membre de la Fed Janet Yellen, nous avons des taux d’intérêt négatifs en termes réels. Les Etats-Unis et l’occident avaient des taux d’intérêt sub-inflation dans les années 1970 aussi, et nous avons alors eu aussi un boom des prix des commodités. Mais les contrôles des changes font maintenant défaut dans les pays développés. « Un point important », remarquait Marc Faber.


« Ben Bernake peut laisser tomber autant de dollars qu’ils le veulent dans cette salle », déclarait Faber lors de la conférence tenue au Grand Hyatt Hotel à Wan Chai sur l’île de Hong Kong. « Mais ce qu’il ne sait pas c’est ce que nous ferons avec ceux-ci. Son largage par hélicoptère ne conduira pas à une augmentation uniforme de tous les prix. Parfois ce sera les commodités, parfois les métaux précieux, les objets de collection, les salaires ou les actifs financiers. [Le plus important], les portes de cette salle ne sont pas verrouillées. Et donc l’argent sort et a un impact ailleurs. Pas dans cette salle. »


Cet ailleurs a bien sûr été l’Asie émergente, et principalement la Chine. Mais chez nous, ces taux d’intérêt négatifs forcent les gens à spéculer, pour faire quelque chose avec leur argent, explicitait Faber. Ces taux artificiellement bas, sont bien en-dessous de la moyenne sur 200 ans.


Cela endommage les épargnes domestiques américaines et donc l’investissement en capital. « Vous ne devenez pas riche en consommant. Vous avez besoin d’une formation de capital », continuait Faber. A l’inverse d’un investissement dans une usine pour gagner un profit et repayer les emprunts, « le crédit à la consommation est totalement différent. Vous le dépensez une fois, et vous avez simplement une avance sur les dépenses dans le futur ».






Figure 1 : Investissement domestique net (comme pourcentage du PIB nominal)




Jusqu’ici, le discours est caractéristique de ceux qui croient au doom and gloom ou ruine et sinistrose de l’économie. Tout en remarquant que la dette totale des Etats-Unis est à 379% du PIB, Faber ajoutait en dirigeant son pointeur laser rouge au plafond : « si nous avions inclus les passifs non capitalisés alors la courbe sur ce graphique aurait bondi au cinquième étage de cette hôtel ! » Après que le secteur privé ait « répondu de façon rationnelle » à la croissance frénétique du crédit de 20% en 2006 par l’effondrement du crédit de 2007-2009, le gouvernement américain est intervenu pour prendre le contrôle, et « le crédit du gouvernement est le crédit le plus improductif de tous ».


En bref, l’argent facile et les plans de sauvetage qui nous ont mené ici (depuis la rescousse de Goldman Sachs par la Fed pendant la crise Tequila Crisis dans la dette mexicaine au début des années 1980, jusqu’à la faillite de LTCM à la fin des années 1990 et ensuite le boom et le crash de Tech Stock) ont eu de sérieuses conséquences. « Les bulles sont un désastre d’un point de vue social ». En observant les graphiques du déplacement générationnel des richesses, la seule personne qui pourrait être en désaccord serait un membre votant de la Fed.


« Seulement à la Fed ils ne mangent pas et ne conduisent pas ! », s’est exclamait Faber quand il s’est tourné vers les objectifs d’inflation de la banque centrale, produits par « le Ministère de la vérité, le Bureau des études pour l’emploi. C’est une imposture totale. » Mais même alors que les mesures continuellement erronées des Etats-Unis conduisent les puissances émergentes à éviter les US (*), il arrivera un ralentissement de la demande des commodités et la stabilisation des prix dans le temps.


Faber confiait qu’il préférerait détenir une position créditrice sur les métaux précieux plutôt que sur les commodités industrielles. Ce qui était bien sûr ce que la plupart des participants à la conférence de la LBMA voulaient entendre. Ce qui a été moins bien accueilli était sa recommandation de ne pas détenir de l’or aux Etats-Unis ou même en Suisse. Car « si l’or est détenu par une majorité, alors lors d’une crise le gouvernement le prendra ». Mais même Faber confiait que 25% des ses réserves personnelles d’or était encore dans son pays d’origine, la Suisse, plutôt qu’en Asie où il réside depuis presque trente ans.


Une fois que l’effondrement déflationniste se produit finalement (la question impossible est de savoir quand, disait Faber), il y aura de grandes opportunités sur les actifs réels et productifs. Mais avant cela, et en ce qui concerne les cours de l’or à venir, « l’or est loin d’être proche d’une phase de bulle », a-t-il conclu. Et quant est-il chaque fois qu’il pense à vendre son or pour prendre des bénéfices ?


« Je garde dans mes toilette une photo de M. Bernanke. Et chaque fois que je pense à vendre mon or, je la regarde et je [me ravise] !»


(*) « Dans ce nouvel ordre mondial, les exportations de la Chine vers les pays produisant des commodités, tels que l’Australie et le Brésil, sont plus importantes que ses exportations vers les US », expliquait Faber. « Les exportations de Corée du Sud vers les pays exportant des commodités sont plus importantes que les exportations vers les Etats-Unis et l’Europe combinées ! »

 

 



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Juste le titre, c'est trop bon !
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P.y. Gold-z - 11/30/2012 at 1:09 AM GMT
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