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Sous les airs mélancoliques du marché de l’or

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Survive the Crisis
Published : February 26th, 2013
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Category : Gold and Silver

 

 

 

 

L’or est l’indicateur par excellence de nos souffrances monétaires.


Peu importe le jeu de confiance qui se joue, la confiance est le prérequis nécessaire au fonctionnement d’une économie. C’est pourquoi, les indicateurs de confiance sont observés de très près par les banquiers centraux. Si les consommateurs et les entreprises perdent confiance, ils ne participent plus au système de crédit des banques centrales : une étape importante dans l’endettement de victimes supposées consentantes.


La trappe du crédit est le noyau du schéma Ponzi des banques centrales, et bien que les marchés actuels soient inondés de liquidités, les banquiers sont de moins en moins enclins à prêter, et les consommateurs évitent de plus en plus d’emprunter.





Les banquiers centraux ont parfaitement conscience du caractère précaire de leur illicite franchise. Les économies fondées sur le crédit et la dette doivent constamment s’étendre pour pouvoir rembourser leur dette qui ne cesse de croître. Mais aujourd’hui, plutôt que de se développer, les économies du monde s’essoufflent et se contractent.


C'est pourquoi les banquiers centraux s’inquiètent de la hausse du prix de l’or. Depuis que son prix a explosé à la hausse en 1980, alors que l’inflation faisait rage, le prix de l’or est observé en tant qu’indicateur de nos souffrances monétaires.


Plus les banquiers sont angoissés


Moins ils sont prêts à emprunter


Après l’ascension explosive du prix de l’or en 1980, les banquiers centraux ont commencé à contrôler le marché de l’or. Un prix de l’or à la baisse indique non seulement une réduction des problèmes monétaires, il pousse également les investisseurs à conserver leurs billets de banque plutôt qu’à les échanger contre de l’or.


Depuis le début des années 1980, la production minière a toujours été inférieure à la demande en or, et malgré cela, le prix du métal a chuté vingt années durant. En 1980, le prix moyen de l’or était de 615 dollars. En 2001, il était de seulement 271 dollars. Il est clair que tout au long de cette période, le prix de l’or a été manipulé par des forces ‘extérieures’.


L’anomalie qui existe sur le marché en termes d’offre et de demande est expliquée par Frank Veneroso, un analyste peu connu mais très influent. Dans mon livre intitulé Time of the Vulture: How to Survive the Crisis and Prosper in the Process, je présente la manière dont Veneroso explique comment les banques centrales et les banques commerciales s’allient pour manipuler le marché de l’or.


Cette complicité immensément profitable revient à ceci : les banques commerciales empruntent beaucoup d’or à leur banque centrale puis le vendent sur les marchés avant d’investir les fonds ainsi obtenus sur des actifs à plus fort rendement. Les quantités de métal qui affluent ainsi sur les marchés en influencent le prix à la baisse.


Cette pression à la baisse a été exercée sur le prix de l’or entre 1981 et 2001. En 1999, après la vente à prix très bas de 415 tonnes d’or par la banque d’Angleterre, il était clair que ces opérations commerciales profitables touchaient à leur fin.


La vente de près de la moitié des réserves d’or de l’Angleterre aurait été mise en place en raison des trop importantes positions à découvert d’une banque d’investissement Américaine – probablement Goldman Sachs – sur le marché de l’or.


La banque, qui pensait pouvoir profiter d’un prix de l’or en constante baisse, a parié sur le fait qu’il ne cesserait pas de chuter. Mais vint un jour où le prix du métal jaune cessa de dégringoler. La banque fut exposée à des pertes si importantes que la banque d’Angleterre fut forcée de vendre 415 tonnes d’or pour en faire baisser le prix.




Photo des coffres d’or de la banque d’Angleterre


Cette photo a été prise en vue de rassurer les investisseurs quant aux réserves d’or détenues par les banques centrales. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’elle a été est coupée pour que les réserves d’or de la banque paraissent plus importantes qu’elles ne le sont réellement.




Version Photoshop de ce qui pourrait être la taille réelle des coffres d’or de la banque d’Angleterre


Les étagères vides à gauche étaient probablement couvertes de barres d’or avant que ces dernières ne soient vendues en 1999 afin de venir en aide à une banque d’investissement en difficulté. Une photographie similaire des coffres d’or de Fort Knox – et de la Fed de New York – présenterait certainement de manière encore plus frappante l’érosion des réserves d’or des banques centrales.


En 1949, les réserves d’or des Etats-Unis s’élevaient à 21.775 tonnes. En 1971, lorsque les Etats-Unis furent forcés de mettre fin à la convertibilité de leur dollar en or, leurs réserves d’or ne s’élevaient plus qu’à 7000-8000 tonnes. Cette diminution de réserves était uniquement due à la présence militaire Américaine d’après-guerre et à l’expansion des corporations Américaines à l’international.


2001 : LE PRIX DE L’OR COMMENCE A GRIMPER


Pas même la vente de 415 tonnes d’or par la banque d’Angleterre en 1999 ne parvint à contenir la demande croissante en or. Cette demande fut exacerbée par l’effondrement de la bulle sur la dot.com en 2000. Au cours des années qui suivirent, les banquiers centraux répondirent à la situation en vendant 1300 tonnes d’or qui appartenait à la Banque Nationale Suisse en vue de supprimer le prix de l’or – mais sans succès.




2012 : UNE RESISTANCE A 1800 DOLLARS


L’or est l’indicateur par excellence de nos souffrances monétaires.


Le prix de l’or ne cesse d’augmenter depuis maintenant dix ans, à mesure que nos problèmes monétaires systémiques se développent. Suite au développement de la crise en Europe, le prix de l’or est passé de 1500 à 1900 dollars en seulement deux mois, soit une hausse de prix de 27%.


Depuis septembre 2011, le prix de l’or semble cependant être coincé au creux de la vague, en raison non pas d’une réduction du stress systémique, mais aux mesures prises par les banquiers centraux en vue de prévenir une ruée des investisseurs vers l’or.




Ce qu’il s’est produit en juillet et en août 2011 est exactement ce que les banquiers craignaient le plus : une ascension quasi-verticale du prix de l’or qui aurait pu pousser les investisseurs à fuir les marchés papier et à se tourner vers l’or physique.


Cela aurait engendré la mort de leur jeu de confiance. Dans mon article intitulé Gold: Stage Three Up Down Up Down Up qui date du 22 octobre 2012, j’explique comment les banquiers se sont arrangés pour qu’une telle panique ne se développe pas, et comment leur plan a fonctionné – du moins pendant un moment.


Il est clair qu’en septembre 2011, les banquiers ont tout fait pour éviter une nouvelle hausse du prix de l’or. Pour certains, leur décision représente désormais un obstacle de taille pour l’avancée du prix de l’or. Mais en réalité, elle n’est autre qu’une dernière tentative désespérée des banquiers de prévenir l’inévitable.

 

Les risques systémiques qui ont entraîné une hausse de 27% du prix de l’or entre juillet et septembre 2011 sont toujours présents aujourd’hui, bien que le cours de l’or semble nous indiquer le contraire. Le prix de l’or actuel, de moins de 1800 dollars, est dû aux mesures d’urgence prises par les banques centrales pour contenir sa hausse et au refus de la Chine de laisser son prix augmenter avant d’en avoir accumulé le plus possible.


2013 : EN ATTENDANT QUE LE JEU DE CONFIANCE SE TERMINE


Tout le monde se demande à présent quel évènement viendra déclencher une nouvelle ascension du prix de l’or. Ce pourrait être l’effondrement du marché des produits dérivés, un effondrement tel que celui de la banque Autrichienne Credit-Anstalt en 1931, ou encore la descente inévitable du Japon vers la déflation à laquelle il résiste maintenant depuis 1990.


Il existe de nombreuses raisons qui pourraient en être la cause. Une crise géopolitique, une catastrophe naturelle telle que le tremblement de terre qui a secoué la côte Japonaise en mars 2011… Ce qui est certain, c’est que le jeu des banquiers, vieux de 300 ans, prendra fin sur une simple perte de confiance.


 

 



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bon article, mais l'argument : "ou encore la descente inévitable du Japon vers la déflation à laquelle il résiste maintenant depuis 1990." Un peu curieux comme idée. Si le Japon résiste depuis 23 ans à la déflation, elle n'est donc pas si inévitable que cela, et n'est donc pas forcément pour demain.
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J'adore les photos ! Suis pas prêt de vendre mes p'tites pièces ...
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Causes ? Perte du triple A de la grande bretagne ?
Fuites dans une centrale nucléaire américaine ?
Nouveau raté dans le programme des F-35 américains, le plus cher programme militaire de l'histoire ?
Chypre ?

J'ai remarqué que même le platine baisse depuis un mois....juste quand tout le monde commençait à parler de sa croissance dynamique. A croire qu'on cherchait à envoyer les petits investisseurs sur le platine pour les embêter ensuite.

Et voilà à quoi les angliches passent leur temps alors que leur économie s'effondre : http://www.bbc.co.uk/programmes/p015d4ks
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Très bon article. Ce qui doit nous faire tenir :
Pas même la vente de 415 tonnes d’or par la banque d’Angleterre en 1999 ne parvint à contenir la demande croissante en or. Cette demande fut exacerbée par l’effondrement de la bulle sur la dot.com en 2000. Au cours des années qui suivirent, les banquiers centraux répondirent à la situation en vendant 1300 tonnes d’or qui appartenait à la Banque Nationale Suisse en vue de supprimer le prix de l’or – mais sans succès.
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bon article, mais l'argument : "ou encore la descente inévitable du Japon vers la déflation à laquelle il résiste maintenant depuis 1990." Un peu curieux comme idée. Si le Japon résiste depuis 23 ans à la déflation, elle n'est donc pas si inévitable que  Read more
samideano - 2/26/2013 at 3:10 PM GMT
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