Depuis le mois de décembre,
des groupes radicaux s’en sont pris aux domiciles de cinq journalistes et ont
lancé une bombe incendiaire sur celui du frère d’un porte-parole du gouvernement.
Il y a six jours, neuf coups
de feu ont été tirés sur le bâtiment dans lequel se trouvent les bureaux de
Nouvelle Démocratie, l’un d’entre eux étant régulièrement utilisé par le
Premier Ministre Antonis Samaras.
Au cœur de la multiplication des
épisodes de violence, une bombe a explosé à Athènes ce matin :
Une bombe artisanale a explosé dans un centre commercial
de la banlieue d’Athènes dimanche matin, blessant les deux gardiens qui
contrôlaient le bâtiment de trois étages après que ce dernier ait été évacué.
La bombe, placée près d’un escalator et d’un distributeur
de billets au premier étage, n’a causé que des dommages superflus.
‘Cette bombe n’était pas destinée à un bâtiment
spécifique. Sa cible était la stabilité démocratique, la paix sociale et
l’économie’ a déclaré le ministère chargé de la protection des citoyens lors
d’un discours qui a mis l’accent sur la poussée de groupes anarchistes et
d’extrême gauche. Selon le ministère, ces groupes, à l’origine de nombreuses
manifestations et opposés au plan de sauvetage, seraient à l’origine de cette
attaque.
Un tireur cagoulé armé d’un fusil d’assaut AK-47 a tiré
neuf coups de feu en direction des bureaux du parti Nouvelle Démocratie dans
la matinée de lundi. L’une des balles a été retrouvée dans le bureau utilisé
par le Premier Ministre Antonis Samaras. D’autres
bombonnes de gaz supposées exploser en fin de soirée ont été retrouvées près
des portes du bâtiment.
Nikos Dendias, Ministre de la
protection des Citoyens, indiquait lors d’un entretien publié dimanche
dernier que des attaques à l’encontre des entreprises et des partis
politiques étaient attendues depuis novembre, alors que le gouvernement de
coalition acceptait de mettre en place de nouvelles mesures d’austérité avec
l’aide de l’Union Européenne et du FMI. ‘Jusqu’à présent, ces attaques sont
restées isolées et symboliques’, a-t-il dit.
Des coups de feu tirés sur les bureaux d’un parti et des
journalistes pris pour cible
Extrait de l’article du Wall Street Journal intitulé Shots Hit Offices of Ruling Party in Athens
Des tireurs non identifiés ont ouvert le feu sur les
bureaux du parti conservateur Grec dans la matinée de lundi. Personne
n’aurait été blessé et les dommages ne seraient que matériels. Cette action
fait suite à une série d’attaques à l’encontre de journalistes qui, selon la
police, ressembleraient aux attaques revendiquées par des groupes d’extrême
gauche.
L’un des coups de feu a traversé la fenêtre du bureau
qu’utilise occasionnellement le Premier Ministre Antonis
Samaras, président du parti de centre droite Nouvelle Démocratie.
Ces attaques sont survenues alors que les autorités
Grecques tentent de dissoudre les groupes anarchistes qui naissent un peu
partout dans le pays.
En décembre, la police ordonnait l’évacuation d’un
bâtiment connu sous le nom de Villa Amelia, squatté depuis 22 ans par des
anarchistes. Selon la police, il aurait servi de quartier général pour les
personnes à l’origine des violentes manifestations qui éclatent dans les rues
d’Athènes depuis maintenant 3 ans.
Depuis lors, des groupes d’hommes s’en sont pris aux
domiciles de cinq journalistes Grecs au cours de la semaine dernière, et une
bombe incendiaire a été lancée sur le domicile du frère du porte-parole du
gouvernement Simos Kedikoglou.
Selon
les dirigeants Européens, le plus gros de la crise serait derrière nous
Extrait de l’article de Bloomberg intitulé Euro Leaders Declaring Worst Is Over Turn to Economy Woes.
Les maîtres de l’Europe ont déclaré avoir laissé le plus
gros de la crise derrière eux grâce à leurs efforts de raviver l’économie et
de combattre le chômage.
Ils demandent à ce que leur soit accordé plus de temps
pour décider d’un éventuel plan de sauvetage pour Chypre, à un mois des
élections Italiennes. Selon le ministre Allemand des Finances Wolfgang Schauble, la devise unique aurait essuyé le plus gros de
la crise.
Draghi
a même parlé de contagion positive sur les marchés Européens après que la
direction de la BCE ait maintenu le taux d’intérêt à 0,75% malgré les signes
de rétablissement. Les responsables des politiques monétaires se reposent
désormais sur des mesures peu conventionnelles telles que le rachat illimité
de dette souveraine par la BCE.
La semaine dernière à Frankfurt, Draghi
déclarait que la reprise devrait apparaître dès la fin de 2013. Standard
& Poor a également indiqué que le Portugal et l’Irlande devraient voir
leur économie respective remise sur pied après expiration de leur plan de
sauvetage.
Le Premier Ministre du Luxembourg Jean-Claude Juncker, qui
dirige les Ministères des Finances Européens, indiquait quant à lui que ‘le
pire est certainement terminé, mais cela ne veut pas dire que toutes nos
difficultés ont disparu’.
Tout ce non-sens
ne vous dit-il rien ?
Ils ont déjà
tenté de nous rassurer par le passé. Il m’a suffi d’une recherche Google pour
tomber sur une multitude de liens, certains datant de 2009.
Voici une liste
d’articles compilée par David Lizoain pour le Social Euro Journal.
Articles classés chronologiquement :
- 10/12/2009 – Brian Lenihan,
Ministre Irlandais des Finances : ‘Notre plan a fonctionné. Le pire
est derrière nous’.
- 09/07/2010 – Jürgen Stark, économiste en chef de la
BCE : ‘Le pire est terminé. Le FMI sous-estime la puissance de
l’économie Européenne’.
- 29/01/2011 – Christine Lagarde, Ministre Française
des Finances : ‘Il semblerait que la zone Euro vienne de passer le
cap critique’.
- 10/03/2012 – Herman von Rompuy, Président du Conseil Européen : ‘Nos
problèmes ne sont pas terminés, mais le plus gros de la crise est
derrière nous’.
- 13/03/2012 – Wolfgang Schauble,
Ministre Allemand des Finances : ‘Le pire est derrière nous, mais
ne relâchons pas nos efforts’.
- 13/03/2012 – Mario Monti, Premier Ministre
Italien : ‘Le plus gros de la crise est derrière nous, mais ce
n’est pas une raison pour se reposer’.
- 13/03/2012 – Francois Baroin, Ministre Français des Finances : ‘Si
vous me demandiez si la crise est derrière nous, je vous répondrai que
oui’.
- 22/03/2012
– Mario Draghi, Président de la BCE : ‘Le
pire est terminé, mais certains risques demeurent. La situation se
stabilise’.
- 27/03/2012 – Nicolas Sarkozy, Président
Français : ‘Il semblerait que la crise soit terminée, que la
confiance soit restaurée et que nous soyons en passe de voir s’installer
une reprise économique. L’Europe a pris le dessus sur la crise Grecque’.
- 27/03/2012 – Olli Rehn, Commissaire Européen chargé des Affaires
Economiques et Monétaires : ‘La crise Grecque est à la fois une
épreuve pour la Grèce et pour l’Union Européenne. Elle est le fruit de
nombreuses années de politiques irresponsables. Grâce à la solidarité
Européenne, nous avons essuyé le pire : un désastre social’.
- 28/03/2012 – Herman von Rompuy, Président du Conseil Européen : ‘Le
pire est derrière nous’.
- 28/03/2012 – Mario Monti, Premier Ministre
Italien : ‘Nous savons tous que l’Europe a traversé une grave
crise. Il semblerait aujourd’hui que cette crise soit presque terminée’.
- 18/10/2012 – François Hollande, Président
Français : ‘Le pire est derrière nous’.
- 19/11/2012 – Mariano Rajoy,”
Président Espagnol : ‘Je suis convaincu que le pire est passé’.
- 27/12/2012 – Wolfgang Schauble,
Ministre Allemand des Finances : ‘Le pire est terminé’.
- 07/01/2013 – José Manuel Barroso, Président de la
Commission Européenne : ‘La menace qui faisait pression sur l’Euro
a été surmontée’.
- 09/01/2013 – Herman von Rompuy, Président du Conseil Européen : ‘Le
pire est passé, et en particulier la menace d’effondrement de l’Euro’.
- 10/01/2013: Herman von Rompuy, Président du Conseil Européen : ‘Le
pire est derrière nous, mais tout n’est pas terminé’.
- 11/01/2013: Wolfgang Schauble,
Ministre Allemand des Finances : ‘Le plus gros de la crise est
passé’.
- 14/01/2013: Jean-Claude Juncker, Président du Groupe
Euro : ‘Le pire est derrière nous, mais nous avons encore beaucoup
de choses à faire’.
- 16/01/2013: Ewald Nowotny,
Membre du Conseil Décisionnel de la BCE : ‘La crise n’est pas
terminée, mais le pire est derrière nous’.
Et je suis certain qu’il en existe encore bien d ‘autres.
Le plus gros de la crise n’est pas derrière nous
A chaque fois que les obligations semblent se stabiliser
temporairement, on vient nous répéter que le ‘pire est terminé’.
Ce que je vois, c'est le développement de l'anarchie et de
la violence en Grèce, un chômage de 26% en Grèce et en Espagne, un chômage
des jeunes de 56% dans ces deux pays, et de gros problèmes en Italie et en
France.
En plus de cela, une crise constitutionnelle est en chemin
en Espagne, et d’importantes fraudes menacent le gouvernement du Premier
Ministre Mariano Rajoy. A Madrid, de plus en
plus nombreux sont les manifestants à demander sa démission.
Chaque augmentation du taux de chômage ajoute de la poudre
dans les barils. Je me demande combien de temps il faudra encore attendre
avant que tout explose.