Jean-Marc
Ayrault a présenté son plan de lutte contre la pauvreté,
lundi 21 janvier. Parmi les annonces, une hausse du RSA de 10% sur cinq ans,
la création
d'une « garantie jeunes », un contrat destiné
aux 18-25 ans qui leur offrira l'accès au RSA. L'ensemble du dispositif devrait coûter entre deux et 2,5
milliards d'euros sur le quinquennat.
Le RSA, revenu de spoliation et
d’assistanat
Concrètement, les 18-25 ans se voient proposer un contrat leur
garantissant un montant de revenus égal au RSA (environ 450 euros). En
échange, ils s’engageront à accepter les
différentes formations ou les emplois proposés. Matignon avance
l’objectif de 100 000 jeunes signataires lors de la mise en place du
plan.
Il faut rappeler qu’en 2008, Nicolas Sarkozy avait
remplacé le RMI par le RSA. Le RMI, instauré par Michel Rocard
en 1988 avait été un échec, il s’était
révélé n’être qu’un mécanisme
d’assistanat et finalement d’exclusion. Mais le RSA offre-t-il de
meilleures perspectives ? Le RSA va-t-il inciter cette fois les jeunes
à reprendre du travail ?
Une chose est sûre, le plan anti-pauvreté du gouvernement
est un nouveau pas en avant vers la prise en charge par l’État
des bas revenus. Laurent Wauquiez avait qualifié le RSA de Revenu
Supplémentaire d’Assistanat. Mais le RSA n’est pas
seulement un revenu d’assistance, c’est aussi un revenu de
spoliation. Car c’est toujours la même logique qui préside
aux plans socialistes de lutte contre la pauvreté : l’effort
et l’épargne sont punis, tandis que l’imprévoyance
est récompensée. C’est la fable de la cigale et de la
fourmi, à l’envers. Une fois de plus l’État se
comporte comme s’il était le propriétaire des biens de
tous les citoyens. Il nous concède le droit d’en user dans des
limites fixées par lui.
La vraie lutte contre la
pauvreté
Cela dit la
pauvreté est une réalité. Et elle ne cesse
d’augmenter (voir
ici). C’est bien évidemment dramatique. Mais
d’où vient-elle ? Elle vient essentiellement du
chômage. Alors que faire contre le chômage ? Nous savons,
grâce à l’expérience étrangère
notamment, qu’il y a deux mesures qui permettent de relancer
l’économie 1° libérer les entreprises du poids des
charges et des réglementations, 2° permettre la flexibilité
du travail, à l’entrée comme à la sortie.
Or cela, nous
n’en voulons pas. Depuis plus de trente ans, notre pays a fait le choix
du chômage collectif, pour préserver son modèle social.
C’est pourquoi tous les plans de lutte contre la pauvreté sont
de vastes supercheries. Et c’est pourquoi la pauvreté ne cessera
de s’étendre dans notre pays.
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