Le délire du régime des intermittents du spectacle

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Chroniques en liberté
Published : May 21st, 2013
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Category : Crisis Watch

En France, notre système social fabrique aussi du chômage parmi les musiciens professionnels.

En fait, les patrons de restaurant ne veulent plus déclarer les groupes qu’ils font travailler à cause principalement du poids des charges. Ils préfèrent désormais installer un Karaoké : ce sont les clients qui bossent et ils gagnent de l’argent.

Mais, on augmente précisément les charges pour financer les allocations-chômage des musiciens qui bénéficient du statut d’intermittent du spectacle.

Ainsi, dans ce secteur comme ailleurs, se déchaîne toujours le même cercle pernicieux qui mine toute notre économie :

Augmentation du coût du travail => chômage croissant => besoin de financement des allocations-chômage => augmentation du coût du travail.

Or, le régime très généreux des intermittents, qui compte pourtant le plus faible effectif (donc de bénéficiaires), est parmi celui qui coûtent le plus cher au régime social.

Mais, quand on a évolué dans ce milieu, on sait aussi que de plus en plus de musiciens organisent un marché des « fausses dates » dans l’objectif de bénéficier de confortables allocations, ce qui alimente une dérive intrinsèque des comptes.

Mais, au nom de la défense (aveugle) de la culture, aucun ministre de la culture ne veut remettre en question ce système démoniaque [1].


[1] J’ai financé une partie de mes études en organisant des tournées, faisant travailler ainsi de nombreux intermittents qui cherchaient juste à faire le nombre nécessaire de concerts déclarés pour toucher le chômage : travailler moins pour gagner plus.
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Docteur en sciences économiques de l'université de la Méditerranée et Maître de conférences – HDR - à l'IAE de l'université de Perpignan. Médaille du Bibliographical Institute of Cambridge (London, 2012), il est spécialiste de croissance économique ainsi que chercheur en tourisme international et consultant pour l’Organisation Mondiale du Tourisme (Nations-Unies). Il signe des chroniques économiques dans la presse nationale (Les Echos, Le Monde, le Figaro, Economie-Matin) et internationale (l’AGEFI le quotidien suisse des finances, le Boston de Providence aux USA, le Québécois Libre à Montréal). Il anime enfin, depuis plus de 15 ans, un blog à vocation pédagogique, Chroniques en liberté, à l'attention de ses étudiants et du grand public. Ouvrages [1] Les défis économiques de l'information, la numérisation, L'Harmattan, Paris 1996. [2] L’innovation dans l’industrie du tourisme - Enjeux et stratégies. En co-écriture avec B. Solonandrasana, L’Harmattan, Paris, 2001 [3] L’épopée de l’innovation – Innovation technologique et évolution économique, L’Harmattan, Paris, 2005. [4] L’innovation dans l’industrie du tourisme. Enjeux et stratégie, avec B. Solonandrasana, L’Harmattan, Paris 2006. [5] Fondements d’économie du tourisme. Acteurs, marchés, stratégies. De Boeck Université, Bruxelles 2007. [6] Le modèle français dans l’impasse, Tatamis Editions, Paris 2013. [7] Histoire thématique et contemporaine des faits économiques, Ellipses, Paris 2015. [8] Analyse de la finance internationale : le grand naufrage, en co-écriture avec Faouzzi Souissi (Trader),The Book Edition, Paris 2019.
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Quand on veut "se payer une danseuse", c'est plus économique de la faire prendre en charge par la collectivité.
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La force d'obstruction des intermittents du spectacle est plus que confortée par la gauche dans son ensemble, l'affrontement est une question difficile à aborder sans qu'il n'y ait de la casse.
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Rüss65 - 5/23/2013 at 9:11 AM GMT
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