Bien que je sois opposé à une
grande majorité des propositions de régulation de la possession d’armes à
feu, il est selon moi un groupe d’Américains qui devrait se voir désarmé :
celui des agents fédéraux. L’usage de la force par les agents fédéraux pour
faire appliquer des lois injustes et inconstitutionnelles est l’une des plus
grandes menaces, bien que très peu s’en rendent compte, à notre liberté. Les
Américains sont trop souvent victimisés par les
forces du gouvernement pour s’être engagés dans des transactions commerciales
désapprouvées par le Congrès et la bureaucratie fédérale.
Par exemple, les bureaux de Rawesome Food de Venice, en
Californie, ont été assaillis à plusieurs reprises par des agents fédéraux
armés, et le fondateur de Rawesome, James Stewart,
âgé de 65 ans, a été jeté en prison. Quel crime haineux justifie une telle
action ? Rawesome
a vendu du fromage au lait non-pasteurisé à des consommateurs conscients des
caractéristiques spécifiques de ce produit – dans un Etat ou le lait
non-pasteurisé est légal ! De nos jours, il n’est même plus possible de
boire le lait d’une vache sans permis fédéral !
Et ce n’est pas la seule
affaire qui implique l’usage de la force par les agents fédéraux contre ceux
qui ont osé proposer ce type de produit aux consommateurs. En 2011, des
agents armés de Food and Drug Administration (FDA) s’en sont pris à un
fermier Amish de Pennsylvanie, Dan Allgyer. Les
agents fédéraux ont perdu une année entière et Dieu sait combien de millions
de l’argent des contribuables pour se faire passer pour des consommateurs
dans le but d’empêcher Allgyer de vendre son lait à
ses clients.
L’usage de la force contre des
individus ayant fait des choix non-approuvés par l’élite politique ne
s’arrête pas au lait de vache. Le site internet de Natural news a recensé de
nombreuses affaires de persécution par les fédéraux, dont des raids armés de
magasins de nourriture bio et de cabinets de médecine alternative.
Les bureaucrates fédéraux
utilisent également la force à l’encontre de ceux qui frappent des pièces
d’or dans la crainte que les gens
aient un jour à les utiliser au cas où la monnaie fédérale devenait
inefficace. Bernard von Nothaus,
le fondateur de Liberty Dollars, attend actuellement d’être jugé pour
contrefaçon – bien qu’il se soit assuré de ce que ses pièces ne soient pas
utilisées comme change légal.
Et pourtant, le gouvernement
fédéral s’est trouvé si inquiet de la possibilité que les clients de von Nothaus commencent à
utiliser ses pièces pour effectuer leurs achats de la vie de tous les jours
qu’ils ont qualifié l’homme de ‘terroriste’.
Ces tactiques policières
utilisées entre autres contre les producteurs de lait non-pasteurisé, de
nourriture alternative et de fabricants de pièces d’or est justifiée par
l’attitude paternaliste très commune à Washington D. C. Un membre du Congrès
est allé jusqu’à me dire que ‘les gens ont besoin de ces lois parce qu’ils ne
savent pas ce qui est bon pour eux’. Cet état d’esprit alimente la croissance
de l’Etat paternaliste et mène inévitablement à ce que C.S. Lewis décrit
comme étant la pire forme de tyrannie, ‘une tyrannie exercée pour le
bien-être de ses victimes’.
Tous les Américains, même
s’ils ne croient pas qu’il soit bon de boire du lait non-pasteurisé ou
d’utiliser des pièces d’or, devraient s’inquiéter de l’usage de la force par
le gouvernement pour limiter leurs choix. Il n’existe aucun principe qui
justifie que le gouvernement puisse utiliser la force pour notre propre bien.
Aujourd’hui, ce sont les vendeurs de lait non-pasteurisé qui sont victimisés par les forces du gouvernement, demain, ce
pourraient être les fabricants de gobelets en polystyrène. Tous les
Américains devraient faire entendre leur voix contre ces injustices.