La théorie
Autrichienne des cycles présente comment, en période de récession, les
politiques proposées par les Autrichiens diffèrent de celles des Keynésiens. Le
graphique ci-dessous met en relief ces différentes politiques :
Voici ci-dessous mon interprétation de ce graphique – j’assume pleinement la
responsabilité d’une erreur d’interprétation de ma part.
Politiques fiscales, Autrichiens : Baisse
des taxes (flèche vers le bas T), réduction des dépenses du gouvernement
(flèche vers le bas G), et rééquilibrage du budget (taxes – dépenses du
gouvernement = zéro). Notez que Paul Krugman
condamnerait très certainement cette politique et la jugerait d’austérité
fiscale, ce qu’elle est… pour le gouvernement, pas pour les contribuables.
Politiques fiscales, Keynésiens : Baisse
des taxes, augmentation des dépenses gouvernementales et du déficit (le
gouvernement dépense plus que ce qu’il lève au travers des taxes).
Politiques monétaires, Autrichiens : Paralysie
de la masse monétaire (delta M égal zéro), laisser le taux d’intérêt
s’ajuster en fonction des préférences
temporelles des participants au marché.
Politique monétaire, Keynésiens : Augmentation
de la masse monétaire (flèche vers le haut M), annihilation du taux d’intérêt
(flèche vers le bas i).
Politiques microéconomique, Autrichiens : Révocation
des lois qui empêchent le marché de se purger, ainsi que des politiques qui
empêchent les salaires W et les prix P de s’ajuster à l’offre et à la
demande.
Politiques microéconomiques, Keynésiens : Utilisation
du pouvoir du gouvernement en vue d’empêcher les salaires et les prix de
s’ajuster aux conditions du marché.
Politiques régulatoires,
Autrichiens : Annulation des régulations
gouvernementales, laisser le marché opérer sa
fonction régulatoire.
Politiques régulatoires,
Keynésiens : Davantage de régulations
gouvernementales, tout particulièrement sur le secteur financier.
Aucun de nos dirigeants n’a vu la crise arriver parce que, comme on nous le
répète sans cesse, les
finances sont un peu comme des tremblements de terre ou des grippes
pandémiques. En clair, elles sont difficiles à prédire. Après cinq ans
d’administration de remèdes Keynésiens et anti-marchés, l'Europe
dans son ensemble se trouve en phase de récession, alors que la
croissance des Etats-Unis pour le dernier quart de 2012 a
chuté de 4.9 milliards de dollars malgré une politique de stimulus de 165
milliards de dollars. Avant que la Fed et le gouvernement ne
décident de faire quelque chose pour venir en aide à l’économie, les crises
duraient de 18 mois à deux ans. Bien que la crise actuelle ait officiellement
pris fin en 2009 – voir l’avis de Robert
Murphy là-dessus – le chômage est encore très élevé, et
l'optimisme des consommateurs et des directeurs de petites entreprises
demeure très bas.
Je ne me
souviens pas avoir lu quoi que ce soit qui pourrait empêcher les banquiers
centraux et les gouvernements de suivre le cours de Salerno. C’est très
mauvais pour eux, mais également pour nous, parce qu’au regard de ce qu’il
s’est déjà produit, nous pouvons nous attendre à plus de calamités à mesure
que le temps passe. S’ils désiraient suivre son cours et que leur problème
n’était que les frais d’entrée, je me ferais un plaisir de casser ma tirelire
pour eux.
Laissons le
marché respirer avant que les maîtres Keynésiens ne nous mettent tous au
chômage !