Vous avez certainement déjà pu
lire un certain nombre d’articles au sujet de l’endroit le plus approprié où conserver
votre or, mais j’aimerais aborder le sujet avec un peu plus de précision.
Beaucoup d’investisseurs se
forgent une opinion sur la question qui n’est basée ni sur leur expérience
personnelle ni sur une compréhension de la manière dont fonctionnent les
autorités monétaires, ce qui les met en position de voir leur or saisi par le
gouvernement, malgré qu’ils aient pris ce qu’ils croyaient être les mesures
préventives nécessaires contre une telle éventualité. Sous la pression, les
sociétés de stockage ne mettraient pas longtemps avant d’admettre que leur
système est inadéquat et ne peut ni empêcher les agences financières de
savoir qui sont leurs clients et quelles quantités d’or ils détiennent, ni
les empêcher d’accéder à ce métal comme elles l’ont fait par le passé.
Prenons donc le temps de jeter
un œil à la situation avant qu’elle ne se mette à chauffer.
Quelles mesures sont prises
pour déclarer la possession d’or ?
Pour le moment, aux Etats-Unis
et dans de nombreuses autres nations du monde développé, les citoyens n’ont
pas besoin de déclarer l’or qu’ils possèdent, et il n’est pas non plus
nécessaire pour les revendeurs de métaux précieux qui disposent de
succursales dans leur juridiction de dévoiler le nom de leurs clients.
Je dis bien pour le moment… Il
suffirait de peu pour que les autorités changent ce système et demandent à
leurs citoyens de déclarer leur or et aux revendeurs d’or de leur fournir le
nom de leurs clients. Il est quelque peu naïf de la part des propriétaires
d’or de penser que le système actuel demeurera en place si la situation
économique venait à changer. Les investisseurs sur l’or doivent être
conscients de cette possibilité et prendre des dispositions pour ne pas
encourir de risques trop élevés.
De quelle manière les
autorités saisissent-elles l’or de leurs citoyens ?
Elles
placent toutes les responsabilités sur votre dos
L’un des plus importants
facteurs qui permet aux autorités de s’assurer de ce que les impôts soient
payés ou les actifs confisqués, est d’en placer la responsabilité sur vos
épaules, et non les leurs. Le coût que représente la chasse aux actifs
stockés à l’étranger est extravagant, et pour des raisons évidentes, cette
chasse ne porte pas toujours ses fruits.
Les gouvernements ne peuvent
imposer leurs lois à d’autres pays. Par le passé, certains officiels ont été
jetés en prison pour avoir tenté de le faire.
Les nations qui ont tenté de
soutirer des informations, de confisquer des actifs ou de prendre toute autre
mesure à l’encontre de leurs citoyens ont toutes suivi
le même principe. Elles se sont d’abord tournées vers les propriétaires
d’actifs pour leur soutirer des informations.
Puis elles se sont tournées
vers les banques et institutions, parfois même vers les institutions
étrangères qui disposent de succursales dans leur juridiction, et leur ont
demandé les informations relatives à leurs concitoyens. L’IRS, par exemple,
s’en est déjà prise aux banques Suisses installées aux Etats-Unis pour
qu’elles lui livrent ce type d’information.
Bien que le siège de ces
banques se trouve dans un autre pays, elles se sont retrouvées vulnérables par
le simple fait d’exercer une partie de leurs activités aux Etats-Unis. Il ne
fait aucun doute que des tactiques similaires seront, si besoin se faisait
sentir, employées dans le futur.
En clair, si une banque, une
société de revente d’or ou une société de stockage possède des succursales
aux Etats-Unis, elle encoure un danger de rétribution si elle refuse de
livrer aux autorités locales les informations ou les actifs qu’elle demande.
Toute société placerait bien évidemment ses propres intérêts au-dessus de
ceux de ses clients. Pourquoi en serait-il autrement ?
Des actions directes
Qu’en est-il de la
confiscation directe d’actifs ?
Si vous détenez
individuellement vos actifs, alors, comme vous le savez certainement, les
autorités peuvent simplement envoyer leurs agents chez vous pour les saisir.
Si vous avez placé vos actifs auprès d’une institution, il leur suffira de
demander à cette institution de leur livrer vos actifs, sans même avoir à
mentionner votre nom. Dans de nombreux cas, l’ordonnance d’un tribunal peut
s’avérer suffisante.
Si vous possédez des ETF, nul
besoin pour les autorités de vous contacter directement. Si elles sont
autorisées par la loi à confisquer l’or détenu par leurs citoyens, il leur
suffit de demander à des institutions comme HSBC de leur livrer l’or dont
elles ont la garde. La banque en informerait d’abord l’ETF, qui vous en
informerait ensuite.
Les revendeurs d’or installés
dans la juridiction des autorités qui ont décidé de confisquer l’or de leurs
citoyens auraient certainement à leur livrer leur or mais aussi le nom de
ceux qui leur ont acheté du métal par le passé. Cela suffirait très
certainement à clore le marché de l’or de la juridiction en question. Le marché
noir viendrait ensuite apporter ses propres illégalités et distorsions.
Qu’en est-il de l’or que vous
détenez en votre nom auprès d’une autre juridiction ? Les autorités
pourraient-elles le saisir ? Comme je l’ai dit plus haut, en cas de
saisie, les autorités vous donneraient la responsabilité de rapatrier votre
or et de le leur livrer. Si la propriété de votre or est transférable, elles
vous demanderaient simplement de la transférer en leur nom, et votre or ne
serait plus le vôtre.
En clair, si vous possédez de
l’or directement ou êtes en mesure de le rapatrier, les autorités pourraient
vous forcer de le leur livrer. Si vous ne le faisiez pas, vous seriez
contraint à une peine d’emprisonnement, une amende, voire les deux, comme ce
fut le cas lors de la confiscation de l’or de 1933.
Lorsqu'en 1974, les Américains
eurent à nouveau la possibilité de posséder de l’or, ils savaient que leur or
pourrait éventuellement leur être à nouveau saisi.
Maintenant que nous en avons
fini avec ce point, observons les différents pays auprès desquels placer
votre métal. Nous commencerons avec le Canada.
Votre or est-il en sécurité
au Canada ?
De nombreux observateurs sont
d’avis que le Canada est l’un des endroits les plus sûrs pour conserver son
or afin de le rendre hors de portée des autorités Américaines. De nombreuses
sociétés de stockage semblent être du même avis. Mais ont-ils raison ?
En 1974, juste avant que
l’interdiction de posséder de l’or soit levée aux Etats-Unis, le Canada
coopérait avec les autorités des Etats-Unis et les aidait à récolter des
informations et à importer l’or détenu à l’intérieur de ses frontières par
les citoyens Américains. Elles ont même reçu la coopération de la police
Canadienne. C.V. Myers, de chez Myers Finance and Energy, a par exemple été l’objet d’une saisie
par la police Canadienne qui, au nom des Etats-Unis, a tenté de le forcer à
rapatrier son or depuis la Suisse et à divulguer le nom de ses clients.
Comme vous le savez très certainement,
l’économie du Canada est liée de près à celle des Etats-Unis, parce que si le
Canada n’avait pas accès aux marchés des Etats-Unis, son économie ne
tiendrait pas le coup bien longtemps. Cette dépendance est l’une des raisons
pour lesquelles le Canada coopèrera toujours avec les Etats-Unis si ces
derniers le lui demandent. Cette forme de dépendance est essentielle dans la
détermination de la sécurité qu’une nation représente pour vos actifs.
Dubaï
Regardons maintenant Dubaï et
ses systèmes de stockage et coffres dernier cri. Le coût très avantageux du
stockage de métal précieux dans cette région du monde est souvent avancé
comme l’une des raisons pour lesquelles y placer de l’or. Mais cet argument
ne suffit pas toujours.
Il suffit de considérer la
dépendance des nations de l’ouest du Golfe Persique aux Etats-Unis en matière
de sécurité pour comprendre que leurs intérêts nationaux auront vite fait de
prendre le dessus sur les considérations mineures des sociétés commerciales.
Même Dubaï cèderait rapidement à la pression et livrerait l’or des citoyens
Américains placé au sein de ses frontières.
Certains pourraient penser
qu’une nation à la culture radicalement différente de la leur puisse leur
offrir une plus grande protection. Ce peut être le cas pour les nations
développées. Mais Dubaï pourrait se trouver tenté de saisir l’or qui se
trouve à l’intérieur de ses frontières si le besoin s’en faisait sentir. Les
plus petites nations sont généralement les plus vulnérables à ce type de
besoin.
Singapour
Singapour est une nation qui
s’est fortement développée depuis 1970, et certains la considèrent comme un
endroit idéal où stocker leur or. On entend parfois que l’économie d’un pays
n’est pas aussi importante que l’on pourrait le croire. Il a été dit que les
sociétés de stockage n’y ont pas de statut de dépositaire. Singapour est une
petite île, et elle n’offre selon moi aucun avantage par rapport à un autre
pays étranger en matière de stockage de métal.
Hong Kong
Hong Kong a une longue
histoire de professionnalisme, d’indépendance et d’intégrité, mais au vu de
ce qu’il s’est produit récemment, ces qualités sont susceptibles de changer.
De mon humble opinion, Hong Kong est probablement plus vulnérable à la
pression extérieure que ne l’est Singapour.
Lorsque le bail du Royaume-Uni
sur Hong Kong a été levé, la nation a été rendue à la Chine. Elle fait partie
de la Chine. A l’heure actuelle, il est utile pour la Chine de conserver Hong
Kong en tant que débouché commercial vers l’Occident. Les Chinois tirent
avantage de son indépendance. Mais si la Chine le décidait, Hong Kong
pourrait en un rien de temps devenir complètement Chinoise.
Un tel évènement
transformerait bien entendu le statut des actifs placés à Hong Kong. Les
Chinois pourraient décider de ne pas maintenir les politiques actuellement en
vigueur. Les investisseurs sur l’or devraient prendre ce point en
considération et ne pas se contenter d’observer l’instant présent, puisque
s’ils investissent sur l’or, c’est certainement en vue de se protéger demain.
La Suisse
La Suisse est selon moi la
nation la plus sécurisée auprès de laquelle placer vos actifs, parce que
protéger les actifs étrangers fait non seulement partie intégrante de son
économie, mais également parce que la Suisse a su faire montre de son sérieux
au cours de ces 300 dernières années. La Suisse a toujours été neutre en
temps de guerre, même durant les deux guerres mondiales. Elle tient tant à sa
neutralité qu’elle dispose d’une armée permanente d’un million d’hommes pour
la protéger. Ses tunnels et ponts sont minés dans l’éventualité d’une
invasion. Si les Suisses le décidaient, leurs frontières pourraient être
impénétrables.
Les pendules à coucou et le
chocolat ne sont plus les facteurs clés de l’économie Suisse. Ils ont été
remplacés par l’industrie bancaire. Le problème, c’est que le turnover des
banques Suisses, succursales étrangères incluses, s’élève à cinq fois le PIB
de la Suisse. C’est pourquoi toute société Suisse qui dispose de succursales
à l’étranger est vulnérable aux pressions de l’extérieur.
Même les sociétés de stockage
qui disposent de succursales hors des frontières Suisses sont vulnérables aux
attaques. C’est pourquoi Via Mat n’accepte plus de clients Américains. Et
c’est pourquoi Brinks pourrait en faire de même
avec ses coffres, où qu’ils se trouvent en dehors des Etats-Unis.
En revanche, les entreprises
qui concentrent leurs activités en Suisse ne sont pas vulnérables aux
pressions extérieures. En raison de son histoire seule, je considère la
Suisse comme étant l’endroit le plus sûr où placer des actifs étrangers.
Comme
je l’ai indiqué au début de cet article, l’endroit où vous placez vos actifs
n’a pas grande importance. Même si vous les envoyiez à Tombouctou, les
autorités de votre juridiction pourraient vous forcer à les rapatrier et vous
menacer si vous refusiez de le faire. Que faire, donc ? Il existe
forcément un moyen de continuer d’être le propriétaire de votre or tout en
étant conforme à la loi, même si votre gouvernement lançait un ordre de
saisie. En plus de savoir où placer votre or, il s’agit aussi de savoir
comment.
Il est nécessaire de stocker
votre or en votre nom et d’en rester le propriétaire. Il est essentiel que le
titre de propriété de votre métal ne soit pas transférable. La Suisse est un
endroit idéal pour cela.
Quelle
est la manière la plus rapide, la moins chère et la plus sécurisée de stocker
de l’or en Suisse ?
Il est nécessaire pour vous de
déplacer votre or sans attirer la curiosité de votre gouvernement. Pour en
savoir plus, je vous conseille de visiter www.UltimatGoldTrust.com et www.Stockbridgemgmt.com puis de
contacter admin@StockbridgeMgMt.com.
Stockbridge Management Alliance Ldt, sous la tutelle d’Ultimate
Gold Trust S.A., accepte le transfert d’or qui se trouve déjà en votre
possession au sein des frontières Suisses. Pour les clients Américains, la
manière la plus simple et la plus efficace de stocker de l’or à l’étranger
est de le transférer sous l’aile de Stockbridge
Management Alliance Ldt. Cela n’implique aucun
frais d’envoi ou coût d’assurance. Votre or qui se trouvait autrefois en
Suisse demeure en Suisse, mais est mieux protégé contre les dangers de
l’appropriation.
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