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La Marque « France » : de la séduction à la capture

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Published : April 08th, 2013
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En cette période de crise économique durable, on ne cesse de parler du Made in France. Il faut dire que les perspectives actuelles sont très mauvaises et que les entreprises multiplient les plans de restructuration et autre fermetures d’usines. La hausse continue depuis plusieurs mois du taux de chômage accentue la peur d’une grande vague de désindustrialisation. Face à cette situation, les pouvoirs publics ont cru qu’il suffirait de vanter le mérite de la compétence française et d’abhorrer une marinière pour calmer les esprits. On est malheureusement loin du compte.


Car comme l’explique l’économiste Robert Higgs, l’incertitude politique joue un rôle dépressif sur le niveau des investissements. C’est ce qui aurait valu aux États-Unis des années 30 « une décennie perdue ». À l’époque, la politique du New deal de Roosevelt avait créé un climat d’incertitude tel que  nombre d’entreprises et d’investisseurs sont restés sur la touche. D’autres ont cherché à protéger leur richesse en gardant leurs liquidités ou en investissant à court terme, à faible risque et à faible rendement. D’autres encore ont tout simplement fait le choix de consommer au lieu d’investir. 


Or, la situation en France présente aujourd’hui toutes ces caractéristiques d’un niveau d’incertitude à son paroxysme. Indépendamment de propos se voulant rassurants, les signaux sont de plus en plus négatifs. Notamment, nombre de chefs d’entreprise se disent prêts à aller chercher la croissance ailleurs qu’en France plutôt que d’y stagner ou risquer d’y faire faillite.


Force est de constater que l’activité entrepreneuriale, par nature risquée, est encore plus aléatoire lorsque les pouvoirs publics rajoutent de l’instabilité. Il est difficile pour un chef d’entreprise de planifier son activité lorsque le cadre réglementaire change en permanence. L’accumulation de mesures comme la fiscalisation du capital, et en particulier des plus-values de cession, l’encadrement des plans de licenciement ou la création d’usines à gaz pour réduire un coût du travail sont autant de handicaps. Sans compter qu’au nom du principe de précaution, des interdictions ou des mises aux normes coûteuses freinent l’innovation.


Face à un tel mur réglementaire, de plus en plus d’entrepreneurs quittent ou envisagent de quitter le navire. Les exemples se multiplient. Après Gérard Depardieu, c’est Bernard Charlès, directeur d’un fleuron de l’industrie française, Dassault Systèmes, qui parle du handicap à résider en France.


On pourrait penser que cela inciterait les pouvoirs publics à réfléchir à leur façon de gérer la confiance en France. Un espoir vite déçu par le projet du député socialiste du Cher, Yann Galut. En charge d’un groupe de travail à l’Assemblée nationale visant à lutter contre l’exil fiscal qui devrait être examiné en mai, sa ligne directrice est claire : taxer les français qui partent.


Incapable de séduire, de fidéliser et d’inciter les français à participer à « l’effort national de redressement de nos comptes publics », en levant les trop nombreuses incertitudes qui pèsent sur le business en France, les pouvoirs publics actuels s’entêtent. Or, dans leur grande majorité, les français ne quittent pas leur pays par gaité de cœur et pour payer moins d’impôts mais plutôt pour avoir des opportunités de créer plus facilement des richesses ailleurs.


Les pouvoirs publics cèdent aujourd’hui à la tentation facile de vouloir se débarrasser de ces porteurs de mauvaises nouvelles que sont les expatriés. Taxer les « messagers » ne changera pourtant pas le problème de fond : il ne fait pas bon investir en France car l’incertitude y est devenue trop importante.


Et ce qui vaut pour les expatriés vaut aussi pour les citoyens français qui décident de rester. Car si les premiers trouvent des opportunités de se développer ailleurs, d’autres, n’ayant pas cette possibilité, n’ont que le choix de protéger leur richesse ou de la consommer. Au final, tout le monde est perdant, y compris le gouvernement qui cherche partout une croissance nécessaire à ses objectifs de déficit public et d’endettement.


 

 

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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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" le gouvernement qui cherche partout une croissance nécessaire à ses objectifs de déficit public et d’endettement. "
Peut-on penser un seul instant qu'il va être capable de nous ramener de la croissance. Ses prédécesseurs n'y sont pas non plus arrivés et ont laissés un trou dans la caisse 'France' de ~600 milliards, Sarkosy seul, et 900 mds Chirac et Sarkosy, et ce, sur un endettement total de 1800 mds en juin 2012 ! Si on ajoute à cela le fait que cela fait 40 ans qu'on ne produit plus de richesses au sens capitalistique vrai (i.e. non keynésien), la désindustrialisation galopante allant de pair avec la délocalisation massive, voire la fermeture pure et simple des entreprises... on a des raisons sérieuses et fondées de comprendre que l'on est totalement enlisé et durablement... dans un modèle ou paradigme qui demande à être revu et corrigé au plan global... d'où le moral en berne de nos concitoyens (généralement pas meilleurs ni pire que les autres à cet égard), de la Zone Euro dans son ensemble, surtout que l'Oncle Sam, 'The Model' et le Japon sont eux aussi au bord du gouffre.
En France, F. Hollande a choisi de subir le diktat d'A. Merkel en matière de politiques austères de réduction de déficit, que tout le monde s'accorde à reconnaître nécessaire, mais... et c'est une grande nuance, dans une certaine mesure seulement. Or, les critères sont ceux qui conviennent le mieux à l'Allemagne, Pays-bas, Autriche, Finlande, etc... C'est pourquoi si rien est entrepris plus intelligemment pur équilibrer cette politique, on pourra toujours appeler la croissance de nos voeux, elle ne viendra pas ou trop faiblement. Seulement, les déficits n'en ont cure et continuent leur 'chevauchée fantastique'... 2000 mds d'€ et possiblement 100% d'endettement/PIB fin 2013 ! A ce rythme, ce qui guette maintenant le système Occidental, c'est le défaut de paiement par contagions et la fin d'un modèle, d'une époque qui seront définitivement révolus, avec toutes les conséquences terribles que cela va comporter... Est-ce que ça donne confiance en l'avenir, est-ce que çà incite à investir/s'investir, etc... ? C'est l'éternel problématique psychologisante de l'article de C. Philippe. Le gouvernement peut bien se démener 'à sa façon'... tout le monde a bien compris depuis très longtemps que le costume est bien trop grand à porter pour nos politicards et autres décideurs français, mais pas uniquement, Occidentaux dans l'ensemble ! c'est peu dire... A ce stade, je vais vous livrer ma petite confidence : si j'avais beaucoup d'argent, je me/le protégerais dans les métaux précieux, et le reste je le dépenserais 'hédonistement', en attendant la refonte complète du SMI et le nouveau rôle incontournable et salvateur de l'or et de l'argent... De là à frauder, il y a un pas que je ne franchirais pas... car lorsqu'on est très riche il y a un devoir de responsabilité accru consubstanciel à cet état, bien malgré soi (ce qu'oublient trop souvent les nantis et autres millionnaires) et dont on ne peut faire fi en s'éxonérant non éthiquement (euphémisme !), avec une grande légèreté et facilité. Ils y tout de même des lois écrites ou non dont on ne peut s'affranchir sans conséquences, même si on ne les 'voit' pas... justice 'immanente' ou autre... qui sait ?



ERRATUM : à la septième ligne il convient de substituer le terme 'abhorrer' par le terme 'arborer'.
MEA CULPA : j'ai posté sans avoir lu au préalable, les commentaires qui en faisaient état : ce sera donc deux fois plutôt qu'une... permettant à l'occasion d'améliorer le vocabulaire de certains, ces termes n'étant pas utilisés couramment de nos jours. A cet effet, je me repends (la corde peut laisser un gout désagréable mais la renaissance tel le phoenix, c'est quelque chose : vous devriez essayer !), en apportant les définitions de ces mots, les lecteurs n'étant pas tous des érudits, à une époque où notre chère langue de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, se meurt sous les coups de boutoirs de la mondialisation, du langage SMS, et/ou tribal de cités, et/ou générationnels ou plus dommageable encore d'une école de la République qui n'assure plus bien et/ou assez, hélas, le 'socle' de connaissance en la matière... Qui plus est, je n'apprécie pas simplement pointer du doigt une erreur sans apporter quelques éléments permettant d'apporter du sens ou de nourrir le débat. Bien sûr c'est plus dûr, çela demande de la réflexion et cela prends du temps... mais c'est tellement mieux ainsi ! En tous cas c'est ma philosophie positiviste, après libre à chacun de faire comme il veut, bien entendu :

_ abhorrer : verbe transitif : Sens Exécrer, avoir en horreur quelqu'un ou quelque chose [Littéraire]. Synonyme abominer Anglais to abhor.
Synonymes abominer, détester, exécrer, haïr, vomir.
Exemple de citation : " C'est ce qui me le fait justement abhorrer. " Jean Racine

_ arborer : verbe transitif :
. Sens 1 Hisser, dresser, déployer. Ex Arborer un drapeau. Synonyme planter
. Sens 2 Porter avec fierté et ostentation. Ex Arborer une médaille. Synonyme afficher Anglais to sport
Exemple de citation : " L'homme de génie tait son orgueil, l'intrigant arbore le sien. " Honoré de Balzac

Ceci étant dit, je m'interroge quand même sur le pourquoi de la présence d'une telle erreur dans le présent texte de Cécile Philipppe. Il m'est avis qu'il ne s'agit pas d'une 'coquille', ni quelque chose qui ait à voir avec la culture de l'auteure... il n'y a qu'à voir son 'CV' et son parcours pour le comprendre aisément ! Je pense, qu'il s'agit plutôt tout simplement, de l'inculture... du traducteur (vu qu'il ne s'agit pas ici d'une traduction automatique), le texte ayant d'abord dû être 'pondu' en anglais puis 'translaté' par la suite. En ce cas, mes précisions apportées par mes soins ci-avant prennent leur pleine mesure pédagogique à qui veut bien s'en saisir, bien entendu. N'est-ce pas, Mme/Mlle/M. préposé à la traduction ?

...Ces quelques précisions en toute modestie au regard généralement de la qualité des articles de 24gGold... et absolument sans rancune !
Salutations.

_ " Et comme on dit en Provence : on cherche... on ne trouve pas... on ne sais pas ?... qu'à cela ne tienne, on va chercher... Molinari ! " Expression populaire, qui ne s'invente pas en l'occurrence...
_ " Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
_ " Pour créer un hérétique, il faut dix fois plus d'intelligence que pour former un orthodoxe. " Edouard Herriot
_ " La connaissance de ces quelques personnes qui ont pris le temps et l'effort d'étudier l'histoire de la monnaie sera nécessaire un jour. Lorsque le temps sera venu, cela servira à mettre fin aux souffrances de l'humanité et à relancer l'économie mondiale en remettant le système financier mondial sur une base monétaire stable : l'or. " Ferdinand Lips ; https://fr.goldbroker.com/news/or-arme-politique-38.html 03112011.

Merci à Cécile Philippe de nous avoir incité à la réflexion, sur quelque chose qui n'est pas simple du tout !
Je ne veux pas être désagréable MAIS : " vanter le mérite de la compétence française et d’abhorrer une marinière pour calmer les esprits."

ARBORER une marinière .... Bien à vous
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... Une sacrée différence, en effet !
Très pertinent d'avoir relevé cette bourde IMPARDONNABLE.

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BOF ! Merci. Impardonnable ? C'est peut être un, peu dur, si ca rend plus humble....
Pour rigoler, un peu de psychanalyse de comptoir.

Ne serait-ce pas un lapsus révélateur ??? Par écrit ça n'en n'aurai que plus de poids !?
Je m'explique.
L'auteure écrit que finalement Montebourg porte ce vêtement, mais le déteste au fond. Il l'abhorre donc.
Il ne croit ni au vêtement qu'il porte, ni aux valeurs qu'il veut défendre. Il n'est pas crédible en fait.
Et l'auteure, pas dupe de tout ce marketing, à laissé son écriture fourchée...
Peut être ?
En tout cas, personnellement, tous ces "Gens-rouges pour ne pas dire "Jean-foutres" ! ne me convainquent pas quand ils veulent parler de patriotisme !
Et pour cause, ils ne cessent de vouloir détruire tout ce qui fonde notre société.
Cela fait bien longtemps que nous ne votons plus pour quelqu'un ou un projet mais contre quelqu'un !

C'est triste.
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Oui, c'est triste, très triste.
Car à mon avis, mais ce n'est qu'un simple avis, on ne va pas aux urnes pour voter contre quelqu'un. En effet cela suppose soit un vote nul, ce qui est concevable, soit voter pour "le camp adverse" et ça ne tient pas debout ! Et pourtant certains procèdent de la sorte !
Non, je crois que l'on vote par conviction. Voter, c'est effectivement cautionner quelqu'un et le projet qui va avec. Sinon on reste chez soi ou on glisse un bulletin blanc.
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debudelafin - 4/14/2013 at 3:33 PM GMT
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