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« J’ai
été blessé, heurté et même meurtri par ce
qui s’est passé ». Monsieur Hollande, depuis l’affaire
Cahuzac, vous n’avez plus qu’une obsession :
la moralisation de la vie politique. Vous voulez de la vertu et de la morale
pour la République que vous présidez ? Arrêtez les
effets de manches avec cette soi-disant moralisation de la vie politique et commencez
donc par ce qui est évident.
Est-il moral,
Monsieur Hollande, que notre système social soit fondé sur le
principe de redistribution grâce auquel « une portion de
richesses passe de celui qui l’a acquise, sans son consentement et sans
compensation, à celui qui ne l’a pas créée, que ce
soit par force ou par ruse », et qu’en conséquence, comme
le dit l’économiste Frédéric Bastiat,
« il y a atteinte à la Propriété, qu’il
y a Spoliation » ?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, de préserver un modèle social qui
créé des trappes à pauvreté,
c’est-à-dire qu’il vaut mieux recevoir des aides
plutôt que de travailler ?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, que les français soit transformés en peuple
d’assistés car si 422 000 de personnes recevaient le RMI en
1990, ils sont 1,7 millions à percevoir le RSA, successeur du RMI, en
février 2013, soit 400% d’augmentation ?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, que 2 862 400
personnes bénéficient des minima sociaux en 1990, soit 5,05% de
la population et que vingt ans plus tard, en 2011, ils soient plus nombreux
atteignant le nombre de 3 366 100, soit 5,33% de la population ?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, que le taux de
pauvreté en France ait été de 14,2% en 1979 et que
trente ans plus tard, il soit encore au même niveau, soit 14,1% ?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, qu’une association comme les « Restos du Cœur » ait distribué 8,5 millions de repas durant
l’hiver 1985-1986 et que ce nombre ait atteint lors de l’hiver
2011-2012, , soit une augmentation de 1 251 % en 25 ans ?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, de faire croire que vous pouvez faire baisser la courbe du
chômage d’ici fin de 2013 alors que nous comptons
aujourd’hui 5,2 millions de chômeurs toutes catégories
confondues et que ce chiffre ne cesse d’augmenter?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, de discriminer les français à
l’embauche en créant des emplois jeunes, laissant de
côté les trentenaires, les quarantenaires et les cinquantenaires ?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, de mettre en place une
« garantie-jeune » pour les 18-25 ans au chômage
et de leur faire croire que cette aide et Pôle-emploi leur permettront
de trouver du travail ?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, de spolier les entreprises françaises au moyen
d’un impôt sur les sociétés à 34,4% alors
que partout ailleurs en Europe les taux sont plus bas : 26% en
Allemagne, 25% en Autriche, 24% au Royaume-Uni, 22% au Danemark, 12,5% en Irlande
?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, d’imposer à 75% les salaires qui
dépasseront le million d’euros ?
Est-il moral,
Monsieur Hollande, de nous faire croire que vous allez changer les choses ?
La
loi est pervertie par des politiques qui, sous prétexte de
générosité et de solidarité nationale,
n’ont fait qu’appauvrir méthodiquement toutes les sources
de richesses provenant des entrepreneurs, des travailleurs et des
intellectuels. C’est pour cela que je vous pose une dernière
question, Monsieur Hollande : l’État-Providence est-il
moral ?
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