La menace fasciste II - Les origines

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From the Archives : Originally published May 09th, 2013
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Les origines du fascisme

 

La dernière fois que nous nous sommes inquiétés du fascisme, nous étions en pleine seconde guerre mondiale. C’est pourquoi nous avons à l’époque décidé d’aller combattre cet ennemi diabolique sur ses propres terres. Les Etats-Unis ont vaincu les Etats fascistes, mais leur philosophie de gouvernance n’a pas disparu. Très peu de temps après cette guerre, une autre éclata. Ce fut la Guerre Froide qui opposa, pour la première fois, le capitalisme au communisme. A l’époque, le socialisme était considéré comme une forme douce de communisme, et était toléré tant qu’il était associé à un Etat démocratique – et donc au système ayant légitimé et légalisé le pillage d’une population par son gouvernement.

 

C’est à ce moment-là que tout le monde semble avoir oublié qu’il existe de nombreuses autres formes de socialisme, toutes n’étant pas forcément de gauche. Le fascisme est l’une d’entre elles.

 

Son origine ne fait aucun doute. Elle est liée à la politique Italienne d’après 1914-1918. En 1922, Benito Mussolini remporta les élections démocratiques et imposa le fascisme dans son pays. Mussolini était un membre du parti socialiste.

 

Les plus importants détracteurs du mouvement fasciste appartenaient au départ au parti socialiste. C’était là une menace pour les socialistes, dans la mesure où le fascisme était le véhicule politique le plus attrayant de leur mouvement. Les socialistes ont été très nombreux à joindre les rangs fascistes.

 

C’est la raison pour laquelle Mussolini a pu profiter d’un tel succès médiatique jusqu’à dix ans après son élection. Il fut célébré par le New York Times  à de nombreuses reprises, et fut évoqué dans les livres scolaires comme étant un chef d’Etat modèle à l’époque de la planification de la société. Entre les années 1920 et les années 1930, les journaux Américains florissaient d’éloges au dictateur Italien.

 

Souvenez-vous qu’à la même période, la gauche Américaine se divisait. Entre 1910 et 1920, la gauche Américaine était connue pour son anti-corporatisme. La gauche s’opposait généralement à la guerre, à la gestion du système pénal par l’Etat, à l’interdiction de l’alcool et à toute forme de violation des libertés civiles. Elle n’était pas l’amie du capitalisme, mais n’était pas non plus alliée à la forme d’Etat-entreprise mise en place par Roosevelt sous le New Deal.

 

En 1933 et 1934, la gauche Américaine dût faire un choix : embrasser le corporatisme et la discipline excessive imposée par le New Deal, ou se cantonner à ses vieilles valeurs libérales. En d’autres termes, déciderait-elle d’accepter le fascisme comme alternative à son utopie socialiste ? Une bataille gigantesque eut lieu à cette époque, et le New Deal en sortit vainqueur. La gauche se retrouva alors à deux pas de l’économie fasciste et de l’Etat guerrier ayant été mis en place par le New Deal.

 

Il ne s’agissait là que d’une répétition de ce qu’il s’était passé en Italie une dizaine d’années auparavant. En Italie aussi, la gauche avait réalisé que son agenda anti-capitaliste pourrait plus facilement porter ses fruits si elle embrassait le modèle d’un Etat autoritaire. Notre vieil ami John Maynard Keynes a bien entendu joué un rôle critique dans la rationalisation pseudo-scientifique de l’abandon du bon vieux laissez-faire au profit de la société planifiée. Keynes n’était aucunement un socialiste de la vieille école. Comme il l’a lui-même indiqué dans l’édition Nazie de sa Théorie Générale, ses idées correspondaient bien mieux au nazisme qu’à l’économie de marché.

 

La vision de Flynn

 

L’étude sur le fascisme la plus complète ayant été écrite à l’époque est sans aucun doute As We Go Marching, de John T. Flynn. Flynn était un journaliste libéral, et est l’auteur d’un grand nombre de best-sellers des années 1920. Dans les années 1920, il pouvait aisément être considéré comme étant un progressiste. C’est le New Deal qui a changé sa manière de voir les choses. Tous ses collègues ont suivi Roosevelt et adhéré au fascisme, dans le même temps que Flynn se cantonnait à ses idéaux. Il a combattu chacune des décisions de Roosevelt, et pas seulement ses plans domestiques. Flynn était à la tête du mouvement America First, et fut l’un des premiers à apercevoir la déclaration de guerre de Roosevelt comme une simple extension du New Deal, ce qu’elle était très certainement.

 

Parce que Flynn appartenait à ce que Murray Rothbard surnomma plus tard la Vieille Droite – Flynn était opposé à la fois à l’Etat militaire et à l’Etat providence –, son nom fut oublié après la guerre, avec l’ascension du conservatisme et de la CIA.

 

As We Go Marching fut publié en 1944, a l’époque où l’économie de guerre contrôlait le monde. Le fait que cet ouvrage ait été autorisé à la publication tient du miracle. Il présente une étude complète du fascisme, en théorie comme en pratique. Flynn savait précisément vers quoi menait le fascisme : vers le militarisme et la guerre comme éléments clés du budget de l’Etat. Lorsque vous n’avez plus rien sur quoi dépenser de la monnaie, vous pouvez toujours dépendre de la ferveur nationaliste pour injecter toujours plus d’argent dans le secteur militaire.

 

Dans le passage de son livre portant sur l’histoire de l’ascension du fascisme, Flynn écrit :

 

‘La caractéristique du fascisme la plus étonnante est la collaboration qu’il fait naître entre les hommes d’extrême gauche et ceux d’extrême droite. La droite et la gauche ont toutes deux accepté le fascisme, influencées par leur désir commun de régulation. Leurs motivations sont peut-être différentes, il n’en est pas moins que le fascisme les conduit dans la même direction : le système économique doit être contrôlé, et ce contrôle doit être exercé par ceux qui gèrent les moyens de production’.

 

S’il est une chose sur laquelle la gauche et la droite ne sont jamais parvenues à se mettre d’accord, c’est de qui devrait gérer les moyens de production. La gauche tend à privilégier les travailleurs, alors que la droite tend à privilégier les chefs d’entreprise. Le compromis était alors – et il est encore le même aujourd’hui – de carteliser les deux.

 

Dans une nation fasciste, le gouvernement devient l’outil de cartelisation à la fois des travailleurs et des détenteurs de capital. La compétition entre les travailleurs et les employeurs est observée comme étant insignifiante. Ce sont les élites politiques qui décident de la coopération entre ces groupes – sous sa supervision –, ce dans le but de favoriser la création d’une nation toute puissante.

 

Les fascistes ont toujours été obsédés par l’idée de grandeur nationale. Pour eux, il ne s’agit pas de voir les habitants de leur nation devenir prospères ni vivre des vies plus longues et plus sereines. Non, la grandeur nationale fait référence à la construction par l’Etat d’immenses monuments, de réseaux de transports nationaux, ou encore de grands projets tels que le canal du Panama.

 

En d’autres termes, la grandeur nationale n’a rien à voir avec la grandeur de votre famille ou celle de votre entreprise. Bien au contraire. Vous devez être taxé, et la valeur de votre monnaie doit être dépréciée. La grandeur nationale nécessite que votre vie privée soit envahie et que votre bien-être soit laissé de côté. Depuis la perspective de la grandeur nationale, c’est le gouvernement qui doit ‘nous rendre grands’.

 

Malheureusement, un tel programme a bien plus de chances d’aboutir à un succès politique que le socialisme. Contrairement au socialisme, le fascisme ne nationalise pas la propriété privée. Cela signifie que l’économie ne s’effondre pas immédiatement. Le fascisme ne pousse pas non plus à l’égalisation des revenus, ne parle pas d’interdire les mariages, et ne fait aucune mention de la nationalisation des enfants.

 

Sous un régime fasciste, la religion n’est pas abolie, mais utilisée comme un outil de manipulation politique. En ce sens, le fascisme est bien plus astucieux que le communisme. Il allie religion et étatisme, encourageant le culte divin en utilisant l’Etat comme intermédiaire.

 

Sous un régime fasciste, la société telle que nous la connaissons demeure intacte, bien que tout soit contrôlé par l’Etat. Bien que le socialisme traditionnel favorise une perspective globale, le fascisme est explicitement nationaliste. Il embrasse et exalte l’idée d’Etat-nation.

 

Le fascisme ne recherche pas non plus l’expropriation de la bourgeoisie. A la place, la classe moyenne obtient ce qu’elle désire en matière d’assurance sociale, de bénéfices médicaux, et de fierté nationale.

 

C’est pour toutes ces raisons que le fascisme peut être qualifié de mouvement de droite. Il n’attaque pas les valeurs bourgeoises fondamentales. Il s’appuie sur la bourgeoisie pour supporter le contrôle de l’Etat sur l’économie, la censure, la cartelisation, l’intolérance politique, l’expansion géographique, le contrôle exécutif, l’Etat police et le militarisme.

 

Pour ma part, je n’éprouve aucune difficulté à faire référence au programme fasciste comme étant une théorie de gauche, même si certains de ses aspects correspondent plus au rêve de gauche. Le problème, c’est qu’il attire un public qui serait généralement plus attiré par la politique de droite.

 

En y réfléchissant un peu, il est facile de se rendre compte que l’étatisme de droite est d’une couleur totalement différente de celui de gauche. Chacun d’entre eux attire des électeurs aux intérêts et aux valeurs très différentes.

 

Ces divisions ne sont cependant pas strictes. Nous avons pu observer plus haut la manière dont un programme socialiste de gauche peut être adapté à un programme fasciste de droite sans que quasiment aucune modification n’y soit apportée.

  A suivre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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''Nous avons pu observer plus haut la manière dont un programme socialiste de gauche peut être adapté à un programme fasciste de droite sans que quasiment aucune modification n’y soit apportée.''
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Le travail est
-un bien / bienfait.
-un bien de première nécessité et devarit donc être taxé comme tel.
(par exemple TVA 5.5% dans le système actuel)

Une fois très modérément taxé comme il se doit, il n'y a plus de différence entre noir et blanc, le noir recule et disparaît aussitôt.

Voir le système très satisfaisant pour chacun du "450 Basis" en Allemagne.
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Couverture de "Newsweek" du 27 juillet 1970.
C'est une édition du 27 juillet 1970, du magazine américain Newsweek, titrée "La vie privée est-elle morte ?", et repérée par le Daily Beast. Dedans, un article de six pages, qui montre que les inquiétudes soulevées par les révélations sur la surveillance, par l'Agence américaine de la sécurité, des données personnelles des internautes et des communications téléphoniques ne datent pas d'hier. Même, elles apparaissent dès lors comme le dernier rebondissement masquant une tendance plus longue.

En 1970 donc, Newsweek expliquait que "durant les vingt dernières années, les Etats-Unis sont devenus (…) l'un des pays qui espionnent le plus et sont le plus soucieux de ses données dans l'histoire mondiale. Les gros commerçants, les petits commerçants, l'administration fiscale, les institutions de police, les organismes de recensement, les sociologues, les banques, les écoles, les centres médicaux, les patrons, les agences fédérales, les compagnies d'assurance (…), tous cherchent obstinément, stockent et utilisent chaque parcelle d'information qu'ils peuvent trouver sur chacun des 205 millions d'Américains, individus et groupes". Bref, "très bientôt, toute la vie et l'histoire d'une personne va être disponible en un clic sur un ordinateur. On va finir en 1984 avant d'avoir atteint cette année", prévoyait, à cette époque, un juriste américain.
L'article énumère une série d'anecdotes où s'entrechoquent collectes de données pour la sécurité et protection de la vie privée. Par exemple, cette bibliothécaire qui a reçu une visite d'employés de l'IRS, l'agence américaine chargée des impôts, lui demandant de lui fournir les noms des "utilisateurs de matériel militant et subversif" – ouvrage sur les explosifs ou biographie du Che Guevara. Ou ce fichier de l'armée fichant les "potentiels perturbateurs ostensibles de la paix", "en plus des 7 millions de fichiers de routine" sur la loyauté ou le statut criminel des citoyens.

Le chapitre sur les écoutes téléphoniques est tout aussi parlant : les écoutes légales, "prudemment utilisées pendant la seconde guerre mondiale pour pister les espions et les saboteurs, sont devenues une pratique si banale du FBI et de la police à la fin des années 1950 qu'elles étaient menées, dit-on, contre chaque bookmaker du coin". A la suite de l'indignation de certains politiques, "le Congrès a spécifié en 1968 que le département de justice, le FBI et la police ne pouvaient pratiquer la surveillance électronique qu'avec un ordre de justice". Mais le gouvernement fédéral se réserve toujours le droit de faire des écoutes clandestines, sans ordre de justice, dans l'intérêt de la "sécurité nationale", explique Newsweek. Avant de préciser – de manière un peu incongrue, vu d'aujourd'hui : "La méfiance grandissante envers le téléphone représente la seule protection réelle de la vie privée."

En parallèle de ce vaste mouvement de collecte des données, les Américains sont devenus de plus en plus sensibles à leur droit à la protection de leur vie privée, explique l'hebdomadaire. Ce qui n'empêche pas, aujourd'hui, une majorité d'entre eux d'approuver la surveillance des communications téléphoniques, et 62 % d'estimer qu'il est important que le gouvernement fédéral enquête sur d'éventuelles menaces "terroristes", quitte à empiéter sur la vie privée, selon un sondage publié le 10 juin.
LE MONDE

Vraiment une s..censuré
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http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/4974685-revelations-des-services-secrets-americains-l-impact-de-l-affaire-snowden-sur-la-suisse.html
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Le président promulgue la loi anti-alcool.

Abdullah Gül a promulgué une loi controversée voulue par le gouvernement islamo-conservateur qui restreint la consommation, la vente et la publicité des boissons alcoolisées. Ceci malgré les protestations de la rue.

Dans notre europe vite.
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que voulez vous dire par vos propos?
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C'est un président qui ne respecte pas nos lois démocratiques .
Non ?
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Le travail est -un bien / bienfait. -un bien de première nécessité et devarit donc être taxé comme tel. (par exemple TVA 5.5% dans le système actuel) Une fois très modérément taxé comme il se doit, il n'y a plus de différence entre noir et blanc, le noi  Read more
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