L’un de mes amis
m’a demandé s’il ‘y avait une raison qui puisse justifier ce la hausse des
actions mardi dernier ;
Et je lui ai
répondu que ‘oui, c’est la hausse du mardi’.
Les actions se
sont adjugées 20 mardis de hausse d’affilée aux Etats-Unis, et une fois de
plus mardi dernier..
Ma réponse est
donc toute aussi valide que n’importe quelle autre, bien que ce rallye se
soit intensifié après que les chiffres de la Confiance des Consommateurs
publiés à 10 heures du matin se soient révélés meilleurs que prévu.
Le Conference Board qui étudie la
Confiance des Consommateurs est fortement corrélée, telle une variable
décalée, aux prix du marché des actions. En d’autres termes, la confiance des
consommateurs suit le marché, et non le contraire. C’est moins une raison
qu’une excuse pour le rallye actuel. La hausse des actions tend à rassurer
les gens quant à la conjoncture économique. Et ne pensez pas un instant que
ceux qui tiennent les rênes des finances ne le savent pas.
Les fondations
de ce merveilleux rallye ne sont pas substantielles, malgré les assurances
des économistes persuadés
que les actions ne sont pas dans une bulle, ou même qu'il
n'existe pas actuellement de bulle sur les obligations, ce qui est une
véritable bévue, compte tenu les achats de milliards d’obligations par le
gouvernement chaque mois. Je suppose que c’est la raison pour laquelle les primary dealers ont aujourd’hui eu à retirer des marchés
65% des bons du Trésor sur deux ans. Mais ne pensons pas à l’homme derrière le
rideau, gardons ‘confiance’…
Bulle ou pas,
nouvelle ère ou pas, QE ou pas, les prix finiront par se renverser et un
équilibre de marché viendra se réinstaller. Il le fera malgré les théories
monétaires modernes, que ce soit celles de Bernanke,
de Krugman ou de Mosler.
La réalité n’est pas ce que nous pouvons en entendre dire, même s’il est
possible, pendant un temps, de persuader un grand nombre de personnes que
c’est le cas.
Si ces idées
fausses se maintiennent assez longtemps, ce retournement se produira in
extremis au travers de l’effondrement des devises. C’est ce que nous avons pu
voir lorsque l’URSS s’est effondrée.
Voici une
intéressante interview
de Jim Grant. Je trouve son idée sur l’efficacité des marchés assez
curieuse. Selon lui, l’or n’est pas manipulé, parce que s’il l’était, tout le
monde le saurait.
Les gens ont la
capacité remarquable de ne pas voir les choses tant que leur salaire en
dépend... La confiance envers le système reste forte parmi ceux qui ont les
cœurs les plus honnêtes. Ils ne peuvent croire en une perfidie telle que
celle-ci de la part de ceux qui leur ont promis de toujours respecter
l’intérêt public.
Comment
pourrions-nous expliquer autrement le fait que si peu de personnes ont perçu
la bulle sur l’immobilier, la fraude sur les marchés du crédit, les risques
et la co-dépendance du système financier insolvable
qui a récemment entraîné la chute des marchés ?
L’injection d’or
sur les marchés par les banques centrales, aussi bien au travers de ventes
directes que de prêts à des banques commerciales, ne fait plus aucun doute,
si ce n’est pour certains détails gardés secrets et leur refus de se
soumettre à des audits. Les positions sur le marché à terme sont cachées
derrière une muraille d’intransigeances régulatoires.
A part ça, Grant soulève des sujets intéressants qui poussent à réfléchir.
Au fur et à
mesure que le temps passe, nous en apprendrons plus.
Vous trouverez ci-dessous deux graphiques que je
trouve particulièrement déconcertants.
Les banques
doivent être contrôlées, le système financier réformé et l’économie
rééquilibrée avant que la reprise puisse prendre place. Jusqu’à ce que ce
soit fait, ni stimulus ni austérité n’auront un effet positif et durable.