Mes chères contrariées, mes chers contrariens
!
Halalalala mes chers zamis
contrariens, que je suis contrarié
aujourd’hui ! Il se passe des choses très graves, vous devez le
savoir et en être informés.
Non, je ne parle pas du mariage pour tous et du projet de loi de la
directive européenne sur la GPA.
Non, je ne pense pas à la société Monsanto dont
le travail remarquable est un prôôgrès
immense pour l’humanité toute entière (si je dis ce que
je pense je risque un procès en diffamation).
Non, je ne parle non plus du projet d’accord transatlantique
négocié dans votre dos par l’Europe et qui sera sans
doute une avancée immense pour tous les peuples (ce sera pour vot’bien ma pauv’dame).
Non, je vous parle d’un véritable sujet, un sujet digne
de mobiliser les foules, digne de faire chanter le chant des partisans
à la France entière : « Montez de la mine, descendez des
collines camaradeuuu ! »
Oui, mes chers et braves camarades contrariens,
c’est la guerre, l’ennemi sino-vinicole est à nos portes
et menace nos terroirs, ressortez de la paille les grenades, la
mitraille… et le drapeau tricolore du pépé de la
naphtaline.
Voilà
l’origine de mon courroux :
La Chine lance une enquête sur les importations de vins en
provenance de l’UE
« BEIJING, 5 juin (Xinhua) – La
Chine a décidé d’ouvrir une enquête antidumping et
antisubventions sur les vins importés de l’Union
européenne (UE), a annoncé mercredi le ministère chinois
du Commerce.
Les producteurs chinois de vin ont déposé
l’année dernière une pétition au ministère,
appelant à des enquêtes sur le dumping des vins de l’UE
ayant reçu des subventions gouvernementales injustes et portant
atteinte à l’industrie vinicole chinoise, selon le
ministère.
Le ministère a indiqué que la Chine avait toujours fait
preuve de prudence quant à l’utilisation de recours commerciaux.
Il a cependant remarqué que les importations de vins en provenance de
l’UE avaient connu une croissance extrêmement rapide ces
dernières années et s’est engagé à mener
une enquête stricte, conformément aux lois. »
Nos « zamis » chinois attaquent
ce qui fait l’identité de l’Europe du sud en
général et de la France en particulier. Si l’Allemagne
buvait du vin, cela se saurait. Ils sont peut-être forts en industrie,
mais côté art de vivre ils sont à côté de la
plaque. Espèce de bande de buveurs de bière vendus à
l’ennemi et prêts pour quelques Mercedes et BMW vendues
supplémentaires à pactiser avec la Chine.
Reprenons le film des événements qui nous mènent
à la guerre du vin !
Tout d’abord, je tiens à signaler qu’il n’y a
aucun rapport entre une bouteille de pinard et un panneau solaire, mais selon
la loi de l’effet papillon, bien connue de tous ceux qui ont une once
de kulture générale, un battement
d’aile de papillon solaire à Bruxelles entraîne une
interdiction des ventes de bon rouge français à
Pékin…
Étape 1 : L’Europe qui dépose plein de brevets et
subventionne une nouvelle industrie, le solaire, se fait piquer la
technologie par ses grands zamis chinois via des
procédés totalement douteux comme à chaque fois.
Étape 2 : Les Chinois, qui sont tout sauf des imbéciles,
copient cette technologie. Des immenses entreprises (appartenant plus ou
moins indirectement à l’État chinois) se mettent à
produire des milliards de panneaux solaires pas cher
et inondent le monde entier passant de 0 % à 80 % de parts de
marché mondiale en… 2 ans ! Oui c’est court en effet.
Étape 3 : L’industrie solaire européenne est
laminée en 24 mois. Les États arrêtent de subventionner
le solaire puisque ce n’est que du « made in china »
payé par vos impôts… Résultat : toute la
filière s’effondre. Du vendeur au poseur de panneau.
Étape 4 : L’Europe, qui a toujours 3 batailles de retard,
se réveille et se dit : « Tiens, on va mettre des droits de
douane. »
Les Chinois gueulent comme des putois.
L’Allemagne prend peur et se dit : « Zut alors… qui
va acheter mes BMW et mes merco… ? »
Étape 5 : L’Europe dit : « Rien à foutre de
l’avis de l’Allemagne, je taxe quand même. »
L’Allemagne dit : « Non pô çaaaa… » La France dit…, et moi
je rajoute pour une fois : « Bravo l’Europe qui vient de
retrouver le sens du mot protectionnisme qui signifie protéger.
»
Les Chinois disent : « Attention… On va taxer votre
pinard. »
Et franchement, de vous à moi, ça c’est
dégueulasse, c’est comme si nous nous taxions je ne sais pas
moi… voilà, le riz cantonnais. Il y a des trucs comme ça
que l’on ne peut pas faire. Par exemple, quand on fait la guerre, on
est censé s’entre-tuer sur le champ de bataille, mais pas
d’utiliser la bombe atomique. Ça ne se fait pas (enfin en
théorie, un jour un crétin aura bien la bonne idée
d’essayer à nouveau).
Attaquons
les Chinois à notre tour de façon symbolique !
De façon symbolique et… humoristique. Je propose donc de
taxer le riz cantonais. Des droits de douane de 10 000 % seraient
appliqués sur toute importation de riz cantonais (non) surgelé
et livré par voie maritime.
Je sais, ça n’existe pas, mais encore une fois je parle
d’une mesure forte et symbolique.
Ils s’attaquent à un monument français. Le pinard.
Les Chinois ont aussi un monument de la cuisine mondiale… le riz
cantonais.
Installons
l’équilibre de la terreur culinaire !
N’ayons pas peur des mots. Refusons le riz cantonnais. Ça
leur fera les pieds. Non mais.
Tiens, d’ailleurs, cette histoire d’éventuels
droits de douane sur le vin européen d’Europe du Sud, je
rappelle que l’Europe du Sud n’a plus que des olives sous formes
fraîches, en conserve ou encore en huile à exporter dans le
monde ainsi que… quelques pinards. Pour le reste, c’est la merde,
ce sont les Zallemands qui s’occupent de
fabriquer tout le reste haut de gamme, les Chinois étant censés
s’occuper de toutes les chinoiseries que l’on achète en
grande distribution.
Bref, je disais, ce qui est cocasse avec ces histoires de mondialisation,
c’est que c’est tout le temps un remake de l’arroseur
arrosé.
Ils vont
s’autotaxer…
Eh oui, on se plaint, on gémit, on pâlit… depuis
quelques années, puisque nos zamis chinois
rachètent des vignobles bordelais et autres à qui mieux mieux.
Résultat ? Nous avons revendu à prix d’or à
nos copains chinois des vignobles dont la production destinée à
être vendue en Chine, à des Chinois, par des Chinois, va subir
des droits de douane chinois. Et là, franchement, je me marre.
Je propose
une stratégie digne de l’art de la guerre (livre chinois) !
Notre objectif c’est quoi ? Emmerder les Zallemands
(qui n’ont jamais été nos zamis
contrairement à ce qu’on vous raconte). Ne pas se faire avoir
par les Chinois, sauver notre industrie « pinardcole
», piquer le pognon des autres, être les plus riches pour
être les boss en Europe (vous pensez
peut-être que dit comme ça ce n’est pas sérieux, et
pourtant c’est vrai…).
Pour
réussir à atteindre tous ces objectifs que faut-il faire ?
Dire aux Allemands que les Chinois – qui essaient de nous diviser entre buveurs de bière au nord de
l’Europe et buveur de vin au sud de l’Europe – n’ont
rien à craindre. Que c’est l’Europe du Sud qui assume ce
choix de droit de douane. Comme on n’a pas d’industrie, on ne
risque pas grand-chose.
Faire en sorte que les Chinois imposent bien le vin européen et
français.
Laissez les vignobles achetés par les Chinois se casser la
gueule.
Demander à Ségolène Royal de racheter à
vil prix toutes ces exploitations de vins à ces Chinois en
déroute.
Demander aux commerçants marseillais de la French Connection d’organiser les filières de
marché noir vers la Chine de notre vin qui sera donc vendu beaucoup
plus cher augmentant ainsi les marges.
En même temps, négocier quelques mois après avec
les Chinois, l’annulation de ces droits de douane (comme ça nos
vignobles reprennent de la valeur) contre tous les secrets industriels
allemands que la DCRI sera allée piquer à l’aide de nos
milliers de jeunes ingénieurs et commerciaux en stage en Allemagne
tous les ans.
Les Chinois accepteront sans problème en étant
très heureux. 2 ans après l’industrie allemande
s’effondre puisque copiée parfaitement par la puissance de
production chinoise.
Une fois le modèle allemand rétamé (en les ayant
un peu aidé, il est vrai, mais enfin comme ils font pareil, faut pas
se gêner non plus) et comme au royaume des aveugles les borgnes sont
rois, la France redevient le patron en Europe. Tout ça en partant
d’une bouteille de pinard taxée.
Bon, d’accord, c’est à affiner un peu comme
stratégie mais vous avez compris la logique.
Sinon, je vous laisse, ce soir on commande chinois…. Et 4 riz
cantonnais, 4, j’adore le riz cantonnais… avec un petit bordeaux,
c’est fort agréable.
Charles SANNAT
Editorialiste et rédacteur du Contrarien
Matin
Directeur des Études Économiques Aucoffre.com
http://www.lecontrarien.com/
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reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin
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l’actualité économique édité par la
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Directeur des études économiques. Merci de visiter notre
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