Le journaliste
Lars Schall a eu la générosité de me faire parvenir
cet extrait de l’un de ces articles dont le lien se trouve plus bas.
Il résume selon
moi parfaitement bien la situation qui englobe le rapatriement de l’or
Allemand depuis les Etats-Unis.
La souveraineté
de l’Allemagne est-elle différente de celle des Etats-Unis ? Qu’en
est-il de la souveraineté des nations Européennes vis-à-vis de l’établissement
Anglo-Américain ? Il est clair que la recherche du fugitif Snowden a levé le voile sur le problème de souveraineté.
Nous pouvons
également nous demander jusqu’où va la conformité des Occidentaux aux
banques. Les banques ont-elles peu à peu pris la place du gouvernement sans pour
autant assumer de responsabilité face au peuple ?
Et quel est le
problème avec l’or ? Est-il toujours où il est supposé se trouver ?
Et s’il l’est, est-il déjà réservé à la manière d’hypothèques bancaires ?
Si c’est le cas, pourquoi ?
Jeff Nielson met
en lumière certains aspects du prêt des banques centrales dans son récent
article. Vendre à découvert est légal, mais comme beaucoup d’autres
choses qui le sont, cette pratique peut devenir illégale si elle est utilisée
dans le but de manipuler les prix, et ce même avec l’accord d’entités qui, au
travers de leur association avec un souverain, se pensent au-dessus de la loi
et de toute forme de responsabilité.
Voici l’extrait
de l’entretien de Lars Schall. Vous aurez
certainement l’occasion de vous en faire votre propre idée au fur et à mesure
que la situation évoluera, mais je trouve qu’il résume parfaitement bien ce
qui s’est déroulé jusqu’à présent :
Lars Schall:
En janvier de cette année, la Bundesbank annonçait le rapatriement d’une
partie de son or déposé auprès de la Réserve Fédérale de New York et de l’intégralité
de son or déposé auprès de la banque de France. Ne trouvez-vous pas étrange
que sept années soient nécessaires au rapatriement de 300 tonnes d’or depuis
New York, et que Paris ait besoin de cinq ans pour renvoyer 370 tonnes de
métal vers Francfort ? La Bundesbank a en plus de cela décidé de
conserver une partie de son or à New York et à Londres afin de pouvoir ‘échanger
de l’or contre des devises étrangères rapidement’ en cas de crise des
devises. Cet argument suffit-il à vous convaincre ?
Norbert Haering: Les spécificités du projet de
rapatriement partiel de l’or Allemand semblent être destinées à taire les
discussions publiques quant au dépôt d’or auprès de banques étrangères. Au
cours des années à venir, la Bundebsank sera en mesure
de répondre à ces questions en disant simplement qu’elle ‘travaille déjà sur
l’affaire’. Et cette stratégie de communication ne pourra que fonctionner. La
vérité, c’est qu’il n’existe aucune raison de déposer l’or national à l’étranger.
La manière dont la Bundesbank s’emmêle les pinceaux dans ses diverses
justifications et rapports ne fait que me pousser à soupçonner qu’il y a un
problème avec l’or ou que l’Allemagne n’est pas tant un état souverain que
nous ne pourrions le penser. Je ne sais pas lequel de ces soupçons est vrai.
Lars Schall, Money Lies Disguise
Banking Truths: An
Interview with Norbert Haering
Je trouve que l’imposition par la Réserve Fédérale d’un
délai de sept ans pour rapatrier l’or de l’Allemagne est le plus remarquable
des récents évènements de l’histoire monétaire. Et si peu désirent pourtant
ne serait-ce que poser les questions les plus fondamentales quant à l’intégrité
des banquiers quant aux dépôts qui leurs sont assignés.
Il s’agit
vraiment du chien qui a manqué d’aboyer.
Qu’ils nous livrent l’or ou la vérité.