Un aimable lecteur m’a fait parvenir les dernières statistiques en matière de production monétaire de la Banque de France. Ici, il s’agit de la partie purement physique, c’est-à-dire les pièces et les billets. On y découvre quelques éléments intéressants qui viennent corroborer mon billet d’hier.
Dans celui-ci, j’évoquais le fait que les Français sortaient actuellement de plus en plus de billets de leurs comptes en banque et semblaient clairement préférer l’argent physique par opposition au numérique stocké dans les serveurs bancaires. Les statistiques fiduciaires de la Banque de France confirment deux tendances.
D’une part, comme l’indique ce graphique, on note … une petite déflation (en fait, un ralentissement de l’accroissement, pour être plus précis) :
Je reviendrai sur cette déflation dans un prochain billet. La seconde tendance, c’est l’impression toujours plus importante de billets, notamment des coupures de 20, 50 et 100 euros en France.
Eh oui : les Français, très manifestement, aiment bien les coupures de petit montant, faciles à échanger. Le 20€ est ainsi la première coupure échangée un peu partout (et de loin, puisqu’elle représente plus de 40% des coupures émises). Il est vrai qu’il est bien plus simple de payer son garagiste, son plombier ou son assistante maternelle avec des billets de 20 ou de 50 qu’avec des billets de 100, 200 ou 500…
Ce qui n’occulte pas le fait que, dans le reste de l’Europe, le billet de 500€ a encore la cote :
Ce qui, là encore, n’est pas étonnant. Lorsqu’il s’agit de thésauriser de fortes sommes, le billet de 500 est difficile à battre. Les Allemands sont, bien sûr, les grands spécialistes de ce genre d’opérations ; mais on peut parier qu’ils ne sont pas les seuls…