Les déposants du G20 et
les nations régulées par le Fonds de Stabilité Financière devraient examiner
la santé de leur banque ou banques.
Certains domaines à observer pourraient
être les institutions qui ont des problèmes de legs tels que des prêts
non-performants, un possible besoin de refinancement et une faible note de
crédit. Ces banques devraient être évitées, puisqu’elles ont une chance
accrue d’être restructurées et donc de faire l’objet d’un bail-in.
Les dépôts sont assurés à
hauteur de 100.000 euros, 85.000 livres et 100.000 dollars par personne et
par compte en Union Européenne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Bien que
rien ne garantisse qu’un gouvernement insolvable puisse être capable de
financer ces assurances, ce sont les dépôts non-assurés qui sont les plus
exposés aux bail-ins.
Il serait donc prudent pour
les déposants de ne pas détenir de dépôts bancaires excédant ces chiffres
auprès d’une quelconque institution financière, parce que :
a) ils ne sont pas assurés,
b) les dépôts qui excèdent ces chiffres sont plus susceptibles d’être
utilisés pour financer des bail-ins.
On dit souvent que dans
l’éventualité d’un bail-in,
seuls les dépôts bancaires supérieurs à ces chiffres arbitraires sont à
risque. Mais rien ne nous garantit que ce soit vrai. Si un gouvernement se
trouvait en grande difficulté financière, il pourrait choisir de protéger les
dépôts jusqu’à un total moins important (par exemple 50.000 euros, livres ou
dollars).
Puisque des contrôles de
capital ont déjà été imposés à une nation de la zone Euro, Chypre, il semble
probable qu’ils seront aussi appliqués à d’autres pays dans l’éventualité de
nouvelles crises bancaires ou d’une nouvelle crise systémique.
Les autorités Chypriotes ont
imposé des restrictions sur les transferts et retraits monétaires, et ont
fait appliquer une limite de retrait quotidienne de 300 euros. De nombreuses
banques ont dû restreindre les retraits jusqu’à 100 euros par client par jour
pour ne pas se retrouver sans le sou. Les transferts électroniques ont été
suspendus pendant un certain nombre de jours avant d’être à nouveau autorisés
pour des sommes limitées.
Détenir une partie de son
épargne hors du système bancaire est donc la meilleure position à adopter.
Elle peut être accumulée sous forme liquide, comme de l’or, et doit pouvoir
être convertie en monnaie dans l’éventualité de restrictions de retraits. Les
Chypriotes qui possèdent de l’or ont été moins affectés par les confiscations
de dépôts, parce qu’ils ont pu vendre leur métal pour obtenir les euros dont
ils avaient besoin.
Au cours de ces prochaines
années, le rôle de l’or dans les portefeuilles d’investissement deviendra de
plus en plus important en raison de sa capacité à préserver le capital. Face
au risque de bail-ins, les épargnants et trésoriers
d’entreprises devraient considérer la diversification de leur portefeuille
d’investissement et allouer 5 à 10% de leur épargne à l’or.
Il n’est cependant pas
suffisant d’allouer des fonds à un type d’investissement aurifère
particulier. De la même manière que certaines banques présentent plus de
risques que d’autres, certaines formes d’investissements et de spéculations
sur l’or sont plus risquées que d’autres.
Il est vital que ceux
chargés de la diversification de dépôts ne sautent pas de la poêle à frire au
feu.
Allouer des dépôts à de l'or
physique auprès des contreparties les plus sécurisées du monde peut aider les
déposants à se protéger contre le risque présenté par les dépôts bancaires
aujourd’hui.
Il est important de détenir du
métal physique et non de l’or papier qui est susceptible de faire l’objet de
bail-ins.
L’or physique, déposé sur des
comptes alloués, demeure le meilleur moyen d’investir sur l’or. De nombreux
véhicules d’investissement sur l’or exposent leurs propriétaires de manière
significative et présentent un gros risque de contrepartie.
Détenir une forme d’or papier
ou de produit dérivé telle qu’un ETF ne fait de vous qu’un créditeur
non-assuré auprès d’un grand nombre de dépositaires, qui sont eux-mêmes des
banques qui peuvent potentiellement faire l’objet de bail-ins,
ce qui va à l’encontre du rôle naturel de l’or.
Un grand nombre
d’investissements en or pourraient faire l’objet de bail-ins,
et l’inclusion des infrastructures de marchés financiers aux bail-ins potentiels par le Fonds de Stabilité Financière
concerne les ‘contreparties, assureurs, et les actifs des clients détenus par
des courtiers, des dépositaires et autres’. Voilà qui souligne l’importance
de détenir ses actifs de manière directe.
Des recherches poussées ont
démontré que posséder de l’or augmente les chances de retours sur
investissement et réduit la volatilité d’un portefeuille sur le long terme.
Au cours des années à venir, un portefeuille d’épargne diversifié et alloué à
l’or réduira les risques de contrepartie et permettra de compenser les
faibles rendements.
La devise de Wall Street de
toujours conserver 10% de son capital sous forme
d'or a servi beaucoup d'investisseurs ces dernières années. Il continuera de
sauver ceux qui tentent de protéger leur capital au cours de ces prochaines
années.
Les gens devraient en général
éviter de détenir des euros ou de la monnaie hors de leur compte en banque,
bien qu’il soit évident que détenir une petite quantité d’argent liquide est
une attitude prudente. Je ne vous conseille pas de conserver plus de ce que
vous auriez besoin pour subvenir à vos besoins pendant plus d’une semaine.
Une telle chose ne devrait
jamais être envisagée à moins que cette quantité de monnaie puisse être
protégée, dans un coffre par exemple. Il est préférable de ne rien déposer
dans un coffre de dépôts auprès d’une banque.
La diversification des dépôts
doit aujourd’hui plus que jamais être considérée.
Cela signifie que diversifier
ses actifs dans plusieurs juridictions financières et pays est conseillé.
Les
banques les plus sûres
Les institutions financières
doivent être choisies sur la base de leur solidité. Les juridictions doivent
être choisies sur la base de leur stabilité économique et politique. Une
culture et une tradition de respect de la propriété privée et des droits de
propriété est aussi plus pertinente.
Bien que les déposants soient
responsables de choisir auprès de quelles banques ils désirent ouvrir un
compte, il existe de nombreuses banques à l’échelle globale qui sont encore
perçues pour être financièrement stables. Les banques du tableau 1 ont été
classées en fonction du crédit moyen de long terme appliqué à chacune d’entre
elles par les sociétés de notation de crédit Moody’s, S&P et Fitch.
Une notation de crédit est une
évaluation de la solvabilité de débiteurs ou d’émetteurs d’obligations selon
des procédures établies. Ces notations et les recherches qui y sont associées
aident les investisseurs à analyser les risques associés à des titres en
offrant des détails quant à la capacité des émetteurs à satisfaire leurs
obligations. Une notation est continuellement réévaluée. Elle permet aux
investisseurs et aux épargnants de mesurer leur risque d’investissement.
La notation de crédit sur le long
terme prend en compte des facteurs telles que les bases fondamentales des
finances, l’environnement des institutions, leur direction, leur valeur de
franchise, la gestion de risque ainsi que le soutien financier potentiel
offerts à la banque par un groupe parent ou un gouvernement local ou
national.
Alors que la notation de
crédit exprime la vulnérabilité d’une banque au défaut, elle ne quantifie pas
la probabilité d’un défaut. La notation de crédit est toutefois largement
utilisée et est l’une des méthodes les plus répandues de détermination de la
solidité financière relative des banques.
La notation de crédit reflète
le risque de crédit ou la capacité de l’émetteur à payer, et reflète la
solvabilité de l’émetteur du point de vue de l’investisseur qui, comme le
déposant, est le principal créditeur de la banque. Certains pays possèdent
plus de banques fiables que d’autres.
Notez que bon nombre
des banques jugées
les plus sûres se trouvent en Suisse et en Allemagne.
Il est intéressant de noter
que malgré la crise de la dette en zone Euro, une majorité des banques les
plus sûres se trouvent en Union Européenne ou en Europe, mais aussi en
France, aux Pays-Bas et au Luxembourg – bien que de nombreuses banques
Françaises soient vulnérables, comme l’est le souverain Français.
Hors de l’Europe, Singapour
possède de bonnes banques, comme c’est aussi le cas de la Norvège, de l’Australie,
du Canada et de la Suède.
Il n’y a qu’une poignée de
banques Anglaises et Américaines sur la liste.
Il y a aussi un certain nombre
d’institutions dans des juridictions comme Hong Kong, le Chili, le Japon et
certains pays du Proche-Orient. A l’heure actuelle, les banques des marchés
émergeants n’ont pas faits leurs marques, mais certaines banques
Brésiliennes, Chinoises, Russes et Indiennes devraient faire leur entrée sur
ce tableau au cours de ces prochaines années. La souveraineté plus stable et l’absence
de dette privée et publique ne pourra qu’aider ces pays.
Aucune banque de pays Européen
à problème n'apparaît sur la liste, et ce pour de bonnes raisons. Leurs
banques n’ont pas de note de crédit suffisante. Les banques de Chypre, de
Grèce, du Portugal, d’Espagne, d’Italie et d’Irlande ont presque toujours
reçu des notations de crédit assez peu élevée de la part des agences de
notation. En termes de notation, elles sont bien loin du top 20, et se
trouvent pour la plupart entre le rang 200 et le rang 400.
En plus de prendre en
considération la sûreté relative de différentes banques, avec des intérêts
très bas sur les dépôts et des taxes toujours plus élevées sur les intérêts
générés par les dépôts qui entraînent des intérêts négatifs – les déposants
ne sont pas récompensés par des rendements adéquates à la compensation du
risque auquel ils s’exposent.
Ainsi, comme c’est souvent le
cas, les épargnants doivent considérer des alternatives pour protéger leur
capital.
Beaucoup seront les proies de
la machine de propagande des services financiers et des courtiers et de leur
étalage d’investissements risqués et de produits d’épargne – produits au
‘capital garanti’ inclus – dont beaucoup présentent un risque en raison de
leur risque de contrepartie sous-estimé.
Il est important pour les
investisseurs d’avoir des dépositaires et des fidéicommissaires indépendants,
ce qui leur permet de réduire le risque de contrepartie lié à l’insolvabilité
d’un courtier, d’une compagnie d’assurance ou d’un conseiller financier.
Neuf considérations
clés
Internationalement, les
déposants devraient examiner la santé financière de leur banque ou banques.
La diversification des dépôts doit aujourd'hui être prise en compte par tous.
Il est virtuellement important que ceux chargés de diversifier les dépôts de
se jettent pas dans la gueule du loup. Cela implique une diversification au
travers des juridictions financières et des pays.
Les institutions financières
doivent être choisies sur la base de leur état de santé. Les juridictions doivent
être choisies sur la base de leur stabilité économique. Une culture et une
tradition de respect de la propriété privée et des droits de propriété sont
aussi importantes.
1. Diversifier son épargne auprès de plusieurs
banques et de plusieurs pays
2. Considérer le risque de contrepartie et l’état
de santé de la banque qui reçoit le dépôt
3. Détenir ses actifs directement et réduire le
risque présenté par les dépositaires et les fidéicommissaires
4. Détenir de l’or physique dans des comptes
alloués et en être le propriétaire direct
5. Eviter les investissements qui présentent des
risques de contrepartie trop importants, comme les ETF et de nombreux autres
produits
6. Eviter les banques qui ont d’importants bilans
dérivés et prêts immobiliers
7. Suivre la stabilité financière des banques et
des institutions
8. Suivre les termes et conditions des comptes de
dépôt et d’épargne
9. Suivre les politiques du gouvernement
concernant les banques et les dépôts bancaires