Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Comme disait Coluche, franchement, on se marre, et j’arrêterai de faire de la politique quand les politique arrêteront de faire de l’humour… Enfin, vous croyez qu’on se marre sauf qu’en réalité, tout ce qu’il se passe est grave. TRÈS GRAVE.
Voici dans le lien rien qu’un petit passage de la nouvelle loi de programmation militaire 2014-2019 qui légifère en particulier sur la façon dont on peut écouter les citoyens et comment on peut le faire.
Oui, je sais, j’ai un esprit chagrin. Je vois le mal partout alors que tout cela est fait pour protéger tous les gentils benêts « quinontrienàcacher » de tous les dangereux terroristes qui « veulentvoustuerdansdhorriblessouffrances ». De vous à moi, c’est vrai que les terroristes ne sont pas vraiment des gentils. Heureusement, les supers grands méchants sont rares. Ouf. D’où l’idée que traiter tout le monde comme un super grand méchant potentiel c’est justement peut-être cela la négation de la liberté et donc de la démocratie.
Bref, comme les textes de loi sont encore accessibles aux citoyens que nous sommes, je vous propose la lecture de ce petit passage. Ceux qui voudront approfondir approfondiront, je vous indique le lien pour tout lire en long en large et en travers. Prévoyez tout de même un week-end entier de travail pour décortiquer tout ce tintouin, ce qui justement est globalement fait exprès. Tout le monde peut tout consulter, mais pas grand monde n’y comprend grand-chose. Encore une fois, il y a deux façons de cacher un secret. Soit par un silence absolu, soit en le noyant sous un flot de paroles…
La loi de programmation militaire
Section 1 : Composition et fonctionnement
Article L243-1
La Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité est une autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect des dispositions du présent titre.
Article L243-2
La Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité est présidée par une personnalité désignée, pour une durée de six ans, par le président de la République, sur une liste de quatre noms établie conjointement par le vice-président du Conseil d’État et le premier président de la Cour de cassation.
Elle comprend, en outre, un député désigné pour la durée de la législature par le président de l’Assemblée nationale et un sénateur désigné après chaque renouvellement partiel du Sénat par le président du Sénat.
La qualité de membre de la commission est incompatible avec celle de membre du Gouvernement.
Article L243-3
Sauf démission, il ne peut être mis fin aux fonctions de membre de la commission qu’en cas d’empêchement constaté par celle-ci.
Le mandat des membres de la commission n’est pas renouvelable.
Les membres de la commission désignés en remplacement de ceux dont les fonctions ont pris fin avant leur terme normal achèvent le mandat de ceux qu’ils remplacent. À l’expiration de ce mandat, par dérogation au précédent alinéa, ils peuvent être nommés comme membre de la commission s’ils ont occupé ces fonctions de remplacement pendant moins de deux ans.
Article L243-4
Les membres de la commission sont astreints au respect des secrets protégés par les articles 413-10, 226-13 et 226-14 du code pénal pour les faits, actes ou renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leurs fonctions.
Article L243-5
La commission établit son règlement intérieur.
En cas de partage des voix, la voix du président est prépondérante.
Les agents de la commission sont nommés par le président.
Article L243-6
La commission dispose des crédits nécessaires à l’accomplissement de sa mission dans les conditions fixées par la loi de finances.
Le président est ordonnateur des dépenses de la commission.
Article L243-7
Créé par Ordonnance n°2012-351 du 12 mars 2012 – art. Annexe
La commission remet chaque année au Premier ministre un rapport sur les conditions d’exercice et les résultats de son activité, qui précise notamment le nombre de recommandations qu’elle a adressées au Premier ministre en application de l’article L. 243-8 et au ministre de l’Intérieur en application de l’article L. 34-1-1 du code des postes et des communications électroniques et de l’article 6 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, ainsi que les suites qui leur ont été données. Ce rapport est rendu public.
La commission adresse, à tout moment, au Premier ministre les observations qu’elle juge utiles.
Résumons
Voici la conception de la démocratie par nos « zélites » que nous avons zélues.
Notre Président Normal 1er (socialiste), entre deux galipettes avec l’une de ses concubines (on ne sait plus de laquelle il s’agit), nomme le président de la Commission chargée de vous écouter, heu de vous protéger des grands méchants loups terroristes.
Puis le président de l’Assemblée nationale (socialiste) nomme aussi un autre grand démocrate chargé de protéger votre vie privée.
Puis le président du Sénat (socialiste) nomme également son délégué de classe à la liberté privé.
Ensuite, quand le Premier ministre (socialiste), sur proposition d’un ministre (socialiste), vient de cibler un grand méchant loup qu’il faut écouter pour protéger d’une grande saignée les gentils petits moutons que nous sommes, il demande à la Commission en question de se prononcer sur la légalité d’une telle action.
Évidemment, l’ensemble de ces socialistes va se trouver en désaccord, et je suis persuadé que de nombreux socialistes iront dénoncer d’autres nombreux socialistes, le tout publiquement, pour atteinte à la vie privée du peuple… Il ne viendrait, dans ce cadre, à l’idée de personne que par exemple, au hasard, ce soient des juges, des magistrats indépendants (enfin en théorie, je ne parle pas de ceux qui remplissent le « mur des cons », simple humour potache de la part du syndicat de la magistrature).
Alors pour mes lecteurs de gôche qui pensent que la gôche c’est forcément la démocrassie alors que la drôate c’est forcément le mal et le fascisme, je vous laisse imaginer un tel outil entre les mains des forces obscures du national-fascisme.
Évidemment, la droâte applaudit à une telle loi… proposée par la gentille gôche démocratique et votée en cœur par la totalité de notre crasse politique, oups, pardon, classe politique (j’ai un problème de clavier ces derniers temps).
Bref, comme disait Coluche, on se marre, alors poursuivons notre « poilade » démocratique !
Projet de loi accéléré sur la géolocalisation !!
C’est un document du Sénat du 11 janvier 2014, c’est très récent. C’est cosigné par deux très grands forcément démocrates puisqu’ils sont sôcialistes, je nomme donc Jean-Marc GroundZ’ayrault (le Premier sinistre), celui qui transforme la démocratie en trou béant, et Christiane Taubira, notre garde des sottes.
L’idée de ce texte forcément urgent histoire qu’il n’y ait pas de débat démocratique que l’on passe donc en procédure d’urgence, c’est évidemment de venir compléter le texte de la programmation de loi militaire dont je vous parlais un peu plus haut !
Ben oui… c’est logique, réfléchissez deux secondes ! Une fois que l’on vous a écouté dans tous les sens, votre courrier, vos mails, vos connexions Internet, il faut bien pouvoir aussi surveiller tous vos faits et gestes… Heiiiiinnnn ! N’oubliez pas, c’est pour votre bien Messieurs dames, puisque vous êtes tous des « onarienàcacher », heiiiiinnnn ! C’est juste pour faire peur aux méchants loups heiiiinnnnnn…. Et vous, vous êtes un gentil mouton, bien brave, qui attend sa tonte patiemment (entre autre celle du FMI mais c’est un autre sujet, à moins que ce ne soit lié…).
Bref, grâce à ce texte, adopté dans l’urgence avec une procédure urgent, l’État se dote de l’arsenal juridique nécessaire pour suivre en temps réel tous les grands méchants loups qui nous menacent collectivement comme par exemple, … ben tout le monde en fait. Bref, l’État pourra donc géolocaliser tous vos faits et gestes à partir de votre portable, de votre GPS, de vos Google glass, de vos tablettes numériques et y compris de la console de jeux du petit dernier (des fois que, comme le disait Sarko, à 3 ans il soit déjà un psychopathe avéré pour l’éternité ayant tiré la queue du chat pour le faire souffrir…).
Bon, si jamais vous n’aviez aucun de ces objets, histoire de leur compliquer un peu la tâche de l’espionnite aiguë, sachez qu’ils pourront venir directement chez vous poser un mouchard dans votre bagnole, sur votre moto, ou sur votre velib’ ou vélo de fonction.
L’atteinte à la vie privée du Président !
Alors voyez-vous, lorsque j’entends mon Président (je dis « mon », mais c’est juste une tournure de style, vu son bilan proche du zéro absolu qui, je le rappelle, est en réalité un chiffre très nettement négatif) m’expliquer, sa vie privée étant un peu comme les nouvelles fiches avec Parent 1 et Parent 2 sauf que lui c’est plutôt con-cul-bine 1 et con-cul-bine 2 tout en sachant que la liste n’est potentiellement pas limitative, que ce « scoop » de Closer est une atteinte à sa vie privée, comme disait Coluche, franchement… j’me marre !!
Je me marre, parce que franchement de vous à moi, je respecterai la vie du Président que si cette enclume de la démocrassie commence par respecter la mienne, mes droits les plus fondamentaux et ma liberté la plus évidente.
Ben oui… imaginez-vous un peu que vousquinavezrienàcacher,sauf par exemple une maitresse (Chérie, oui, tu es à la cuisine, très bien, tu y restes un peu d’accord, non, non, rien mon amour, non chérie range le rouleau à pâtisserie je n’ai pas encore de maîtresse, et comme ces trucs-là c’est de plus en plus difficile à planquer je vais pas prendre le risque… Hein ? quoi ?… mais oui je t’aime évidemment, mais… Haaaa, laisse je travaille).
Tout ça en fait pour vous dire que même lorsque l’on est un type profondément normal comme l’autre pauvre gusse pathétique locataire de l’Élysée et que l’on veut un peu de repos du guerrier en toute discrétion… eh bien on se rend vite compte que le concept de vie privée c’est quand même vachement bien et que l’atteinte à la vie privée, et de façon générale aux libertés (y compris de parole), c’est quand même vachement pô bien, heiiinnnn…
Donc, dans la mesure où François Hollande et sa clique procèdent à des attaques préméditées, répétées et systématiques contre la liberté, la démocratie, la liberté de parole et de réunion, ou encore évidemment empiètent sur la vie privée des gens par des lois scélérates, je considère qu’il n’est en aucun cas fondé à se prévaloir d’un droit qu’il souhaite dénier à l’ensemble du peuple qui l’a élu. En conséquence de quoi nous allons pouvoir vraiment faire beaucoup d’humour potache au sujet de cette affaire de con-cul-binage, tout en sachant que nous aborderons ce sujet conformément à notre ligne éditoriale uniquement sous l’angle économique.
Le coût du con-cul-binage présidentiel et les petits arrangements financiers entre amis
Finalement, il faut croire que se sentant incompétent en économie, François Hollande semble désormais préparer le retour de DSK aux affaires en banalisant la chose sexuelle au plus haut sommet de l’État… Bref, un article de Valeurs Actuelles (lien ci-dessous) indique que l’appartement abritant les « zamours » présidentiels serait la propriété d’un grand patron du CAC 40.
À moins, comme l’affirme Le Point, dans l’article intitulé « La trahison de Manuel Valls », que l’appartement en question (celui où le Président s’occupe plus des courbes d’une actrice que de celle du chômage) n’appartienne à un proche du gang corse La Brise de mer…
À ce stade, nous quittons le simple sujet de la gaudriole pour entrer de plain-pied dans le potentiel conflit d’intérêt dans la mesure où, hélas, en ce bas monde matérialiste, les petits arrangements entre amis sont tout de même rarement gratuits… ne soyons pas naïfs.
Tiens, toujours à propos de conflits d’intérêt potentiels, c’est un article de Métronews reprenant une révélation de Médiapart (des espèces d’horribles journalistes qu’il faudrait vite censurer) qui fait part des doutes grandissants concernant la gestion du Maire Valls, qui a fait attribuer à son ex-compagne un marché public de plusieurs centaines milliers d’euros par ses services (450 300 euros très précisément).
Monsieur Valls (Manu pour les intimes) a déclaré pour sa défense que « le fait de connaître tel ou tel dirigeant, de l’une ou l’autre de ces sociétés, ne peut être constitutif d’un délit de prise illégale d’intérêts »… On trouvera défense plus convaincante !
Voilà donc où nous en sommes
L’atteinte à la dignité humaine, la séparation des pouvoirs et le respect de la vie privée sont effectivement des piliers de la liberté et de tout système démocratique réel et efficace. C’est précisément la raison pour laquelle j’ai évoqué longuement et trois jours durant ces concepts.
Le concept de vie privée qui, s »il est indiqué dans notre code civil, n’est en réalité pas défini par la loi, disons que ce sont les contours qui évoluent en fonction de la jurisprudence, vous trouverez ci-dessous un article sur le site du Sénat à ce sujet pour aller plus loin.
Les dérives politiques ont toujours existé dans notre pays et ce, quelle que soit la couleur politique de nos dirigeants. C’est justement la raison pour laquelle il convient d’exercer une vigilance démocratique et citoyenne très attentive sur ces concepts et le respect de ces notions à commencer par la séparation des pouvoirs.
La dignité humaine tout comme la vie privée sont des idées également essentielles et l’on voit bien que même lorsque l’on a rien de fondamentalement important à cacher comme une maîtresse, le fait que cela soit dévoilé peut avoir des conséquences négatives pour l’individu concerné. Chacun s’arrange avec sa morale personnelle et il ne m’appartient pas de faire la morale à notre Président. Encore faut-il que ce Président normal ne fasse pas, lui, la morale aux autres, encore faut-il qu’il ne se prévale pas de droit ou d’idée qui serait cardinale pour sa caste uniquement à des fins de protection personnelle mais que ces mêmes droits ou idées soient déniés à la caste inférieure appelée pudiquement peuple.
L’égalité de tous devant la loi et les droits est le ciment même de la démocratie et de notre système. Or aujourd’hui, notre démocratie, par les décisions de cette administration, est clairement mise en danger et bouleversée.
Pour ceux qui ne l’auraient pas bien compris, l’arrêt du Conseil d’État a été surnommé « l’arrêt Minority Report », du nom de ce film américain où la Police Précrime vient vous arrêter ou vous tuer avant que vous ne commettiez un délit, comme l’a si bien surnommé la Vice-Présidente du TGI de Paris également membre de la Ligue des Droits de l’homme.
En ces temps de grande confusion, il est donc essentiel de rappeler et de se concentrer sur les notions essentielles qui fondent la liberté et la démocratie qui est le plus mauvais des systèmes… à l’exception de tous les autres !
Restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
Loi de programmation militaire
Texte projet de loi géolocalisation
Un patron du CAC 40 propriétaire de la garçonnière présidentielle?
Le conflit d’intérêt de Valls?
Définition de la vie privée
L’arrêt « Minority Report » du Conseil d’Etat
La trahison de Manuel Valls, par le Point